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déments de maîn qu)n faffe dans les académies, Paffades furicufeé ou à îa françoife, font celles qui fc font pir une dertiî-volte en trois temps^ en ftiar2uant un demi ; arrêt. On s’en fen dans un combîit ngulier. Pour faire ces paffades, on laiffe partir un cheval droit, & Vers Textrémîté delà ligne oh marque un demiarrit, tenant le cheval droit & fansqu*il fe tfaverfç. On fait enfuite la demi-volte en trois temps, en forte qu’au troifième le cheval fe trouve droit fur la ligne de la paffade, & prêt à repartir aii premier galop. On le tient au petit ga lop environ la moitié de la longûeuf de la-pàtTadè, puis on lé laiffe échapper de furie pour marquer au bout de la paffade le demi arrêt, & faire encore la demi-volte en trois temps. Cela fe coritinue auffi longtemps que la force & Thalcinc du cheval font capables de foutenîr. Cette paffade furieufe fuppofe dans le cheval une boéche excellente, & dans le cheval & le cavalier beaucoup de force & d’adreffe, 11 y a peu de chevaux qui en foient capables. M. de Belleville, un des écuyers du roi, paffe pour avoir donné le nom de paffades à la françoife, i ces paffades furieufes.Daïis’toutes les paffades, il faut que le chevïil en faifant la démi-volte fe raccourciffe, & que les hanches accompagnent les épaules, fans qu’il s’accule ou qu’il aille par le droit, fans fe traverfer, ou fans que la croupe échappe. Les bonnes paffades terre-à-terre font le meilleur & le plus parfait manège qu’un cheval puiffe faire, fur-tout Sfuand ces paffades font relevées à courbettes. Elles ont ordinairement les leçons par où on achève un cheval. Ceft un moyen infaillible d’éprouver fa bonté, parce qu’en partant, on conn’oîi d’abord fe * -^effe, en arrêtant fa bonne ou mauvaîfe bouche, en tournant fon adreffe & fa grâce, & en repartant plnfieurs fois fa force, fa vigueur 8i fa franchife. Paffades relevées font celles dont Ves demivoltes fe font à courbettes.

PASSAGE. Le paffage fait félon les proportions & les diftances ordinaires, eft le feul moyen d’ajufler un cheval àtoutes fortes d’airs, & la meilleure leçon qu’on puiffe lui donner après lui avoir appris à beau-partir de larmain, à former fon arrêt & à tourner. Il faut(g^n fervir à propos félon les diftances & les proportions que le cavalier juge néceffaires, foitenavant, en arrière, décote, peu ou beaucoup, en tournant plus ou moins légère* ment de la main, en éhrpffant, ferrant, avançant d’un ou de deux talons, félon qu’il eft à propos, tantôt à une main, tantôt à l’autre. Le paffage fe faitlorfque le cheval en tournant ou en marchant de côté, croife les jambes, un peu moins celles de derrière que celles de devint ; & pour faire le paffage des voltes bien proportionné, il faut que les Jambes de ^devant f : iffent un cercle àpeu-près de la longueur du cheval, & celles de derrière un autre plus petit des deux tiers. La méthode du paffage eft fi bonne, qu’elle habitue le cheval à obéir /ranchcment à la main, à la bride, aux talons i en PAS %%^

un mot à’exécuter promptet^ent&rans-répiignance, tout ce qu’on lui demande.

Eh ; Passage. ^ La GuiRiNikRE).

Après avoir donné à un cheval la première foupleffe par le moyefi du trot d’une pifte fur la ligne droite & fur le cercle ; après ravpir arrondi, & lui avoir appris à paffer les jambes dans la pofition circulaire de l’épaule en dedans ; l’avoir rendu ohéif-, iant aux talons, la croupe au mur, & raffenablé au piaffer dans les piliers, il faut fonger à Tajufter, ceft —à —dire le régler, gc.le iake manier jufte dans l’air où fa difpofitlon permettra qu’on le mette. •. i •

Le paffage eft la première allure qui regarde la jufleffe. C’eft un trot ou i^p pas raccourci, mefuré & cadencé ; que dans ce mouvement le cheval doît foutenîr les jambes qui font ; en l’air, l’une devant, l’autjre derrière, croifées & oppofées comme au trot, ma^s beaucoup plus raccourci, plus foutenu & plus écouté quçj^trot.ordinaire ; & qu’il ne doit pas avancer ni pofer la jambe qui eft en 1 air, plus d’ui^ pied, an delà de celle qui eft à terre, à chaque pas qu’^1 fait. Cette allure, qui i-end un ch^ val, patient & lui fortifie la Mémoire, eft très-noble i 8f. tait beaucoup paroitre un offici.er un jotir de revue ou de parade. L’àdion du cheval au paffage eff la même qu’au piaffer ; enforte que pour avoir une idée jufté de l’un & de l’autre, il faut regarder le piaffer comme un paffage dan ! ^ une place fans avancer ni reculer, & le paffage eft pour ainfi^ire, un piaffer, daiis lequel le cheval avance environ d*un pied à chaque mouvement. Dans le piaffer, le ge** nou.d^c la)ambe de devant qui eft enlVir, doi( être de niveau avec le coude de la même jambe, laquelle jambe doit être pliée de Qianîèrc que la pince —du pied fe lève à la hauteur du milieu du genou de la jambe qui jpofe à terre : celle de derrière ne doit pas fe lever fi haut, autrement le cheval ne feroit pas fur les hanches, mais feulement là pince du pied qui eft en l’air à la hauteur du milieii du canon de 1 autre jambe. A l’égard du paffage, comme le mouvement eft plus avancé que celu^ du piaffer, la jambe de devant ne doit pas fe lever ù haut ; mais feulement la pince du pied qui e/f en Tair à la hauteur du milieu du canon de la jambe qui pofe à terre ; & celle de derrière un peu audeffus du boulet de l’autre jambe.

Il y a plufieurs chofes à obferver dans le paffaee ; (avoir, la pofture dans laquelle doit être un cneval lorfqu’il paffage, foit d’une pifte, foitdedeux piftes y h cadeqce om la mefure dans laquelle il doit paffager ; & les aides du cavalier pour l’ajufterà cet air.

Les plus habiles écuyers conviennent, qti*une des principales chofes qui met un cheval dans une belle attitude, c’eft le beau pli qu’on lui donne en maniant ; mais ce beau pli eft expliqué différemment par les habiles maîtres de lart. Les uns veulent qu’iia cheval foit fimplemeut plié en arc, qui