Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
16 AIR AIR


de nos termes de manège ; témoins celui de voltes. La fignîfication de ce mot, qui veut dire marcher en rond > défigne bien , à la vérité , ce que doit être cette évolution ; mais il eft difficile d*avoir une idée précife , & de la figure oui la caraâérife , & de la manière dont le aheval peut la décrire , à moins que de fe repréfenter la volte par un doubler circulairement efquiffé fur deux piAes , pendant lequel Tavant-main trace un grand cercle qui en contient un plus petit que Tarriere-main deffine. A l’égard des conditions requifes pour la fidèle exécution d’une volte ^ voici toutes celles que réquitation impofeaux académifies. Premièrement, il faut entretenir le cheval ployé fur le dedans , ou » ce qui revient au même » qu’il regarde dans ta volte. Secondement , il faut que le cheval fe meuve régulièrement fur deux piftes , en paffant les deux fambes du dehors par-deflu» celles du dedans. Troifièmement , & enfin , il faut , non-feulement que les épaules du cheval enument révolution , mais qu*elles confervent leur fupériorité fur les hanches , depuis llnAant oii elles ouvrent la volte, îufqu’au moment où elles la ferment avec le cercle qu’elles expriment.

Je crois aflez inutile de m*arrèter à définir les fraâdons de la volte. Guidé par la defcription que je viens de faire du produit. total ,rélève peut réduire de lui-même, foit à moitié, foît au quart, toutes les conditions ci-defliis établies pour révolution entière. Je rappellerai feulement à mes lecteurs que le feul point qui différencie la volte de fes dérivés , confifie , ainfi que je les en ai déjà prévenais , dans Tufaee auquel on les defiine. £n effet, on mène un cheval fur les voltes , ou pour le préparer changer de main fur deux piftes , ou Mur les lui faire exécuter comme air de manège , ec 9 dans ce dernier cas , afin de s*affurer de l’obéiflance du cheval dont on oe veut pas changer la direâion. Au lieu que Hffue de la demi ou du quart de vçlte étant de replacer le cheval dans la ptAe •il il travaille , mais tourné de la tète à la queue , cbacnne de ces portions de la volte équivaut touîours au changement de main,

tûmmeni cm exécute une volte » une demi-volte , eu kUn UU quart de volu , fur deux pifles* Onand on a réellement conçu la combinaifon produfirice des airs où le cheval fe meut fur deux pilles , on prévoit auffi-^tôt la méthode qui commande la manoeuvre des voltes , demi-voltes , fie des quarts de voltes. Il eft çert^n que la parité des conditions entraine Tuniforafité des moyens. Obfervons cependant qu*il faut aâuellement moduler h puiffance des rênes , fuivam le nouveau plan «1*00 defire tracer ; c*efl-à-dire, qu*avec nhtennon de mener, de deux piftet,un cheval fur la ▼olte , il faut bien employer des temps de main ég^ux à ceux précédemment adafrtés au changemem de maia fur deux piftes , nuis avoir foin de Ips propprtiomier à la ngurc projcttée. Or^cçtte AIR

figure étant compofée de deux cerdes eonceotrf ^ Gues , dont Tavant-main décrit le plus large 9 Se 1 arrière-main articule le plus étroit , il en réAilcc que, pour arrondir de deux piftes , une volte régulière , on doit la faire entamer au cheval , de manière que le premier quart du cercle des épaules » proportion eardée toutefob avec la même divilkyn du cercle des hanches, partes ens’élevant de la pifle, pofirivement de deflbus le timbre du cha agement de main , 6c fe termine jt^e au milieu de la carrière, que le fécond quan du même cercle commence enfuite précilèment au point où finit le premier , pour aller, fans rien altérer de fa fupériorité relative au cercle des hanches , fe perdre dans la pifit parallèle , paiement deffous Tindication du /Changement de main : que le troifième quart du cercle de Tavant- main , qui doit forrir da point où le fécond difparoît, aboutiffe à fon tour , oc proportionnémenr , a celui de Tarrière-main , en face du point marqué par b fin du premier quart , & la naifiance du fécond ; enfin que le quatrième 8l dernier quart du cercle , qui ferme la volte des épaules^ remette le feul avant*main du cheval dans la pifte qu’il parcouroit, fie fur la même furÊice qu il occupoiL Après avoir mefuré le terrein oue chaque bipède doit embraffer pour former exactement fa volte diflinâe , on eft en état de modifier les^ preflions Se les foutiens de la rêne du dehors , qu’on fait être feule modératrice des airs de deux pifles. Ainfi le cheval élargit avec aifancele grand cercle des épaules , lorfque les preflions de Ei rêne du dehors agiffent plus continuement, fie d’un ton plus ferme que les foutiens de la même rêne , qui n’ont , dans cette occurence , d autre objet que de veiller , en fous-ordre , à la perfeâion du petit cercle des hanches.

La connotffance des quatre points cardinaux d’une volte parfaite fert k pofer les limites dans lefquelles les demi-vokes , ainfi que les quarts de voltes doivent être circonfcrits. Si nous commençons par efpacer la demi-volte, nous trouverons » en nous rappellant l’inionâion formelle d’attacher à la même grande parallèle, tant le premier point d’où part la ligne circulaire des épaules , cpie le dernier qui la termine , nous trouverons , dis-je » qu’il faut attendre que l’avant-main ait, au moins » atteint la hauteur du doubler, avant que d’indiquer au cheval , par les effets de la rêne du dehors, la demi-évolurion dont on fait ufagç « 8^ pour le ramener , de deux piftes , i travers le milieu du ma* nège, fie pour le replacer , de la tête à la queue » dans’ la pifte où il travailloit. Si nous voulons enfuite réduire l’évolurion au quart , nous devons pairienter , jufqu’^ ce que la lortie d’un coin place ; l’avant-main du cheval fur l’une des petites parallèles. Alors les mêmes temps alternatifs de b rêne du dehors repouffent féparément chaque bipède » 8c leur font tracer les deux cercles relatifs qui remettent le cheval , toujours de la tête à la queue, fur la grande parallèle ou il étoit. Le grand principe • des