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271 QUI RAS


en quatre quarts, & faite faire au cheval un rond ou deux, au trot ou au galop, fur les quatre quarts, ou fur les quatre angles du quarré qu on fe figure autour du pilier, au lieu de la volte circulaire.

QUINTAINE. Poteau fimple, ou repréfentant un homme armé d’un bouclier, auquel on jette des dards ou fur lequel on va rompre des lances k cheval ; on appelle audi cette figure faquin. Courre la quintaine ou le faquin, c’eft un exercice d’académie.

QUINTE. Efpèce de fantaifie qui tient du cheval rétif ; car le cheval pendant quelques inflans fe défend & ne veut pas avancer. Les mules font fujettes à ce défaut.

QUINTEUX. Cheval qui a des quintes.

QUITTER les étriers, c’efl ôter fes pieds de dedans de gré ou de force. Lorfqu un cheval emporte fon homme, il doit quitter les étriers, ou pour fe jetter à terre, « u afin que fi le cheVal tombe, il n’ait pas les pieds engagés dans les étriers, ce qui efl très-dangereux. Le peu de fermeté du cavalier lui fait fou vent quitter les étriers jguand fon cheval trotte ou galope.

R.

RABAISSER fe dit en f% fens dans le manège : fi le cheval n’a pas afiez de force pour continuer à faire des courbettes » il fe rabaifiera aifément de lui-même.

RABATTRE fe dit d’un cheval qui manie à courbettes ; & on dit qu’il les rabat bien y lorfqu’il porte à terre les deux jambes de derrière à-la— fois, lorfque ces deux jambes touchent terre ehfemble, & que le cheval fuit touts les temps avec la même juftefie. Un cheval qui harpe des deux jarrets, & qui a les jambes bafles en maniant, rabat bien fes courbettes, les rabat avec beaucoup de grâce. On dit aufit qu’un cavalier dompte & rabat T’impétuo* fité d’un cheval fougueux.

RACCOLT, un pas raccolt. Vieille expreffion dont quelques écuyers fe font fervis pour dire un pas d’école, un pas raccourci. Ce terme eA formé du mot Italien raccolto, & a le même fens.

RACCOURCIR un cheval, c’efl rallentir fon allure en le tenant dans la main.

RAGOT fe dit des chevaux qui ont les jambes courtes, la taille renforcée & large du côté de la croupe. Il diffère du goufTaut, en ce que le gouffaut a r^ncolure plus épaifie > & qu’il a plus d’é-^ paules.

RAMASSÉ. Un cheval ramafle, c’eft la même chofe que ragot. Voyei Ragot ; excepté qu’il fe éÀi des chevaux de toute forte de taille.

RAMENER, c’eft faire baifler le nez à un cheval qui porte au vent, qui lève le nez auiS haut que les oreilles, qui ne porte pas en beau lieu. On inet des branches hardies » ou ^ martingale ; ^ux çhçvaux pour Içs ran^eaçrt


RAMINGUE. C’eft un cheval rétif qui réfifte aux éperons & s’y attache, qui rue, qui recule, qui faute plufieurs fois de fuite en lair pour jetter en bas le cavalier ; en quoi il diffère du chatouilleux qui, après y avoir réfiflé quelque temps, obéit enfuite » & va beaucoup mieux par la peur d’un jarret vigoureux, lorfqu’il fent le cavalier étendre la jambe, qu’il ne va par le coup même. Les ramingues font dangereux, en ce qu’ils font très*fujets à doubler des reins & à faire des pontlevis.

RAMPIN eft un cheval bouleté des boulets de derrière, & qui ne marche par conféquent que fur la pince ; c’eft ordinairement un défaut que le cheval a apporté en naiffant.

RASSEMBLER, c’eft tenir le cheval dans la main & dans les jarrets, de façon que fes mouvements foient plus vifs & moins allongés ; efiediveoient, le cheval alors paroît plus court qu^auparavant. Se raffembler eft Taâion an cheval dans cette occafion, Raffembler tes quatre jambes enfemble, mouvement que fait un cheval pour fauter un îoffè, une haie, &c.

Ce que c’est qu’un cheval rassemblé. (Thiroux).

J’ai dit plus haut que l’homme & le cheval ne pouvoient jouir du mouvement avec ſureté, qu*au moyen du ſcrupuleux entretien de leurs perpendiculaires. Je dois ajouter actuellement que tout être agiſſant ne parvient au mouvement, qu’autant qu’une ſage préparation le met en force. Telles font les loix de la nature. Les bipèdes s’y ſoumettent en rapprochant aſſez leurs baſes pour qu’une ſeule, chargée de toute la maſſe étale le centre, pendant que l’autre s’en éloigne » afin de le recevoir. Le quadrupède uſe de la même précaution ; mais obligé de ſoigner à-la-fois les quatre jambes qui le ſoutiennent, on le voit doubler cette opération qui caractériſe le raſſembler. On juge donc le cheval raſſemblé, lorſque les deux colonnes vertébrales, également reployées ſur le centre, amènent les quatre jambes abſolu- ment ſous le corps, en forte que le point de réunion, autant reſſerré qu’il peut l’être, s’élève de lui-même comme pour contenir l'abondance des forces qui y refluent de toutes parts. Pour apprécier toute l’utilité qu’on retire de cette dernière combinaiſon, lorſque de l'état du repos on veut faire paſſer le cheval à celui du mouvement, il ſuffit de comparer la diſpoſition apparente du cheval qui, dans une inaction parfaite, attend patiemment que le cavalier ſoit monté & placé, avec celle qui dérive du raſſembler. Alors on ne doit avoir d’autre deſir que de connoitre la méthode qui montre à raſſembler un cheval.

Comment on rajfemhlt un cheval.

AuffTuôt qu’on a quelques idées de la flruAurc ^u chçva} f il çft aif<^ de prévoir comment on réuflit