Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/237

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ii6 PAS courci & plus cadencé qae le pas naturel du th^ vaL.La main du cavalier doit enlever & placer le devant » tandis que iet ïambes aceélèrem les mouvements d€s hanches ; mais il ne âiuc pas employer de forée ni éâD$ l’aide de h aaiflt ni dans oeUe des jambes.

Le cheval n’exécmc bien le pas d’école, quVn (t foutenant comme de lui-Qiéme & fans aevoir hefoin d’être excité par les efforts de Thomme ; car il eft à craindre » û on travaille trop de la main, que ranimai ne fe retienne & ne fe décide pas ; & fi on agit avec trop de force dans les cuiffes & dans les jambes, alors au lieu de tenir le cheval en équilibre, on le jette furies épaules » ce qui arrive toutes les fois qu’on veut chaffer le cheval avec vigueur. En effet, cette force de cuiffes détruit Tenfemble & le liant qui doit exifler dans Taccord dé rhomme & dû cheval » elle donne aux hanches trop d’aâioa : & comme le cheval n’a pas le temps de (e placer, ni d& garder fon équilibre, il s’atterre, & manie fer les épaules.

11 faut donc, pour bien exécuter ce pas, que le cheval foit d’abord bien placé, & que l’aâBon des jambes de l’homme ne (tonne point à Tanimal un degré de mouvement dans lequel il ne fe foutiendroit pas : il faut de plus que le cheval, fe trouvant i l’aile., cVft-à-dire point trop comprimé, puiffe éffayer de lui-même à fe maintenir bien placé. Toutes les fois qu’on fermera les cuiffes avec n>rce, on doit favoir qu’on ôte au cheval la liberté des snufcles, qui, ie trouvant ferrés par des corps étrangers, né peuvent plus agir qu’après une violente contraâion ; & dans prefqne tputs^ies cas, la force que nous mettons dans la preffion violeme des cuiffes, fait roidir le cheval plutôt qu’elfe ne le détermine.

Pour mener un cheval au pas d’école, on commence par s’affeoir en relâchant les aitffes & les fàmbts, & en les plaçam fans aucune force, mais de manière cp’elles foient prêtes à fe refermer, fi le cheval eft indécis : le cheval, fe fentant relâché » prend lui-même del’aifance & du liant. Alors on enlève la tête ; on place le col avec une main lé5 ère, afin que le cheval foit placé fans trouver

  • obftacle qui Tempèche de marcher, & on Tanime

par un appel de langue ou parla preffion des jambes*. Si en fe portant en avant il ne conferve pas fa tète dans la même élévation, & s*il manie fur les épaules, on l’enlèvera par un taâ de la main, qu’on retâchera afin de ne point Tarrêter : infenfiblement il viendra au point de la tenir placée pendant une reprife entière.

L’adreffe confifte donc-ik maintenir le cheval en. équilibre fans le gêner ; mais auiB fiins lui laiffer vne Mberté dont il pourroit àbufen

On doit éviter avec foin deux fautes qu’on commet ordinairement contre ce principe. La première ^ efl de vouloir affeoir le cheval maigre lui en le retenant trop de là main ; par-là on charge beaticoup fes hai|che> » qui demeurent immo : PAS

biles, n’étant plus excitées k fe porter en avane * ; tt on (ent que t’antOMl, fouffrant dans fon dernèrc, fe découd, perd Tunion de la marche, & fe retient au point de ne vouloir plus avancer. Si pour y renvédier on chafiè beaucoup, le cheval s’encapuchonne au lieu de fe grandir, & ne mec aucune harmonie dans foo pas.

L’autre défaut eft de lui donner trop de liberté lorfqu’il a obéi quelque temps, de manière aull fe déplace abfohiment, alonge le col & perd le bon appui. Il faut conduire la tête & le col au degré d’élévation le plus grand, & y tenir le cheval avec la main légère tant que la leçon dure r car û on le place deux minutes, & qu’enfufte on le laiffe aller » on ne viendra jamais à bout de l’accoutumer à la gène inféparabie des premières leçons. S’il ne peut fupporter l’affurance de la main, ayez-la très* légère ; mais ne fouffrez point que l’équilibre fe perde. La main fur les chevaux foibles du très-bien mis, ne doit fervir qu’à avifer le devamaprès l’avoir placé »

Cette allure eft excellente pour tours les cht^ vaux ^ ils y prennent plaifir : elle convient au che* val de manège comme au coureur. Ce dernier par^ ticulièrement eft plus fouple & plus adroit, fi on a foin de l’arrondir à cet^e allure lorCque l’habitude ; du courre & de la chafie l’ont enroidiSc mis^fur les^ épaules*

Du PAS. (Thiroux)^

Le. cheval, dont la maile repofe fiir quatre jam-^ bes, ne peut former un pa » qu*en le « levant tratifverfalement les unes après les autres, c*eft-à-dire que, préalablement raffemblé, après avoir ékvé de terre une jambe de devajit, il en déiache celle de derrière qui eft oppofèe ; quenfuite il met en jeu Tautre jambe de devant. & finit par l’autre jambe de derrière : de forte que pour entamer un pas » & jufqu’à ce qu’il fou confommé, le cheval, porte alternativement fur trois jambes, qui font une de devant <c deux de derrière » ou une de der-. rière & deux de devant.

On ne croit pouvoir éviter la confufionr qu’occaftonneroit infailliblement la trop fréquente répétition, de fsLmbe droite de devant, janibe gauche de devant, jambe droite de derrière, j^mbe gauche de derrière, qu’en fubftitudmt à cette redite faftidieufe un numéro reprèfentatif de chaque jambe y qui réuniffe l’avantage d’abréger les démoni [lrations • & de les rendre plus claires. En confequence, on prie le leâeur de vouloir k reCfouvenir que dorénavant la jambe droite de devant fera défignèe par le numéro i ; la jambe gauche de devarrt par le numéro a ; la jambe droite de der* rière par le mimero ;  ; & la jambe puche de derrière par ie immero 4. D’où il réfube que la jambe I a pour tranfverfale la jambe 4, 6c pour parallèle î » jambe 3 ; comme la. tranfverfale de la jambe a eft la ïambe 3, quia pour parallèle la jambe 4*