Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/278

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p o s iJes fefles qui pofent fur la Telle fervent de bafe à la machine » & forment par conféquent ce qu*on nomme ajjiette.

Plus un corps a de bafe, plus il a de folidité, d*oii je conclus que nous pouvons dire, que plus un homme a d ai&ette, plus il a de fermeté. Ceci confirme encore ce que j’ai dit dans Farcicle précédent fur le lâche de la partie immobile ; car plus les mufcles de cette partie immobile feront lâches, plus le poids de la machine les applatira, & plus il les applatira » plus il en fera pafier de points fur la ielle.

Du corps & ie [a f option.

Après avoir vu en général la pofition de Thomflie, nous allons reprendre chacune de fes parties en particulier, c eft-à-dire, chacune é.^% parties qui fervent à compofer les parties mobiles, car nous jious fommes a/Tez étendus fur 1 Immobile. J’appelle le corps, la partie de l’homme qui forme le tronc, il prend depuis la tête JHfqu’aux hanches.

Nous avons vu dans l’article précédent « qu’en le plaçant vert*calcment, il fervoit à affermir l’affiette 6^ à la contenir dans la felle ; c’efl donc une jrailbn pour l’avoir toujours d^dplomb & perpen-^ diculaire furies fefTes ; ( remarquez que c’eft la verticale du corps qui doit être perpendiculaire ; car le corps de Thomme ne peut jamais être dans une ligne droite). D’ailleurs cette pofture lui eft naturelle. Tout corps, de quelque efpèce qu^il folt, auquel on veut donner de la fermeté, on le mec toujours d’aplomb fur fa bafe, car lorfqu’il en fort, il fa « t des forces étrangères pour le loutenir & l’empêcher de tomber du côté de fon inclinaifbn ( fii^. 1 1)• Si on met le corps C D perpendiculaire lur une bafe horifomale A B, de forte que C D forme avec A fi deux angles droits, il eft clait que le corps C D fera en équilibre. Si au contraire, fur la bafe A B horifontale, on élève obliquement le corps O D, de forte que O D forme avec A B deux angles iaégaux, il eft évident que le corps O D fuivra fon indinaifon, & tombera fur l’extrémité B de la bafe A B, à moins qu on n’y mette un foutien P Q, que je compare & la force que le cavalier fera obligé de mettre dans fes reins > ft fon corps ed dans la direâion OD.

Comme nous avons démontré, & aue nous désnontrerons encore que toute force à cheval ne vaut rien, cela fuffit pour révoquer tout principe qui place le corps autrement que perpendiculaire. Il eft eflentiel pour l’alignement d une troupe d’avoir une pofition de corps égale & uniforme ; ceux qui donnent le principe de mettre le haut du corps en arrière, doivent donc déterminer l’angle qu’ils veulent lui faire former avec la ligne horifontale fans cela » il n’eft point de règle fure, car il y a cent loille obliqvcs & il liy a qu’une perpeodicu* laire.

P O S 1(^7

Des prétendues aides du corps »

On peut voir, par ce que je viens de dire, que je regarde comme mauvais toute aide & mouve* ment de corps ; je ne crois pas avoir befoin de dé «  montrer davantage la faufiTeté des principes qui les ordonnent : mais je renvoie ii la féconde partie, au chapitre des pas de côté, la démonfiration de l’inutilité de ces prérendues aides, quand même elks n^ feroient pas mauvaifes.

De U Titc.

La tête doit être droite, mai^ fans gène, ni affectation ; c’eft un défaut commun à bien des gens, de trop chercher â faire mettre la tête en arrière ; pour lors, le cavalier contrade une roideur dans le col dont il a peine aprésfe à déshabituer ; il a un air fjêné, & par conféquent mauvaife grâce ; on ne auroit trop lui recommander d’avoir de l’aifance dans toutes fes parties, fans laquelle nous démon* trerons qu’il ne peut exifter de juftefle. Des BraSé

Les bras font partie de la machine, lis doivent par conféquent être libres & aifés ; leur pofitioa différente peut concourir ou nuire à l’éuuilibre du corps ; faifant l’effet d’un balancier, celui qui s’é «  cartera trop du. corps le fera néceflairement pan «  cher de l’autre côté ; il ne faut |pas non plus les ferrer, car toutes les fois qu’on a prétendu les coller au corps, on a été contre la nature ; non » feulement ils doivent être libres, aifés & lâches comme dépendans d’un corps don^ toutes les par* ties doivent Tétre, afin de former un équilibre parfait, mais encore, comme ils ont des fondions, il faut qu’ils foient à même de les exécuter avec aifance ; toute aâion ou fonâion qui eft gênée ne peut produire qu’un effet fansjufteue « ni précifion ; c’eft pourquoi je veilx que les bras tombent natu «  rellement, & fe placent d’eux-mêmes. Il eft des maîtres qui ont été jufqu’à faire trotter des commençans avec des gaules fous les bras, pour les accoutumer i avoir les coudes ferrés, prétendant par-là leur donner de la grâce ; tout ce que j’en puis dire, c’eft aue les auteurs de ce principe ne connoiffent pas la fignification du mot de grâce, & ne fe doutent pas, qu’en faifant ferrer les coudes, ils donnent des entraves à une partie qu’ils doivent chercher à faire mouvoir.

D’autres, non moins infenfés, font trotter leurs cavaliers les mains derrière le dos, parce qu’ils prétendent par-là accoutumer le commençant à avoir les épaules effacées, & à ne pas fe tenir à la main ; leur but eft bon, il eft très-eflentiel que le commençant apprenne à être droit, & à ne pas fe tenir à la main, mais en lui mettant les mains derrière le dos, on roidit & renverfe les épaules, ce défaut eft très-grand, il fe contraâe aîfément & ne s’en va pas de mène ; on peut habituer le commençant à avoir lef épaulas plates par derrière, Llij