148 P O S d’y joindre la mëchanîque. Sans ces’fecours ; Texpenence efi tardive ; avec eux, on découvre touts les jours de nouvelles applications à faire, & on acquiert une plus grande judefle d’opération. Ves mouvements en particulier, relativement à Féquitation.
Nous appelions mouvements généraux, ceux ioue les membres exécutent pour toutes fortes d’ulages ; & mouvements particuliers à Téc^uîtation, ceux qui conviennent à notre art, & qui doivent ^cre clioîTis & étudiés.
Mouvements de la têtem
La tète fait un mouvement particulier ! En arriére fur la première vertèbre, par le ^oyen des mufcles grands & petits droits poflérieurs, & obliques (upérieurs.
En devant iur la première vertèbre, par les grands & petits droits antérieurs, &les deuxtranfverfaiix antérieurs*
De rotation avec la première venèbre,. par le inoyen des obliques inférieurs.
Le premier, mouvement ^ lieu en.équîtatton, lorfquc le corps étant d’ailleurs bien placé, la tête efl un peu baffe » & qu’on la relève. Le fécond » lorfque par négligence ou inattention on la laifle aller en avant. Enfin le troifième, lorfqu*on fait un petit mouvement pour regarder de droite & de gauche.
Pour que la tête foit bien difpofée & conftamment en place, on doit faire agir toûts les mufcles, mais dans un degré peu confidérable, & feulement pour que la tcte ne vacille point » ce qui eft très-sléfagréable à voir.
Mouvements du cou »
L’attitude naturelle des vertèbres du cou eft fort oblique en devant, & courbée de manière que la convexité efl en devant.
Le cou atnfi difpofé, fe baiffe en devant par le « noyen du fcalène, des longs du cou & des maftoïdiens.
Le cou fe redrefle par les deux épineux, les deux tranfverfaux, le complexus & le fplenius. Obfervez que le fplenius & le complexus font antagonifles avec les maftoïdiens ; qu’ils font congénères pour le foutien de la tète » oc que dans les rotations ils agirent en raifon inverfe. Le cou fe porte de côté par les îoter,.épineux & les demi-épineux.
Obfervez que touts les mufcles fe réunifient pour tenir le cou drpit ; que dans un degré convenable » le cou n’eft pas roide, mais que c eft leur contraction forcée qui le roidit ; fi les mufcles d’un fepl c&té ^giiTent, le cou fe porte de côté. Dans réqMirntion, on doit autant qu’on peut, faire agir touts les mufcles du cou ; mais les extenfeurs agiflent le pluslorfqu’on fe grandit du haut du corps » & qu*oa veut augmcater fa puifl^ncç POS
fur le cheval, & fixer fa pofition. En portant le cou un peu en arrière, on allonge tout le dos, & on enlève toutes les vertèbres inférieures. Ainfi cette aâion eft très-imponante.
On doit, autant qu’il eft poflible, adopter l’attitude du cou & de la tète dans laquelle les mufcles agifTent également, fur-tout fur le droit, parce que la réfultante de leurs efforts peut alors être dans la direâion —du centre de gravité du cheval. Mouvement des vertèbres du dos ^ & de celles de$ lombes »
L’épine du dos peut aifément fe courber en et* vaiit, parce que les venèbres n’ont en dedans aucune apophvfe qui puifle arrêter leur flexion ; les côtes & le fternum modèrent cette flexion dans le haut. L’épine du dos fe fléchit auffi à droite & à gauche parle côté. Elle fe redreflfe & fe norte un peu en arrière, mais ce mouvement eft modéré par les apophyfes épineufes »
Le mouvement de rotation a lieu feulement dans les lombes.
Ces aâions font exécutées par les lombaires & lones dorfaux. S’ils fe relâchent, la colonne vertébrale fe courbe en devant ; s’ils fe bandent, elle fe foutient. Le plus ou le moins d^aSion de ces mufcles occaiionne la roideur d^ns le rein. Les épineux, les tranfverfaux, maintiennent, modèrent, aident les mouvements d’extenfion & d inflexion latérale ; les demi-épineux fortifient, aident l’ac-^ tion àt% autres mufcles. Ce oue nous avons dit du. fplenius, du complexus & ot^ maftoidiens, a lieu ici pour le petit mouvement de rotation des vertèbres lombaires. Le qurré des lombes & le petit, pfoas, ont les mêmes fondions, & de plus ils emr pèchent un trop grand renverfement en arrière. On obfervera que les mufcles droits du ventre facilitent la flexion en devant, & que les obliques facilitent celle de côté.
Si Thomme connoiflbit aflez les propriétés d*" fon corps à cheval, & fi ce corps étoit aflez foupie, on n^auroit pas befoin de la prem ère flexion en devant ; mais on peut s’en iervir avec fruit lorfque Télève a le défaut de trop creufer les reins, ou quHl les a roides. Comme il eft obligé de relâ-^ cher les mufcles qui font faire cette a6^ion, tnfen& blement il perd l’habitude de les mettre dans une forte contraction alors on procède à d’autres opérations.
L*homme au contraire qui a de la mollefte dans les reins, eft obligé d’être dans une extenfion étu « diée poyr fortifier ces mufcles & leur donner du ton. Ce mouvement même eft nécefli^ah’e torfque rhomme eft obligé de fe grandir:par-là il augmente de beaucoup la loneueur du levier, & il a une puiflTance plus grande iur le cheval. Le renverfement en arrière eft auelquefois utile s’il eft modéré; il facilite le grandiftement. Il eft eiïentiel à ceux dont les feflTes font très-charnues ^ jufqu^à ce qu’ils toiwi parvenus 4 Ici loger à leur (UC9