Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/241

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±i6 PAS li’eft qu^un deint-pl !, dans lequel le chcTil regarde feulement d*un œil dans la Tolte ; les autres veulent au*il fafle le demi^cercle, c eft-à-dire, qu’il regarae prefque des deux yeux en dedans de la ligne. Il faut convenir que dans l’un & dans l’autre pli y le cheval a de la erace ; mais, félon moi, le |>li en arc, qui n’eft airun demi-pli » ne contraint pas tant un cheval, « . le tient plus relevé du devant que dans celui où il eu plus plié : & dans cette dernière poSure, la plupart des chevaux font en capuchonnés, c’efl-i-dire, baiflent trop le nez& courbent Tencolure.

Ceux qni admettent le demi-pn mènent leurs chevaux droits d’épaules & de hanches, ou tienjtent feulement une demi-hafache dedans, & ceux <|ui veulent un plus grand pli, tiennent les hanches autant en dedans que la tète » ce qui forme un deihi-cercle de la tète à la queue, & c’eft ce qu’on appelle, les deux boutr dedans. Cette attitude fait paroitre le cheval plus fur les hanches » parce | « qu’il eA plus étrécî du derrière.

’On peut admettre ces différentes poftures, en les appliquant diverfement, fuîvant la différente Itrufiufe de chaque cheval. B ife treiiVe peu de « heVaux bien proportionnés de toUt l^ttr (rorps ; tes uns font trop courts dé reins > & les autres trop’ longs de corfage.

Ceux qui font bien proportionnés, c*eft-i>dire » Ht xrop courts ni trop lonrs de reins, doivent être ftienés la demi-hanche dedanls. Pour cela, on tient la hanche de dehors un peu en dedans, enforte u’au lieu que les hanches Ibient tout-à-fair droites ^ur la ligne des épaules » le pied de dehors de derrière doit fe poier fur la place de celui de de » dans, ce qui fait que la moitié des hanches fe trouve en aedans ; 8c c’eft-Ià ce qn*on appelle proprement la demi-hanche dedans. Cette poftiire eft trés-bellè & convient à merveille aux chevaux bien moulés & qui portent beau d’eux-mêmes. On doit tenir les chevaux courts de reins » droits d’épaules & de hanches avec un demi « -p1i feulement, qui les faffe regarder d’un oiil en dedans ; ■ car fi on les mcttoit dans une pofture pins raccourcie » en les pliant trop & leur tenant les hanches dedans » ils feroient trop contraints, & ils n*an-Toient pas un beaa mouvement d’épaule ; parce que hi plupart des chevaux de cette ftruâfure retiennent ordinairement leurs forces, & par conféquentil faut leur donner* un pa(£ige plus libre & pltis avancé qu*à ceux qui diftribuent naturellement leurs forces.

Dans leDaflSige les deux bouts dedans, la tête eft placée fort en dedans, & les hanches font mifes autant en dedans que la tête ; en forte que le cbeyal eft arrondi de tout fon corps ft forme un demicerde. Cette attitude a été inventée Ipoor raccour » cir il faire paroitre fur les hanches les chevaux qui font trop longs de corfage & d’encolure, & qui n’auroient pas tant de grâce » &ne pourroient pas ’fibicA fe raffembler, il on les menoit tout-à-fait 9^

PAS

tfiine pîfte. Cette pofture n’eft autre cbofc qtte II croupe au mur renverfèe, ceft-à-dire, qu’au lien de faire aller un cheval de côté la croupç au mur avec les épaules en dedans du manège, dans les deux bouts dedans, on. met les épaules vis-à-vis du mur & la croupe vers’le centre, en fonc qu’il va prefque de deux piftes. "

^ Après avoir examiné laquelle des trois poftures ci— deffus convient mieux au cheval, fuivant fon naturel & fa ftruâure, il faut enfuite régler la cadence de fon air. On doit entendre par la cadence du paflaçe d’un cheval > un mouvement de trot’ raccourci, foutenu du devant, 8c continué d’une mefure égale fans le retenir ni le prefler trop. Ce mouvement, qu’il eft auffi difficile de donner à un cheval que de l’y entretenir en marchant » dépend de l’accord des aides Au cavalier, & auffi de la fouplefle & de l’obéiffance du cheval ; c’eft pour* quoi il ae faut point paflager un cheval dans une juftefle il recherchée, qu’auparavant il ne foit afibupli dç tout fon corps 8c réglé au piaffer dans les piliers. Cette pratique eft le modèle du beau paflage ; 8c quoiqu’un cheval foit affez avancé, pour lui demander des leçons de jufteffe, il ne faut jamais fe départir des premières leçons, dans lefquelles on ne fauroit trop le confirmer. Il faut donc toutes les fois qu’on monte.un cheval, quelqu’avancé qu’il foit » de trois reprîfes, lui en demander du moins une l’épaule en dedans, fuivie de la croupe au nur, &, quelquefois même fuivant Toccafion 9 le remettre au tror.

Pour entretenir un cheval dans ce beau mouve* ment de paflàge, que produit l’aâion de l’épaule libre » foutenue & également avancée, il faut faire attention à fon naturel âc à fa force. Les chevaux » par exemple y qui retiennent leurs forces, retieq* nent auffi par conféquent l’aâion de Tépaule. Ils doivent être moins affiijettis • 8c même lorfqu’ils fe retiennent trop par malice ou autrement » il faut les chaffer vigoureufement des denx jambes, 8c quelqtiefois des deux éperons, laiffant pour quel’ que temps l’ordre limite de la)ufteffe du paftage, afin de leur rappeller 8c de leur maintenir la crainte 8c l’obéiflance^ qu’ils doivent avoir pour les aides 8c pour les châtiments du ca’^per:ceux au contraire qui, par leur timidité naturelle, « ’abandonnent ftir la main » doivent être plus raccourcis, tenus plus enfemblcy 8c plus foutenus de la main » que déterminés des jambes 8c des jarrets ; avec ces précautions » on maintiendra 6c. les uns Scies an-, très dans leur véritable air.

Lorfqu’on change de main au paffage, il faat que ce foit de deux piftes fur une ligne oblique, 8c Î|ue la moitié des épaules aille avant la croupe ; en orte aue la jambe de devant de dehors foit fur la ligne de celle de dedans de derrière; 8c afin qu’il demeure dans l’équilibre 8c dans la balance entre les deux talons » il ne faut pas qu’il fafle un feul temps pour la peur de la jambe de dehors du cavaliei

  • , qae celle de depuis ne lui permette. Il