Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/277

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266 P O S Les partifiins du principe dont je vetit iéfXià^ trcr les inconvénients, me diront que ce que j’avance eft faux y qu’ils mettent le corps en arrière fans que les genoux lèvent ; cela peut être, diraije » mais il faut, pour que vos genoux ne lèvent pas, que vous fouteniez votre corps » qui tombe en arrière, par beaucoup de force dans les feins (/g. lo).’Sans cela il fait reflet d’une puiflance A appliquée à un levier, dont le point d*appui D eA fur les fcâes »

Il eft encore un moyen d*empècher les genoux de lever lorfqu’on eft renverfé, c’eft de les ferrer avec beaucoup de force ; jen’ai qu’une feule queftion à faire aux partifans de tels principes ; je leur demanderai s’il eft poffible de reiler long-temps à cheval avec beaucoup de force, foit dans les reins, foit dans les genoux, fans être extraordi-Hairement fatigué.

Je réfute également ces moyens pour en proposer un plus fimple, dont je ferai voir la fumfance au chapitre de la tenue » & dans la démonftratien « échanjque qui le fuivra.

Ce moyen confifte dans une Juftefle de pofitlon & un accord d’équilibre qui, fans avoir les inconvéments des autres méthodes, laiûe le cavalier parfaitement à fon aife.

Récapitulons d’abord la pofitîon exaâe des parties qui composent la partie immobile 9 fçavoir, des fefles, des hanches » des cuifles & genoux. Nous avons dit que les feAes dévoient être bien au milieu de la felle, & féparées par le milieu du fiège y les deux os formant le principal point d’appui ; les mnfcles qui les garniflent étant lâ*chés, formeront une bafe d’autant plus large qu’ils s’applatirent davantage. Les deux cuifles envelopperont & embrafleront le cheval avec égalité ; elles faciliteront d’autant plus la tenue, qu’elles embrafferont davantage » oc elles embrafleront d’autant Jlus qu’elles s approcheront de la perpendiculaire l’horifon.

Il eft impoflîble de fixer le degré jufte d’incKnaifon, ou de déterminer l’angle que doit former la ligne de la cuifle avec la verticale du corps, la tenfion de la cuifl*e dépendant de ùl conformation, de fon poids, & particulièrement de la liberté du fémur dans la cavité cotiloïdc ; il vaut doac mieux laifler les commençants les genoux un peu trop en avant y que de les obliger a employer des xnoyens de force & de contrainte pour jetter leurs cuifles en arrière, ce qui 4eur feroit néccflfàîrement lever les fefles, & diminueroit l’appui que le corps doit prendre defliis ; mais quelle que foit la facilité qu’ait ou qu’acquière l’homme, il ne doit jamais avoir la prétention d’arriver à la perpendiculaire, parce qu’il lui feroit impoflîble dans cetre attitude d’être aiils ^le véritable principe à donner, eft de laifler prendre à la cuifle la tenfion que fa {>ropre pefanteur lui donnera, en relâchant touts es ligaments.

Lesfefte » ppfiiAt bieA fur }gk ielle ^ le » cuiiJes P O S

êtdttt bien lâchées poferent naturellement fur IctR" partie latérale interne, à moins que beaucoup de roideur dans l’attache du fémur ne s’y oppofe, auquel cas il faut attendre que l’exercice dénoue & donne du jeu à ces parties y fans exiger des efiorts delà part des commençants, en Içur donnant le principe mal énoncé de toume^vos cuiffes en dedans, car elles ne doivent être ni en dedans ni en dehors. Il réfulte des efforts que l’élève fait pour les tourner, qu’il roidit les mufcles, qui fe gonflent & empêchent la pointe des genoux de pofer, ce qui ne peut arriver que lorfque le haut des cuiffes, beaucoup plus gros que le bas » s’applatira. Les deux hanches le trouveront établies perpen* diculairement, & ne peuvent varier fans mre varier la panie immobile.

Toutes ces parties, pofées for la felte de la manière la plus conforme à la nature, la plus commode & la moins fatiguante pour l’homme 9 feront contenues dans cette pofitîon par le concours des deux parties mobiles. Il eft clair que le corps, placé d’aplomb fur les feffes » agira iur elles avec tout l’effort de fa pefanteur, les chargera le pluspoi&ble, & par conféquent les rendra plus difficiles i lever, car plus elles feront chareées, plus elles s’é^ craferont & tiendront dans la telle. Les jambes abandonnées à leur pefanteur feront deux poids égaux, qui tirant fur les cuiffes, les feront d’autant plus pofer, & les affermiront davantage fur la (elle » il s’enfuit donc que plus elle^ feront lâchées, plus elles tireront, & plus elles tireront, plus elles coopéreront à la folidité de la partie immobile.

C’eft ainfi que par le moyen des deux parties mobiles » j’affermis l’immobile.

De VaJJiette.

Ne confondons point, comme font fait plis^ fieurs auteurs, l’afliette avec la partie immobile & c’eft prendre la partie pour le tout. L’affiette n’en que les points de cette même partie immobile » t’eft-à-dire, des feffes & des cuifles qui pofent fur la felle.

On ne peut donc pas augmenter ia Partie im* mobile, mais on peut augmenter fon afliette » en multipliant le nombre des points des feffes & de% cuiffes qui pofent fur la felle, & qui font véritablement la bafe des deux parties mobiles. Com-’ ment, dira-t-on, les points des cuiffes qui pofent fur la felle, peuvent-ils fervir de bafe aux parties immobiles, puifque le corps doit paner entièrement fur les feffes }

Mais fi on fait attention que les jambes iStzn% bien lâchées tirent fur les cuiffes avec l’effort de leur pefanteur, on s’appercevra bien que ce poids des jambes tend à faire pofer les cuiffes fur la felle avec beaucoup plus de force, & que par conféauent les points des cuiffes qui pofent fur la felle, le trouvent chargés du poids des jambes ; ainfi il eft bien vrai de dire que les points des cuiffes &