Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/274

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POS ment, le rein bombe, le croupion s*cnlèvc, & le milieu du corps, privé de fon appui d’équerre ^ roule parallèlement fur la Telle, au point d’entrai- » lier avec lui le bas du corps dont Tenveloppe « raccourcie par rèlévation du haut du corps ^ devient infuffifante pour embraffcr le cercle du cheval, qui s’échappe à chaque pas. Si la contraftion prend fa fource dans le bas du corps, les talons hauts diminuent fenfiblement retendue des jambes, & rapoufTent les genoux qui, flottants pour lors fur les Suarticrs de la felle, ne peuvent plus s’oppofer au éplacementdes cuifles trop ouvertes. De-là naît ^ & le dérangement total des deux points d’appui parallèles, tk Tinftabiiité du haut du corps, qui fuit forcément la deftruâion de l’enveloppe ; deflruction occafionnée par le foulèvement préjudiciable du bas du corps. Ce n’eft donc qu’en relâchant entièrement le naut du corps’, ( qu’on fait devoir être incliné d’arrière en avant) forçant hpofnion avancée des hanches & de la ceinture, qu il eft poifible d’étendre aflez le bas du corps, d’avant en arrière, pour en faire fortir cette foule de tangentes propres à fixer fur la felle les trois points d’appui triangulaires qui foutiennent le milieu du corps. Il ne raut pas imaginer que le manque de foujdcflfe foit l’unique écueil qu’on ait i.redouter. Des négligences ^ qui paroiflent au premier abord n’exiger qu’une médiocre attcntiAi, fuififent pour al térer Je fini de la pofition, & pour faire reparoitre au moins une partie des défordres qu’on vient d’ef*’ quîiTer. Par exemple, lorfque la tttfi fort de fa vraie fituatîon, le cavalier ne peut If poner qu’en avant, ou baflb. Dans Tun U l’autre cas, le poids de la tète, hors de fon aplomb, attire de toute néceffîté, les épaules, & gène évidemment l’ondulation defcendan te delà colonne ofieufe. Qu’on urde à réformer cette irrégularité fi légère en apparence, bientôt la poitrine rétrécie s’affaifle, le’ ventre, la ceinture & les hanches difparoiflent, & onfe trouve en butte aux accidents déjà prévus, puifque Te rein forcément. l)pmbé met dans Timpoflîbilité ^pbyfique de faire porter le croupion fur la felle.,

Les mêmes inconvénients fe renouvellent lorfque, depuis les épaules jufqu’aux coudes » les bras dérangés ne quadrent plus avec la pofitîon totale du haut du corps ; dans cette conjonâure, leur de* placement les éloigne « ou les rapproche trop des côtés ; abfolument collés fur les hanches, les cou^ des contraignent les épaules à remonter, & fi on n^y prend garde, leur contraâion gagne avec ra* pidité toutes les parties du haut du corps dont elle reproduit la pernicieufe élévation* C’eft aflez de réfléchir aux fuites funeftes que peut avoir le défaut contraire pour s’en abftenir avec le plus grand foin ; car, non feulement les bras trop aifiants du corps refierrem la poitrine > écrafenr le ventre. POS 16}

reculent la ceinture, mais leur influence dange* reufe s’étend jufqu’aux mains aui en reçoivent une efpèce de mouvement convuluf, que féquitation a défigné par le moi Jacadt.

Il en efl de même des talons bas & en arrière » qu il faut encore fcrupuleufement garder en dehors, fous peine d*ètre privé des tangentes que foarniffent & leplat de la jambe & le dedans de la cuific f tangentes d’auunt plus effentlelles, qu’on ne peut railonnableanent efpérer de tenir la circouiérence que donne le corps du cheval avec le feul point du molet, par la raifon que deux corps ronds peuvent bien fe toucher, mais ne s’accrochent jamais*

D’après des détails aufC fidellemeitt gradués, on doit être intimement convaincu que la véritable affiette rire fon exiflence du repos abfolu des.trois points d’appui triangulaires formés par le haut des deux cuilics & par le croupion ; mais qu’elle doit fa confervation, ainfi que l’aplomb du haut du corps^ à l’enveloppe des jambes « gales tombantes perpendiculairement au bas des cuifles pofées à plat< Aufli, quoique les défeâuefités du haut ou du bas du corps qui occafionnent, foit l’ébranlement des deux points parallèles, f#it le dérangement du point d’équerre $ faflent toujours courir un danger évident, cependant la conféquence qu’elles entraînent doit plutôt fe calculer fur la pri-^ vation des tangentes, dont la quantité varie fui-^ vant le plus ou le moins d*extcnfion dé^ jambes égales du cavalier, que daprès la juflefle des proportions qui confliiuent ce. qu’on appelle l’a*’ plomb du haut du corps.

Jufqu’ici nous avons laifTé le cheval dans. une inaélion parfaite. Il faut aâuellement eflayer de l’en tirer, afin que le cavalier pulfle unir la prati* que à la théorie. Mais avant que d*enfeigner comment on doit s’y prendre pour mettre le cheval en aâion « on croit eflentiei dé dévoiler la méclu «  niqHejdes reflbrts*qui lui ferventiife mouvoir. Mtààantqui desimomanmts au thevaL

Les notions anntomiques mifes à la tète de cette leçon, démontrent le cheval, divifé par uers,)’avantmain, le corpsi, l’arriére-main. L*équitatIoa emploie le même procédé pour définir le cheval. Nonobflant la place qu’il occupe dans la claffe des quadrupèdes, elle en fait deux bipèdes qui reconnoifTent le corps pour leur centre commun, ou le foyer réciproque de leurs force*. C’efl ce point central qu’on regarde comme le fommet du cqrcle fur lequel l’homme s’aflied.^En adoptant &tte définition, il efl aifé d*appercevoir deux co ionnes de vertèbres, qui fortent du point de réunion en fens contraire. L^une forme l’encolure, & donne le mouvement aux épaules, ainfi qu’aux jambes de devant, tandis que l’autre, qui. traverfe les reins, met en aâion les hanches & les jambes de derrière. Au mcyep de ce que chaque colonne aféparément la faculté de r’etendre en ligne di ?