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p o s appliqués dans toius leurs points fur le corps de î^animal. Ceft une des aâions les plus propres à bien placer la cu’ifle, mais elle eft fatigante, fi rattache & la dirpofition des cuifTes ne lui lont pas favorables. Ce mouvement doit auffi être fort étudié, & on ne doit jamais faire agir les parties baffes du corps 9 fans faire précéder Talion par cette demi-rotation. Celle de devant en dehors eft au contraire pernicieufe y parce qu^elle éloiene une partie de la en i fie » & qu’elle rétrécit Teipace ou doit fe placer le cheval, en obligeant les deux grands trocanters à fe poner en arrière. Autant la première eft bonne à pratiquer, autant celle-ci doit elle être évitée avec foin. Il s’enfuit que les mufcles qui la forment doivent être relâches : les principaux font les moyens & petits feffiers. La raiîbn d^ la réaâion, qui feroit trop grande & trop fenfible s*ils étoient durs, oblige de les mollir en faifaut cefier leur aâian.

Mouvements des jambes.

La jambe a trois mouvements paniculiers, Textenfioa, la flexion & la rotation. S’il en eft quelaue autre plus pttit & plus caché, comme le penfent de célèbres anatomiftes, ils ne font d*aucune utilité pour nous.

L’extenfion eft produite par leH vafies interne & externe y le crural & le droit antérieur. La flexioii s*opère par le couturier, le grêle interne, le demi-membraneux, le demi-nerveux, le biceps. On doit obferver que ces mufcles, qui font âéchifleurs de la jambe, font extenfeurs de la cuiiTe fur le baftn, excepté le couturier, parce qu’ils embraflent deux articulations » Tune extérieurement & lautre intérieurement. Il n*e(l donc pas contre nature de poner la cuifle en arrière^ Mais cela a àt% bornes » comme nous le prouve* rons par la fuite.

La rotation ne peut fe faire ^*aprés que la jambe eft fléchie, oc point du tout dans ion état d’extenfioa. Le biceps, par fa portion<ourte, produit la rotation de devant en dehors, & le poplitée la tourne de devant en dedans. La flexion de la jambe eft le mouvement le pins ofdtfaîre qu’elle ait dans Téquitation. Mt qu’on en aide le cheval, foit qu’on la laifle tomber naturellement, la jambe a toujours un degré d’inflexion plus ou moins marqué ; mais elle n’a jamais dans un état d’extenfjon.

L’cxtenfion fert cependant quelquefois pCHir s’allonger & fe raffermir ; mais cette aiftion n’eft que momentanée ; elle n’auroit ni grâce ni utilité fi elle éioit habituelle.

La rotation de devant en dehors eft très-con » traire à la grâce 8c à l’exécution, parce qu’elle maintient la jambe dans une flexion qui ôte Penveloppe & retendue des parties baffes du cavalier, & qu’elle laifle touts les mufcles ^mme repliés fur eux-mêmes & fans aucune aâion, C’efi anéanp o s

tir le travail des jambes, que de fe permettre ce mouv’émenr.

La rotation de devant en dedans (eroîr plus pardonnable ; mais comme elle ne peut fe faire tans une véritable flexion de la jambe*, on doir également Téviter. Cependant il eft des conflruc* tions où la rotation de devaiK en dehors eft fi grande & fi habituelle, qu’on eft obligé d’y remédier par l’aâe oppofé. IVlaîs, excepté ce cas, otx doit relâcher les mufcles rotateurs de la jambe £C anéantir leur puiflance.

La jainbe, pour fe bien placer, fuivra les rotations de4ii cuifle 6c y participera. Mouvement^ du pied.

Le pied a un mouvement de flexion fur la jambe, d excenfion & de flexion latérale de dehors en dedans, ainfi que du dedans en dehors. Le jambier antérieur & le péronier, font la flexion fur l’os de la jambe. L’extenfion eft produite par les grands jumeaux, le foléairè, le plan* taire, le jambier poftérieur, & |e péronier poftérieur. Le jambier poftérieur opçre le mouvement oblique du pied étendu en dedans, comme le pe «  ronier poftérieur occafionne par fon aâion la flexion oblique de dedans en dehors.

Pour l’ordinaire on n’a pas befoîn de ces moutc* menrs dans l’équitation ; le pied n’y a que peu d’influence. Cependant il eft. des cas oiUla font. utiles : quelquefois oh donne une tenfiOQ ipfle aux mufcles qui meuvent le pied ; le talon baifle un peu «  & le bout du pied fe relève ; cela facilita la preffion de la jambe & donne de la chafle. Les mouvements de rotation ne font pas en ufage de de* dans en dehors ^ quelquefois de dehors en dedans, pour placer la pointe du pied ; mais ceci n’a lieu Îuepour reâiner la conftxuâion de cette panie «  , e mieux eft, fi la conformation le permet, de laifler le pied dans la pofition qui gêne le « oins* . Nous ne parlons point ici des mouvements fourds des petits os du xzrk & du métatarfe : ils n’ont aucune fonâion à remplir dans l’équitadon. Mouvements dttipauh.

L*épau1e fe meut en devant, en arriére, en haut & en bas. Le trapêfe fait haufler la fommité de répaule, aufli-bien que Tangulaire ; le dentelé Té* lève & la porte en devanr ; le rhomboïde la tire en arrière ; le petit peâoral la baîffe. * Il faut obferver dans tonts ces mouvements ; qu’on ne peut porter l’épaule en devant fans élever l’acromion, ni la porter en arriére fans le baiffer. Ainfkon doit en conclure que le premier de ces mouvements eft comraire aux régies de l’équitation & inutile ; contraire, parce qu il emploie des mufcles mal-à-propos, & qu’il gêne les mouve* ments du bras ; inutile, parce que Taâion de ces mufcles o’a qu’une influence indireâe fur Tanîmal. Les motifs qui me font défapprouver cette aâion » me font admettre celle qui lui eft oppofée, par la jaifon des contraires. U y a cependant des excep-