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SUR TAN 281


â dempter les chevaux fougueux. Il y annc’^^tt*© forte de figuette, qui eft un fer rond & d’une *^^*® pièce, & qui eft coufue fous la muferoUe de la bride » afin qu’elle ne paroUTe pas. On fait agir cette figuette par une martingale » quand le cheval bat à la main.

SOUFFRIR l’éperon fe dit d’un cheval qui n’y eft point fenfible. Souffrir Tétalon fe dit de la jument quand elle eft bien en chaleur.

SOULAGER. Se fpulager fur une jambe fe dit du cheval qui 9 ayant les jambes de devant fati-* guées & douloureufes, avance tantôt Tune & tantôt Tautre, quand il eft arrêté pour les rcpofer.

SOUPÇONNEUX. Cheval médiocrement peureux.

SOUS-LUI. Cheval qui « ft bien fous-lui, qui eft bien enfemble y qui fe met bien fur les hanches, c’eftlorfqu’en cheminant, il approche les pieds de derrière ne ceux de devant « & dont les hanches foutiennent en quelque manière les épaules.

SOUTENIR la main oh foutenir un cheval » ç’eft tenir la bride ferme & haute. Arrêter nn cheyal pour peu qu’on foutienne la main, avec le moindre foutien de la main. On dit auftî foutenir un cheval de la jambe de dedans » ou du talon de dedans 9 lorfqu^il s’entable, lorfqu’en maniant fur les voltes, ia croupe va avant fes épaules. On dit encore foutenir un cheval, quand on Tempéche de fetraverfer, quand on le conduit également, le tenant toujours fujet fans que la croupe puifte échapper, fans qu*il perde ni fa cadence » ni fon terrein, en lui faifant marquer fes temps égaux.

SUJET, cheval fujet. Tenir un cheval fujet, q^cft le foutenir quand il fe traverfe. Cette expreffion eft confacrée aux voltes ; & fignifie tenir la croupe d’un cheval dans le rond ; enforte qu*elle n’échappe pas, qu’il ne fe traverfe point, & qu’en marquant tous (es temps éeaux (ans perdre fon terrein ^il manie la croupe dedans.

SURMENER, Faioe travailler un cheval ou une bête de fomme au-delà de fes forces, foit en lui faifant faire de trop grandes journées, foit en le pouiTam trop à la courfe. Un loueur de chevaux a aâion pour fe faire payer un cheval quand on l’a furmené. Surmener un cheval, c’eft l’expofer à devenir courbattu* Il bat alors des flancs, oc fait des mouvements pareils à ceux que caufe la fièvre. La différence entre un cheval furmené & un cheval cftrapaffè, eft qu’on a fait travailler le premier à perte d’haleine & au-dèlâ de fes forces dans un voyage, & qu’on a excefllvement fatigué l’autre à force de lui faire faire nn manège violent & dé* réglé.

SURPRENDRE un cheval, cVftfe fervir des aides trop hrufquement : c’eft auffi approcher de lui quand il eft à fa place dans Técurie fans lui parler avant, ce qui lui fait peur, & alors un coup de pied de fa part èft fort à craindre.


T.

TALON fe dit, en parlant du cavalier, de Té » peron dont il arme les talons ; & on dit en ce fens qu’un cheval entend les talons, obéit, répond aux talons, qu’il eft bien dans les talons, pour dire qu*il eft fenfible à Téperon, qu’il y obéit, qu’il I9 craint « qu’il le fuit. Donner à propo’s les aides du talon, lourenir du talon. Donner du talon à un cheval ; appuyer, approcher, pincer du droit, c’eft-àndire, dU talon droit ; pincer du gauche, c eft-à dire du talon gauche. Pincer ou appuyer des deux, on fous-entend toujours talons ou éperons* Un cheval qui eft bien dans les talons à courbet* tes 9 bien dans les talons à cabrioles. Lui faire fuir le talon droit, le talon gauche. Réfifter attx talons comme le ramingue ; répondre aux talons par des ruades. On dit promener un cheval dans la main & dans, les talons, pour dire le gouverner avec la bride & Téperon, lui faire prendre finement les aides de la main & des talons. On dit auftî porter un cheval d*un talon fur l’autre, pour dire lui faire fuir tantôt le talon droit, & tantôt le gauche dans le même manège ; le faire aller de coté » tantôt d’un talon » tantôt de l’autre, Par exemple, ayant fait dix pas de côté en fuyant le talon droit » le faire aller, fans s’arrêter encore de côté, en fuyant le talon gauche, & ainfi alternativement. Talon du dedans, talon du dehors ; ces expref—’ fions font relatives à la manière dont le cheval ma* nie. Le long d’une muraille, le talon de dehors fera celui qui eft du côté de^la muraille ; & l’autre le talon de dedans. Sur les voltes., fi le cheval manie à droite, le talon droit fera le talon de dedans, & le talon gauche celui de dehors. Tout le con* traire arrive lorfque le cheval manie à gauche. On dit aujourd’hui pour plus de facilité » aidez votre cheval du talon droit, du talon eauche » fuivant la fituation des taloiisau refpeâ de la volte. Talon dans le cheval » eft la partie du derrière du bas du pied oppofé à la pince. Dans ce fens on dit, ce cheval a les talons ferrés ; il eft hgs de talon, haut de talon, relevé de talon ; marche fur la pince, & lève le talon comme un cheval rampin. On appelle encaftelés, les chevaux qui ont les talons étroits & ferrés, il faut les ferrer à pantoufle.

TAPIS. Rafer le tapis » c’eft galoper près de terre » comme font les chevaux anglois qui n*ont pas le galop élevé. Lorfqu’un cheval ne lève pas aftezle devant, qu’il a les allures froides & les. mouvements trop près de terre, il rafe le tapis.

TATER le pavé » tâter le terrein. Un cheval tâte le pavé ou le terrein, lorfqu’ayant la jambe fatiguée ou quelque douleur au pied, il n’appuie pas fur le pavé ni fur le terrein, & craint de fe faire mal en marchant.

TEMPS. Ce mot signifie quelquefois les mouvements d’un cheval qui manie avec mesure & avec


Equitation, Escrime, & Danse. N n