Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/247

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x}6 P î L oucur des cordes, Vècuyer ne laiflbît au fauf^uf eue la poffibilité de former le feul pas que Téquîtation dèfigne par donner dans les cordes. Pour apprécier rutilité de cette contrainte, il faut fuivre, avec une attention fcrupuleufe, touts les mouvements du cheval qui (e prête à la leçon du faut dans les piliers. Chaffé dans les cordes, le cheval étend naturellement fa cplonne de devant, afin .d’entamer le pas unique qu’il ait la liberté de faire, &, dans Tintention de le réitérer, il ramène, de lui-même, au centre Tondulation de fa colonne de derrière. Mais, pendant la marche du bipède dé derrière, la colonne de devant, arrêtée par la puiffance des cordes fixées aux piliers, refluç vers le centre avec la même rapidité qu’elle s’en eft éloignée, &, conféquemment, fait rétrograder avec elle le bipède de devant qui lui eft fubordonné. Alors rarrière*main oui n’a pas eu le temps de •fe retirer, refte prife denous le centre qui porte Tavant-main, enforte que le cheval, exaûemcnt affis, pèfe fur les jambes J & 4 » avancées fous le centre relativement à la combinaifon du marcher, plus que fur les jambes i & a, rapprochées du même point central conformément aux loix du reculer : difpofition évidemment heureufe pour demander l’enlever du bipède de devant, puifaue rcxpjofiôn dés rcfforts du cheval, tendus de 1 a-Tant à Tarrière-main, ne peut avoir fon effijt que ’de Tarrière à Tavant-main. Auffi, lorfque l’ecuyer, habile à pro iter de cette circonftance avantageufe, pince le poitrail avec la ^aule qui remplit fa main gauche, le cheval, excité par ce nouvel avertiflemem, ne balance pas à fe dreffer fur les jambes 5 & 4, afin de darder celles i & a. Il eft certain, qu’en nèeligeant 1 inftant où la colonne de devant, enlevée lur le centre, furcharge cel’e de derrière, le cheval pourroit employer un procédé moins violent pour fe remettre dans fon état naturel. Mais au moyen de la crainte que les deux gaules lui impriment également, il perd l’efpoir, foit de faire gliàer doucement le bipède de devant, foit de faire reculer > en rempant, celui de derrière, &, dans cette extrémité, le cheval prend le feul parti qui lui rèfte, & brufque un élan pour chercher, en l’air, te foulagement qu’il ne peut fe procurer à terre.

Auflîtôt que, d’après l’extenfion des jambes 3 6 4, Tavant-main efi élevé proportionnément à la longueur des cordes, la même puiiTai^ce, qui reC.^ 1 _i I _.. y^.. ! » : i : /r. rJ

vvriAiLKit <v^w.>f M ~…..^.. « ^.,.w w..^..i reprenne fa première fituatton, cependant on doit s’attendre à trouver un changement total dans fa dirpofition intérieure, puifque tout élan produit toujours TefFet d’entraîner le centre après Textrémité lancée. Conféquemment à cet axiome, l’avant-main n’efl pas Elutdt remis à terre que te cheval, emprefle d*aitlurs. de foulager l’arrière— main, apporte borifondeotent fur les jambes 2 Se 2 }a touiité du yolume PIL

quî ftirchatgeoît celles 3 &4— Tandis que le cli »  » val s’occupe de cette dernière répartition, I écuyet attentif à fes moindres mouvements, le trappe fur la croupe avec la gaule qu’il tient dans fa main droite, bien perfuadè, qu’en accélérant le refluK des msffes, dont les reflorts fe tendent aduellementde l’arrière i l’avant-main, il doit réfulter, de cette précipintion calculée, une reathon affea vive, de l’avant à rarrière-main, pour qu elle occafionne l’enlever du bipède de derrière. L expérience juftifie pleinement la conjeanre de 1 écuyer, car pour peu qu’on entretienne la vibration alternative des deux colonnes des vertèbres, on yoK les élans de l’avant-main conftamment fuiv » par les lancers de l’arrière-main. Ces deux mouvements, quoiqu’oppofès. ont même quelquefoi » une fucceflion fi rapide, que le fauteur détache la ruade, fans la fin de l’enlever du devant ; c eft ce quon appelle au manège Muer Cé^tllitu : genre de faut qui donne une preuve non équivoque de la force du rein du cheval qui l’exécute, pmfquil faut que le centre donne le feul point d appui qui permet au cheval de laffer un inflant fes quatre ïambes en l’air ; cclk-s de devant abfolunient p ovées deffous lui, pendant que celtes de derrière font autani étendues quelles peuvent 1 être. Pofinoa à prcnirt pour foiuenir le faut dans lu ■’’Pûitu.

Sans avoir jamais éprouvé la tourmente du faut dans les piliers, l’élève conçoit aifément que la vibration alternative des deux bipèdes doit produire un roulis, qui caufe une violente agitation an point de rencontre fur lequel on eft affis, & qui demande finonune pofition abfolument neuve pour foutemr la rudeffedes fecouffes qui en émanent, au moins une addition confidèrable à celle précédemment, prife fur un cheval mis au pas, & récemment confirmée par l’allure du trot D’après cette remarque, il fiiut chercher, dans les différentes parties des trois divifions du corps de l’homme, celles qui deviennent aôuellement inutiles à ta conduite du cheval, & s’appliquer à les faire tourner au profit de la fermeté du cavalier. Par exemple, dans le haut du corps, la tête, les deux avant bras, « le » mains peuvent recevoir une pofwion particulière » la leçon dont on s’occupe, puifque les cordes, fonement arrêtées aux piliers, forment une barrière i toute épreuve qui difpenfc du foin de dineer k cheval. En confèquence, la tète beaucoup plus haute que de coutame, & portée en arriére, non feulement pèfe davantage fur les épaules attirées par les bras’tombants & affujettis contre le corps. mais même facilite l’ondulatioo defcendante de k colonne offeufe. Quant aux avant bras, li on confeille de les tourner de façon que » mains, arrivées derrière le dos, fe joignent potavement dans le creux que le rein forme * 1 oppofite de la ceinture, c’eft moins pour éviter a 1 élève l’embarras que léw inutilité pourwm lui « anfer.