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AIR AIR 15


hauteur ; c*eft4’-dire, qu*îl fautqu*aii haut de fon faut, la croupe & le garot foîent de nireau, la tête droite & aflurée. les bras également plies > & qu’à chaoue faut le cheval n avance pas plus d’un pied de diftance. Il y en a qui, en fautant à cabrioles, retombent des quatre pieds enfemble fur la même place, & fe relèvent de la même force & de la même cadence, en continuant autant que leur vi* Sueur leur permet : ce manège cft très-rare & ne ure pas longtemps. U s’appelle, faut £un temps » ou à^ fermera-ferme.

Pour dreflèr un cheval à cabrioles, lorfqu*on lui trouTc les qualités & la difpo&ion que nous Tenons d’expliquer, il ^ut, après l’avoir affoupli Tépaule en dedans, & lui avoir donné la connoiffance des talons an paffage & an galop, le faire enfuîte lever à pefades dans les piliers, & qu’elles fe faflent lentement dans les commencements & {on hautes du devant, afin qu’il ait le temps d’ajufter (es pied^ & qu’il lève fans colère Lorfqu’il fait fe lever facilement » & haut du devant, en pliant bien les bras, il faut lui apprendre à détacher la ruade par le moyen de la chambrière, & prendre le temps pour 1 appliquer, que le devant foit en l’air & prêt à retomber ; car fi on lui en donnoit dans le temps quil s’élève, il feroît une pointe & fe roidiroit furies jarrets. Quand il faura détacher vigoureufement la ruade, le devant en Yair ce qui forme la cabriole, il faut peu-à-peu diminuer le nombre des pefades & augmenter celui des cabrioles, & ceflcr de le faire fauter, lorfqu’on s’apperçoit qu’il commence à fe laffer, car fon cou* rage étant aoattu, fes forces feroient défunies, & fes faucs ne feroient plus que des contre-temps & des défenfes.

Lorfqnll fera obéiâant à ce manège dans les piliers, on le paâàgera en libenè, & oh lui dérobera cruelques temps de fon air fur la ligne droite, en 1 aidant de la zaule fur l’épaule, lorfque le devant commence às^abaiiTer, & non quand il {^èvt^ ce qui l’empécheroit d’accompagner de la croupe. Quand on fe fert du poinçon, il faut obferver la même chofe, c’eft-à-dire, l’appuyer fur le milieu de la cronpe, lorfque le cheval eft prêt à retomber du devant, par la même raifon. A l’égard des jambes du cavalier, elles ne doivent point être roides ni trop tendues, mab aiftes & près du cheval. Ix>rfque le cheval fe retient, il faut fe fervir des fras de jambes ; cette aide donne beaucoup de liené à la croupe ; & quelquefois auffi le pincer délicat de l’éperon, lorfqu’il fe retient davantage. On doit aufu au haut de chaque faut, tenir un inftant le cheval de la main, comme s’il étoit fufpendu, %L c’eft ce qa*on appelle, foutenir. Vair des cabrioles fur les voltes, c’eft-à-dire, fur le quarré que nous avons propofé pour règle des autres airs, forme le plus beau & le plus dmicile de touts les mandes, par la grande difficulté quil y a d’obferver la proportion du terrein, d’entretenir le chera) dans une cadence égale » fans AIÎl 15

qtfîl fe dérobe ni du devant ni du derrière, ce qui arrive le plus ordinairement. Comme le ni’onvement de la cabriole efl plus étendu & plus pénible que celui de tout autre air^ il faut que Tefpace du terrein foit plus large & moins limité, afin de donner plus de vigueur & de légèreté aux fauts. Il ne faut mettre qu’une demi-hanche dans la volte, comme nous l’avons dit ; ce qui rend ce manège plus jufie, & plus parfait, & laffiette du cavalier plus ferme & plus belle. On ne doit pas fuivre du corps les temps de chaque faut, mais fe tenir de façon, qu’il paroifle que les mouvements que l’on fait, îbient autant pour embellir fa pofture, que pour aider le cheval.

Le Pas’& U faut, & le Galop Gaillard. Lorfque les chevaux, dreflés à cabrioles com^. mencent à s’ufer, ils prennent d’eux-mêmes, ; comme pour fe foulager, un air auquel on donne le nom de pas & le faut, qui fe forme en trois temps ; le premier, eft un temps de galop racourci, ou terre à terre ; le fécond une courbette, & le troifiéme, une cabriole. On peut auffi régler à cet air les chevaux qui ont plus de légèreté que de force, afin de leur donner le temps de raifembler leurs forces, en fe préparant par les deux premiers mouvements à mieux s’élever à celui de la ca* briole ; & Vmfi de fuite.

Il y a une forte de chevaux qui interrompent leur galop, ^ en faifant Quelques fauts de gaieté. foit parce qu’ils ont trop ae rein, ou trop de repos ^ ou que le cavalier les rçtient trop : c’eft ce qu’on nomme gahp gaillard ; mais ce manège ne doit point pauer pour un 4/V, puifqu’il naît du caprice & de la fantaifie du cheval, qui, par-là, fait feulement voir fa difpofition naturelle à fauter, Iorf «  que cette gayeté tù ordinaire, & qu’elle n’eA pas la fuite d’un trop long repos.

Des airs bas. (Thirovx).

Des vûltes & demi’Vêltes, & quart de roltes exicuth fur deux pifies.

Autant on doit épargner les renverfements d’épaules, autant il faut prodiguer les voltes. On peut même en faire décrire au cheval combiné U Lanche, ou les deux bouts en dedans, fans étre^ pour cela dans l’intention de le changer de naiii. Les demi— voltes, & c[uart de voltes n’ont, au con* traire, jamais lien qu elles ne changent la direâiodC du cheval, ainfi qu’on va s’en aUurer par la defr cription fuivante.

Ce que €*eft qJune^volte, une demi-volte, o^ bien mm quart de vUte, toutes exécutées fur deux pifies. {Ph Ouoique les [Italiens Se lés Efpagnols foîent rel «  tés loin derrière nous dans la carrière de l’équita* tion, il n’en eft pas moins vrai qu’ils nous y ont précMèt Auffi teii[QA » -]iOtts d’eux la majeure partie