Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/248

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(fU^afin de forcer Touverturc de la poitrine, ainfi Sue le gonflement du ventre, & pour que « nichées ans la concavité de la colonne offeufe, elles s’op’^ pofem au déplacement du bas du rein, en coopé* rant à la faillie des hanches & de la ceinture. Corn* me ni le milieu, ni lé bas du corps ne préfentent pas une feule partie oui concoure à la direâion du cheval, le cavalier, loin de rien changer dans Tar^ rangement primitif de ces deux divifions i doit au contraire apponer touts fes foins^^ les rendre imperturbables. On a la certitude de réuffir, premièment, chaque fois qo’affisfur les trois points d’appui donnés par le haut des deux cuifles & le crou-J }ion, Textenfiondu bas des cuiâes, pofées à plat, poufle les genoux fermés » qu’on garantit de la .moindre roideur, en cherchant à les ployer létté* rement. Secondement, chaque fois, qu*en raik>n de ce pli, Tenveloppe des jambes égales, tom «  banres perpendiculairement au bas des cuifles, peut fe cdtf « r fur la capacité même du cheval y & l^mbraiTer exaâement aù-d « âbus du diamètre de fa circonférence* Troifièmement, & enfin » chaque fois, qu*à la précaution d allonger les talons » compile fi on avoit defTein de les poler 2^ terre, on joint celle de foutenir la pointe des pieds qu’il faut actuellement cambrer, afin d*en former deux efpéces de crochets, qui puiflent fixer la liaifon des jambes étroitement adaptées au corps du cheval. Choqué de la contradiâion apperçue dans la nouvelle tournure de la pointe des pieds, dont on recommande la cambrure, lorfqu*on s’expofe ^la véhémence du faut dans les piliers « après avoir expreiTément ordonné, dans les deux premières leçons s de ne les poner ni en dcdans^ni en dehors, rélève doit confiderer que, fi chaque partie féparée du haut du corps, mife d’aplomb lune fur Tau* tre, donne au total un plan incliné qui, par fa pulfation d’arrière en avant, maintient Vaffiette du milieu du corps, il eft indifpenfable que chaque partie diftinâe du bas du corps produife une tan* gente dont la fuite, adhérée au coffre même du cheval, ait la puifTance d’attirer, & de retenir, d’un cité, ce que k haut du corps pouffe de l’autre.

fléficxion fur la pofithn à prenârt peur foutenir le faut dans Us piliers. *

Plus on emploie de force pour prendre une po* fition, plus on en abrège la durée, k moins que de favoir faifir adroitement certains intervalles qui permettent de fe relâcher, & qui donnent la faculté de reprendre enfuite avec une vigueur nouvelle. Ce (ont ces fortes de temps, imperceptibles lorfqu’îls font pris avec art, qui éblouifTent au point de faire admirer la feule contradton des nerfs. tandis que le véritable hommage appartient ^ la jufiefle de celui qui fait déployer Tes forces à propos. Ainfi, tant que le travail du Uuteur entre les piliers confifle dans les.enlevers du bipède de dejrant, qui o’onc & ne peuvent rien aw^ de rude p P I L 237

le cavalier a fout le temps néceifaire de mettre le haut du corps d’aplomb ; de prendre rafSertc la mieux foignée i enfin d’augmenter l’enveloppe des jambes égales, afin d’attendre, fans inquiétude, le lancer du bipède de derrière, d’où réfulte ce contre-coup, l’effroi de touts ceux qui fc livrent inconfidérément à l’exercice du faut dans lei piliers.

Danger du faut prématuré dans tes piliers^ En effet cette leçon effentielle à touts égards ; auffitôt que la dureté du trot ne caufe aucun dè^ rangement dans l’affiette, devient l’écueil le plus dangereux de la vraie pofition, lorfqu’on a la té^ mérité de s y expofer, avant que aavoir acquis une tenue invariable & conféquente. loin de donner cette confiance, qui fait fupporter defang* troid les défenfes du cheval » chaque faut prématuré fournît au contraire la preuve humiliante de llfifuffifance d’une enveloppe imparfaite. Cependant, quoique dénué de princioes certains, on s’obftineil tenir ; enforie que, viaime d un amour* propre mal entendu, on finit par faire les derniers efforts pour entretenir, en fe racrodiant, une po* fition manqué^, & dès-lors périlleufe. De-là naît Timpoffibihté de foigner les temps de main, puif^ que, toute correfpondance étant interceptée entre le haut, le milieu & le bas du corps, le cavalier g dont rattention fuffit à peine pour le préferver d’une chute toujours prochaine, fe trouve hors d’état de longer k rien de plus.

Des Piliers. ( DeBohan).

Je ne confeille ni à la cavalerie, ni aux chaffeurs, ni aux amateurs de chevaux de courfe, de .foire ufage de piLers dans Téducation de leurs che «  vaux ; ils n’en retireroient que peu d’avantages, & perdroient un temps qu’ils emploieroient beau* coup mieux à allonger leurs chevaux fur de grands cercles, & plus encore fur des lignes droites ; mais cette leçon, donnée par un habile maître, à un jeune cheval defliné au manège, devient très-utile, en donnant une grande juÔefle, & un grand liant aux refforts de Tanimai, en lui faifant plier les articulations avec grâce & agilité, & lui apprenant à repartir proportionnellement le poids de fon corps fur les jambes pefantes à terre, ce que j’appelle fe raffemblcr.

Cette leçon eh excellente pour les chevaux qui ont quelques difpofitions k s’appuyer fur la main, & oui fe fervent peu de leurs hanches, ou qui ont l’habitude de laifler tomber leur maffe à droite ou à gauche : elle doit être donnée au cheval quand il commence à être affoupli, & qu’il a déjà fait quelques temps de galop ; ii on la lui donnoit avant on lui demanderoit linv^offible. *

II faut que le cheval foit attaché dans les piliers > n de manière aue, donnant dans les deux cordes, qui doivent être égales, il dépaffe les piliers en avant de toute rencolure » enfortc que le garosdc