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PAS PAS 225

’le même fens un pas racoU, dérivé apparemment de Titalien raccol’tQ ; mais ce terme n*a point été adopté par Tufage. Un pas écouté ou d’école ou averti, fe dit iorfque le cavalier promène fon cheval dans la main 6c dans les talons » Un pas raccourci eft lorfque le cheval écoute les talons ; demeure balancé entr’eux « fans fe jetter ni fur Tun, ni fur l’autre : ce qui arrive quand il prend finement les aides de la main & des talons. Un pas & un faut, cA un manège par haut d^un cheval, qui entre deux cabrioles marque une courbette » qui t en cette occafloh, efi appellée un pas. Deux pas & un faut, eft un manège çompofe de deux courbettes terminées par une cabriole. A chaque cabriole, ou après deux cabrioles que le cheval a faites, il lève le devant, & les hanches fuivent s’éparant ou ruant à la 6n de chague faut. On achemine le cheval qui a de la dtfpomion à ce manège par les aides de la xhain, du gras des jambes, du poinçon & du talon, qui doivent être employées a propos pour lui faire lever le devant & le derrière » & lut donner un bon appui.

Du Pas. ( la GuiaiNii^RE) ;

Quoique ]e regarde le trot comme le fondement ie la première liberté qu’on doit donner aux chevaux ; je ne prétends pas pour cela exclure le pas, fui a auilî un mérite particulier. Il y a deux fortes de pas : le pas de Campagne & le pas d’école.

Nous avons donné la définition du pas de cam-S’agne dans le chapitre des mouvements naturels, i nous avons dit que c’eft 1 aâion la moins élevée, ic la plus lente de toutes les allures naturelle^, ce Îui rend cette allure douce 6t commode, parce que ans cette aâion, le cheval, étendant fcs jambes en avant *, & près de terre, il ne fecoue pas le cavalier, comme dans les autres allures, où les mouvements étant relevés & détachés de terre, on eft continuellement^occupé de fa pofture, k moins qu’on n’ait une grande pratique.

Le pas d’école eft différent de celui de campagne, en ce que l’aâion du premier eft plus foiuenue, plus raccourcie & plus raftemblée ; ce qui eft d’un grand fecours pour faire la bouche à un cheval, lui fortifier la mémoire, le rapatrier avec le cavalier^ lui rendre fupportable la douleur & la crainte des leçons’violentes qu’on eft obligé de lui donner pour raâbnpUr, & le confirmer à mefure qu’il avance dans l’obéiftance de la main & des jambes. Voilà les avantages qu’on tire du pas d’école ; ils font fi grands, qu’il n’y a point de cheval, quelque bien drefie qu’il foit, auquel cette leçon ne foit très-profitable.

• Mais comme un jeune cheval au fortir du trot, où il a été étendu & allongé, ne peut pas fitôt être raccourci dans une allure raflemblée, comme celle du pas d’école ; je n’entends pas non plus qu’on le tienne dans cette fujettion, avant qu’il y ait été préparé par les arrêts & les demi-arréts dont nous £quua$i9n, Efcrimt & Dâ/fu PAS zaç

parlerons dans le chapitre fuivanr, Ceft donc au pas lent& peu raccourci, qu’il faut mener un cheval qui commence à favoir trotter, afin de lui donner de l’afiurance & de la mémoire ; mais afin au’il conferve au nas la liberté des épaules, il faut le mener fur de fréquentes lignes droites, en le tournant, tantôt à droite, tantôt à gauche, fur une nouvelle ligne, plus ou moins longue, fuivant qu’il fe retient ou s abandonne. Il ne faut pas tourner tout le corps du cheval fur ces diâérentes lignes droites, mais feulement les épaules, en le faifant marcher en avant, après 1 avoir tourné. Cette manière de tourner les épaules au pas fur de fréquentes ligi^es droites aux deux mains indifléremmenr, fans aucune obfervation de terrein, que celle de tourner & aller droit,’fui vans la volonté du cavalier, eft bien meilleure que celle de mener un cheval fur un cercle ; parce que, fuivant cette méthode, on tient toujours les hanphes fut la ligne des épaules ; & fur la ligne du cercle, le cheval eft couché & hors de la ligne droite. Il faut pourtant revenir au cercle, lOrfque le cheval fe roidit, s’endurcit, ou fe défend à une main : cVfi le feul i^emède, auffi le regardai— je comme un châtiment ; & c’eft poar cela que je confeille de remettre à la longe tout cheval qui fe défend dans les comnencemens qu’on le drefte : cette punition fait plus d’effet, & corrige plus un cheval, que touts les châtiments qu’on pourroit lui faire en libené.

Quoique la leçon de mener un cheval fur dd nouvelles & fréquemes lignes droites foit excellente pour former un cheval à tourner avec faci* » lité, il faut, quand il fera obéiffant à cette leçon, & qu’on en voudra faire un cheval de promenade y le mener fur une longue & feule ligne droite, afin de lui donner un pas étendu & allongé, le tournant feulement de temps en temps, pour lui conferver l’obéiftance de la main, & la fouplefii : des épaules. Mais il faut pour cela le mener en pleine campagne ; le terrein d*un manège eft trop borné. Si on s’apperçoit que le pas foit contraire au naturel d’un cheval parefteux & endormi, parce qu’il ne fera point encore aftez aftbupli, il faudra le remettre au trot vigoureux & hardi, & même le châtier des éperons & de la gaule, jufqu’à ce qu’il prenne un pas fenfible & animée ( La Guériiiière).

Du Pas d’école. (Dupaty).

Ce n’eft point à une allure prompte & étendue qu’on peut commencer à placer le cheval : plus il il va vite, plus il eft liifficile de le maintenir dans fon équilibre. Il falloit donc trouver une démar-che dans laquelle le cheval, étant uni, bien d’accord, placé félon les indications, de la belle nature, pût développer fes membres les uns après les autres, & fléchir diaque articulation félonies defirs du cavalier inftruit & adroit*

Le pas d’école eft un pas plusfoutenu, plus rac-J-f .’,. ! •