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224 MOU PAS


rexpérîcnce aura donnée pour P. ( M. Dez, profeflcur de mathématiques à l’école royale militaire).

MOUVEMENT. Cheval qui a un beau mouvement. Cette expression désigne particulièrement la liberté du mouvement des jambes de devant, lorfqu’en maniant il les plie bien. On fe fert du même terme p « ur défigner la libené de TaSion de la main en avant, lor(que le cheval trottant par le droit, fe foutient le corps droit & la tête h^tc, ~^ & qu’il plie les jairAes de devant. Où dit auffi un mouvement dur.

N.

NUD. Monter un cheval à nud, c’eft le monter fans felle&. fans étriers, & fans couverture.

O.

ONGLES du poing de la bride, c^ft la différente fituatâon des ongles de la main gauche du cavalier, qui donne au cheval la facilité de faire les changements de main, & de former fon partir & fon arrêt, parce que le mouvement de la bride fuit cette pofnion des ongles. Pour biffer échapper un cheval de k main, il faut tourner les ongles en bas. Pour le changera droite, il faut les tourner .en haut, portaiit la main à droite. Pour le changer à gauche, il les faut tourner en bas & à gauche ; & ^* ^ pour arrêter le cheval, il faut tourner les ongles en haut & lever la main.

OREILLARD. Epithète ot^on donne aux chevaux qui ont la naiflance ou le bas de Toreille trop bas, ou qui Tont trop large, ou qui agitent trop les oreiller, qui les branlent à chaque pas, à chaque temps, à chaque mouvement’qu’ils font.

OREILLE. Les oreilles du cheval doivent être petites, délices & bien placées. Les. chevaux qui les ont trop épaiffes, larges & pendantes s’appellent oreillards. Pour être bien placées elles doivent étte au haut de la tête, peu diftantes Tune de Vautre ; &, lorfqu’un cheval marche, U doit porter les pointes des oreilles en avant i ce qu’on appelle oreille hardie.

OUTRÉ. Cheval pouflîf outré, eft celui qu’on rend fi pouffif à force de travadl, qu’il eft impoflîble de le guérir. On dit auffi cheval outré, cheval à bout, cheval épuifé d’haleine, en parlant d’un cheval dont U fî^tigue a épuifé les forces. Koyei Poussif.

OUTRER. Ceft laffer, fatiguer démffnréraent un cheval. Outrer trop lç$ çhevapx, ç’eft rifquer de les rendre pouffifs.

OUVERT, ou bien ouvert du devant ou du derrière, fe dit d’un cheval dont les jambes de devant ou de derrière foat fuffîfammçnt écartées l’une de Tauirç,


P.

PAYS. Cheval de pays, eft un chôVal provenant de père & de mère du pays même ; on die qu’un cheval n’eft bon qn’à aller par pays, quand il n’a pas grande reffource, mais qu’il marche commo* dément.

PALEFROI. Cheval de parade & de pompe fur lequel les princes & les grands feigneurs faifoient leur entrée. On le dit aum des chevaux fur lefquels les femmes étoient montées. Autrefois on diflin* guott lec chevaux en trois manières. Les deftriers étoient les grands chevaiuc de bataille. Les palefrois étoient des chevaux de pas pour voyager à l’aife. Les Rouffins étoient des. chevaux de fomme pour porterie bagage.

PARTAGER les rènes, c’eft prendre une rêne d’une main & l’autre de l’autre main, & conduire ainfi fon cheval.

PARTIR. Faire partir un cheval, ou le (aire échapper de la main, c’eft le pouffer avec impétuofité. On dit faire partir un cheval de bonne grâce. On dit auffi partez, pour dire pouffez & piquez votre cheval. Un beau partir de la main fe dit de la courfe qu’on fait faire au cheval fur une ligne droite, (ans qu’il s’en écarte ou qu’il fe traverfe. Entre le partir & l’arrêt de ce cheval, il Y a bien 400 pas. Cheval qui a le panir prompt, & l’arrêt jufte. Autrefois que les académies étoiem gouvernées par des écuyers italiens, on faifoit un verbe aâif du mot partir, & on difoit partez ce < ; heval, partet-le droit $ aujourd’hui on lui joint le verbe auxiliaire, & on dit faire partir, ou on fe contente de dire partez de la main, partez droit. Pour faire partir un cheval de bonne grâce, il faut baiffer la bride de trois doigts, en tournant les ongles en bas, & appuyer délicatement les talons, ou feulement le gras des jambes. Partir & échapper font deux verbes fynonymes da^îs le manège.

PAS fe dit de l’allure d’un cheva ! Ja moins vite & la moins élevée, quand il lève en ménie temps fes jambes diamétralement oppofées, une devant & l’autre derrière : ce qui eft le mouvement du trot.^On dit : ce cheval a un beau pas. Achever au pas une demi-voke. Commencer une leçon au pas, & la finir de pas. On dit aufti élégamment comimencer une leçon au pas & la finir au pas. Ces ex* preffioft promener ou mener un cheval de pas, de trot, de galop, ont été introduites parles anciens écuyers italiens, au lieu de dire au pas, au trot, au galop. On les trouve néanmoins fréquçm* ment employées dans des traitas modernes de ma*nège. Quand on apprend à un cheval à changer de main ; que ce foit d’abord au pas, puis au trot ^& enfuite au galop. On dit aum un bon cheval de pas, qui obéit au pas, qui a un pas relevé.’On ap* pelle auili un pas averti, ou un pas écouté, un pas d’école régie a foiitenu. M. de Liibrcuse difoit dans Digitizé^ji’by