Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/258

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p os mn j’fans qu’ils faiTenc auire chofe que’de fuivre le mouveflienc propre de i’o » iupérieun Dans le premier cas le mouvement peut décrire des cercles dans tonts les fens. Dans le fécond, ce ne font que. des portions de cercles, & cela dans un feul fens. Il eft vrai que par la difpofition du mouvement de Vos fupérieur, les os inférieurs œuvent décrire auffi toutes fones de figures. C’e^ ce mélange & admirable oui produit tous les arts & toutes les aâions qui les compofent.

Plus il y a d*os employés dans le fens du mon-Tement de l’os fupérieur, plus le mouvement eft grand, & plus fa direâion s éloigne du point d’api >ui. La force motrice eft grancfe à proportion de rétendue du mouvement’, te l’os fupérieur, avec un très-petit mouvement, peut décrire ^ne grande figure fi tous les os inférieurs fuivent fon mouvement. Lorfque touts levos » outre leurs mouve-> jaents communs, peuvent en prendre de paniculiers 9 c*eA alors que la révolution eft trés*compofée, & elle eft fouvent nècefiàire pour opérer. Par le mouvement commua on tranfporte lextrémité du membre dans l’endroit où il doit agir, & alors cette eitrémité fait fon aâion particulière. Quoi qu’il en fott » on doit confidérer les os comme de vrais leviers qu’il s’agit de fiiire mouvoir ; ils ont leur appui, leur puiifance & leur réfiftance. Leur appui eft le point fur lequel ils font leur mouvement » la puifiance eft le mufcle qui les fait agir ; & la réfi^lance eft le poids de l’os auquel on a ajouté un autre poids à foulever. . Ceft daprès cette aftertîon qu’il faudra par la fiitte examiner avec foin toutes les forces motrices qui font agir les os « & leur font faire cette^révolu^ tion dont nous parlons ici.

Dfs Mufclts, relativenunt â Imr propriété de mouvoir Us os.

Le mufcle eft l’organe par le moyen duquel Tame communique le mouvement aux différents os à mouvoir. Il n eft que le moyen & non le principe 9 puifque fans les nerfs il leroit înfenfible. Le mufcle eft compoft de fibres charnues qui forment fon milieu, & de fibres tendineufes qui forment les extrémiiés. Il y a des mafçles de toutes fortes de formes & de toutes fortes de longueurs & d’épaîiTturs. Ils font claftiques » parce que y comprimés une fols, ils rendent à reprendre leur place ; fufceptibles de contraâion, parce que le raccour* ciftemenr eft Vaâion volontaire de la parrie charnue ; ils ont auffi l’a^on tonique qui paniclpe aux deux nyu vements, & qui eft produite par des eaufes étrangères aux mufcles.

On confidérera le mufcle comme un levier : il a un appui, une pùiftance & une réfiftance ; & chacun des b’a ; de ce levier eft fort, proportionnellement à la diftance de Ton extrémité au point d’appui. La force du raufcle eft en raifon de lagrofleur & de la quantité de fcsïibres.

La direâion de la puiffance des mufcles dépend • P O S 247

de la pofition du mufcle & de la direâion de fet fibres ; enforte que fi elles fe trouvoient dirigées en fens différents, la réfulunte de leur direâion ftf. foit la fomme totale de leur puiffance. Les mufcles droits ont leurs fibres parallèles, ainfi que leur 1*fultante. Les mufcles rhomboïdaux, dont les fibres font obliquement difpofées, font leur effort obli— " Quempnt. U^ mufcles penniformcs, dont lés fibres font obliques & forment un angle à leur réunion. ont pour réfulcante la diagonale qu’on pourroît conftrnire fur cet angle.

Le mufcle peut fecontraâcr en tout ou en partie avec dIus ou moins de vitefte. Pour faire agir quelque partie, ou la maintenir dans une fituation déterminée, touts les mufcles qui peuvent bt mouvoir font employés ; e’eft ce qui les fait difliogucr en moteurs principaujt modéfateurs ou antagonifles, & direèeurs. Selon que CCS mufcles agiffent plus ou moins, ils contribuent plus ou moins à la qualité de laâion:dans les mouvements compofés, ils agiffent ou dominait les uns après les autres.

Plus il y a de mufcles qui. meuvent une partie-’ 8e plus ces mufcles font-comraôés avec force, plu5 le mouvement eft violent. L’homme peut le varier à l’infini, foit en relâchant ceux qui font bandés foit en bahdant ceux qui font relâchés. ^ Lorfque le membre eft porté à une place, on dans une attitude, il y rcfte, fi les amagoniftes refpeâifs fe maintiennent au même degré de contraction ; il eft déplacé, fi le degré de contraâion varie Le mufcle, avec peu d effort, fait fonvent uiî grand effet; 8c fouvent avec un grand effort il ne produit ricp. En fe contraâanr, le mufcle fe durcit & il eft capable pour lors de communiquer beau’ coup de mouvements.

Si l’attache d’un mufcle étoît au centre du mouvement d’un os, jamais cet os ne sourroit être mu Si la dreâionde la puiffance d’un mufcle étoit parallèle à l’osa mouvoir, jamais los neferoit mu parce qu’il feroit tiré contre fon appui:mais com^ me elle eft oblique for le centre, il y a du mouvement.

Quand les fléchiffenrs agiffent, ils font lâches quoique contraâés,. parce qu’ils font fitués dans li. partie interne de l’angle de la flexion. Les extenfeurs au contraire font étendu ». Les fléchiffeurs tirent l’os contre fon appui ; rtiaîs la puiffance du mufcle eft bien fupérieoreà la réfiftance.

Lorfqu une anicnlatîon eft fléchie, les os ont un poids réel, 8c ce poids à foulever oblige les mufcles fléchiffeurs i un grand emploi de forces. Le mufcle fléchiffeur a moins de force à proportion que l’anele de l’articulation eft obtus. Ceux qui feront jaloux d’opérer en équîtatîon avèt connoiffance de caufe, /cront obligés de fo fouvenir de toutes ces généralités fur les mufcles » pour les apoliquer au befoin; 8c même on fera bien deyiôflruire plus à fond de l’anatomte » 6e