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Mes èvolMtiofls circulaires eft donc de commencer la. volte eatière dans la partie la plus bafle de la carrière : ( pi. 2 > fie. 4.) de faire cheminer un peu plus loin le cheval qu’on veut ramener par une demi— volte : ( pL 2, fie. {.) finalement » de quitter abfolument une des deux grandes parallèles, lorf2u’on veut y rabattre par un quart de volte. (PI. 2, g. 6.) Ce font ces deux fraoions de la volte, qui confiituent ce qu^on appelle au manège des changements de main étroits. Au refte » quelque projet qu’on ait, en exigeant Atfairs de deux piftes, leur xnéthode doit donner une confiance aveugle dans les règles de l’équitation » qu’on apperçoit continuellement émanées des mouvements naturels au cb^vaL

Le paffage.

Au fortir de la première clafiTe des airs de masèce, on n’a pas une feule excufe admiâible pour rctufsr Veûitï des airs qui compofent la féconde clafiTe. Prévenu, comme on l’hit, dès l’introduction au travail, que la diflérence entre les airs terre â terrt & les airs relevés provient uniquement du plus ou du moins d’aâivité qu’on met i l’exécution de ces derniers, il ne s’agit que de fcavoir amalgamer aux leçons précédentes la quantité d’action qui permet de les redemander toutes les cinq au pauage, ou feulement quelques-unes d’entr’elles à la gabpade. Or, ]^ demande quel eft l’élève, ayant dé)a franchi la diftance qui lépare le pas ordinaire d’avec le pas d’école, qui n’appréciera pas l’intervalle qu’on trouve entre le trot oc le paflage ? Qu’on m’accorde encore une queftion, & je demanderai ce que c’eft que le palTage ? Ce que c’eft que le pajfage.

Lès élèves infiruits ont raifon de répondre : l’iifage autoflfe d’appeller pafiage le premier des sirs’relevés^ comme il eft reçu de nommer, pas d^école, le premier des airs terre^à-tcrre. Cependant il eft de fiiit que ni l’un ni l’autre ne font intrinsèquement des airs^ de manège, mais bien une enveloppe élaftique avec laquelle on entoure les figures eflentiellement caraâériftiques du travail, telle que l’épaule en dedans, pour l’avantmain ; la hanche, ou les deux bouts en dedans, pour Tarrière-main ; &, pour tout l’enfemble du cheval, les changements, contre-changements de main, renverfements d’épaules, voltes, demivoltes, quart de voltes, tête & croupe au mur. En conféquence on définit le pafiage, un trot anificiel, moins vite, & plus tride que le trot naturel, afin d’être auili plus élevé, mais qui lui reflemble abfolument par la combinaîfon tranfverfale des quatre jambes que le cheval enlève également deux par deux.

Comment on met un cheval au paj[fage » Si, dans les éléments, c’eft l’allure tranquille du pas ordinaire qui donne le temps de difpofer le. cheval aux allures lancées du trot &du galop kkatu* E^uitatloit, Efcrime & Danfe^

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rel, le pas d^école doit être Torigine de tomes les allures artificielles qu’on veut indiquer au cheval pendant le travail. Ainfi, lorfqu’après un rafiémoler exaâ des deux colonnes vertébrales refiuées au centre, le cheval, venu dans la main, afiis fur les hanches, eft en outre ployé furie dedans, du {>as d’école on le met au pafiage, en fe fervant de a mefure économique des demi-arrèts nour régler le degré de preftefiTe du trot faélice, oc qu*on za{ courcit^ & qu’on exhauâe.

Manière de conduire un cheval au paj/age^ Quant à la direâion du cheval qui répète au pa£ge les difiËrentes évolutions dont on a ci « devant pris connoiflance, & qu’on vient de lui fiiire exécuter au pas d’école, tout eft prévu. Que lef deux bipèdes fe fuivent parallèlement dans la pifte a qu’on en forte, tantôt.l’avant tantôt l’arrière-main s qu’on mène le cheval, combiné de deux piftes, nir des lignes droites, obliques, diagonales, oii circulaires, c’eft toujours en raifon de la* mémo méthode que les mêmes procédés ordonnent les mêmes aâions, k la viteue près. Cette dernière exception annonce la fubflitution obligée du piaffer au manier en place.

Vu piafferi

On a lu dans Plntroduâion au travail : le manier en place, ainfi que le piaffer, font des arrêts élé^ gants, imaginés pour terminer les airs, fans les déparer. Nous fommes donc bien avertis de ne jamais fortir une finale du ton de Vair auquel on l’adapte ; conféquemment nous fommes prévenus de former, avec les temps vivement battus du piaffer, une efpèce de cadence analogue au tride du paffage. Y<A^ons aâuellement ce qu’on entend par le mot pianer.

Ct que Ctft que le piaffer.

Touts les diâionnaires définiffent le piaffer une dé «  marche fière & d’une médiocre étendue. Le piaffer du manège a la même fignification ; mais, puifqu’on le deftine à préparerl’arr^t du paffage, il doit « & préfenter, & conférver la combinaîfon tranfverfale des deux jambes toujours enlevées à la fois, à tel point d’exaâitude qu’on puiffe appeler le piaffer 4111 paffage accourci.

Comment on met un cheval au piaffer. En confiant aux élèves la clef des refforts qui font agir le cheval de tête, on leur enjoint la plus grande circonfpeflien dans l’ufage (jjii’ils en feront, il n’eft pas une école’de cavalerie ou l’on ne pro* feffe journellement cet axiome, la fauve— garde d* tous les chevaux de travail, que la fujétion foit la mefure de vos leçons. Ainfi la prudente réduQîo » d’un paffage ménagé donne le piaffer : ainfi U piompte dégradation du piaffer amène le manier en place I qui, lui-même » cedc bientôt à Tarrét défie nitiC ^