Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/271

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x6o P O S P O S En conféquence, le cavalier trouve les deux i confervateurs àa haut des cuiâes & du croupioai premiers points d’appui parallèles dans le haut de les cuiflcs, & c’eft le croqpion oui lui procure le iroifième avec lequel il achève de tracer Féquerre. Pour établir aifément ce triangle falutaire, il faut avancer la ceinture jufqu’à ce qu’elle touche à Tarpon de devant ; il faut que les hanches, portées en avant, mettent le haut des cuiffcs fi près des barres, qu elles y femblcnt collées ; il faut tourner en dedans les cuifTes étendues y aén que leur plus grande fuperficie s*applique à ta felle > ce qu’on défigne, en équitation, par avoir la cuiffe pofée fur fon plat ; il faut reculer les genoux & les fermer, ou ce qui revient au même, qu*ils foient fixés furies quartiers de la felle ; il faut creufer le has du rein a Toppofite de la ceinture ; enfin il faut couler lesfefles^ deffous le corps pour obliger lé croupion à réellement porter fur la felle. En récapitulant Tordre qu’on a précédemment mis dans les différentes parties dont le haut ducorps eft cpmpofé » on voir clairement que Tarrangement de celles qui forment le milieu du corps en efi une émanation motivée. En effet > depuis la nuque du cou)ufqu*au croupion, nous fommes doués d’une colonne de petits os entrelacés les uns ’dans Içs. autres en forme d « chapelet : colonne que tout le monde connoît fous le nom d’épine du dos. La difpofiiion de ces os eft telle que chacun venant à preïïer celui qui le touche, peut lui communiqjier un mou^ment d’ondulation y foit de haut en bas, foit de bas en haut. C’eft à Taide de cette chaîne élaftique que nous avons la faculté de creuier le rein, ou de le bomber. Dans le premier tas, nous employons machinalement l’ondulation defcendame, afin de donner à ta colonne ofieu^ la tournure concave feule convenable à l’opération projettée. Alors* la nature nous prefcrit d’ouvrir la poitrine, en effaçant & baiflant tes épauies, de gonfler le ventre, & de préfenter la ceinture, pour Pofitlon du bai du Corps*

L’équilibre ne peut jamais avoh* lieu fur un corps mobile, quand même l’aflion prévue de ce corps n’auroit qu’une feule dircâion toujours égale. En vain objeélera-t-on les faifeurs de tours qui, de-, bout fur la fuperficie d’un ou de pluficurs chc* I vaux, femblent braver l^vibration des différentes allures qu’ils exigent. Que leur prétendue magie blanchît bientôt devant des yeux connoiffeurs l Une légère attention fuffit pour les furprendre lut* tants à chaque inftant contre des chutes inévitables, malgré l’uniformité du mouvement qu’ils atten-^ dent, fans le fecours des rênes d’un brîdon qui, d’agens conduâeurs qu’elles font enrre mains du : plus ignorant palefrenier, prennent pour eux 1 » puiffance du balancîei’des danfeurs de corde. Si l’équitation bannît jnfqu’au nom de Féquiîibre, il n’en eft pas ainfi de l’aplomb que tout le monde (Ht être pour les corps agifiants, le réfnltat conféquem d’un équilibre continuellement perdu &recou «  vré par le moyen d’une puiffance, tantôt attirante, tantôt repoufiante. Mais,)*en appelle aux maîtres de notre art, Taplomb qui les rend h moelleux à cheval, n*eft-il pas le fruit d’une tenue tong-temps éprouvée ? Encore, dans ces mouvements irrégulicrs d’un cheval indocile, ne font-ils pas obligés d’en revenir à la tenue > quoique les temps favants d’une main confommîée travaillent plus à contenir l’animal fougueux fous l’écuyer y que cedernierne cherdic à le fuivre dans fes boutades. Comment donc cfpérer de placer les éWres par le feu ! aplomb ? En effet, Tnfqu^aflueHemeirt les difpofitions ccflAtïinées du haut 6c du milieu du corpf tcni^ent bien à mettra l’homme en équilibre fur le cheval, mais elles laiffent le cavalier toujours àlx Teille de perdre le fruit des foins— qu’il a pris pour s’élever & s’affeoir fur le point faillant de pomt

oueriennre s’oppofe à ce que chaque os pouffe, ta ligne circulaire, puifque le moindre mouvc de haut en bas, l’os qui lui feirt de bafe. Lorfqu’au ; ment inattendu du cheval, moteur de ce cercle r • contraire on defire bomber le rein, ce n’eft qu’en rentrant h poitrine & le ventre, & faifant difparoître h ceinture, qu*bn parvient à occafionner un reflux dans hi colonne mouvante qui., de concave qu’elle ètoit, devient coovexe à mefure que cha* que os repouffe ^ de bas en haut • celui qui le domine. Il eft donc anatomiquement prouvé que, fi la tète en arrière eft placée juffe au mifieu des épau, îeSy fi les épaules égales & baffes font effacées, fi Tes bras toimbants accomf^gnenr le corps, fi la poitrine eft ouverte, fi le vemre eft gonflé, enfin fi le rein creufé chaffe la ceinture & les hanches en avant, dès ce moment chaque partie féparèe du haut du coîps fc réunit pour former un plan iiiclthè, d*arrière en avant, dont la direflion pnffa* tive, de concert avec l’ondulation deTcenrfame dé la colonne offeufe, tend à confolider, par preffion, Brpofition du milieu du corps, & affermit le cavalier nouvellemeiu affis fur les trois points d’appui peut l’en faire gliflèr. L’impreflîon ftchcufe qur réfulte d’une remarque aufli décourageante ne doic pas tenir longtemps contre ïobfervation fuivante. Une fois régulièrement affis fur le fommet du cercle, en regardant au-deffons de Fui, réKve appert çoit le corps An cheval, dont la circonférence déborde également de chaque côté. Or, s’il eft dé-’ montré. qu’on ne peut s’affeoir fur un cercle qu’à Taide de trois poihts d’appui triangulaires, il eft autant prouvé qu’on ne peut envelopper ce cercle à moins que de jouir de deux parallèles affez flexibles & plates pour l’emourcr au^deffous de Ton diamètre. D’après cette féconde découvene, & au moyen d’un léger pli dans tes genoux, le cavalier laiffe tomber fes deux fàmbesperpendicŒlairement au bas de fes cuiffes tournées en dedans, ou ponces fur leur plat.* De plus, il fait fuivre à fes pieds la même direftion, en baiffant le ulon tourné en dehors & mis un p<ctt en arrière »