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288 TRO TRO

cuisses & des jambes égales, & dont on forme une enveloppe que le cavalier adapte au-deflbus du diamètre de la circonférence du cheval qu il veut embrafTer. A Tégard de Taffiette, on fait y à n’en pouvoir douter, qu’elle n*exifle qu’autant que le haut des deux cuifles & le croupion pofent abfolument fur la felle. Malgré les avantages émanés de la tenue, puifqne fans elle on ne peut entretenir la juAefle de TaiGette, cependant lorfque Tenveloppe captive feule l’attention du cavalier, elle occafionne dans le bas du corps une roideur iné* vitable » qui prive bientôt le milieu du corps de fon point d’appui d’équerre, & nuit indifpenfablement à Taplomb du haut du corps. Âinfi quiconque facrifie l’af&ette à la tenue doit renoncer aux fioef* fes de Tart, en perdant i*e(poir d’acquérir les qualités inefiimables qui conitituent la bonté de la jnain ; qualités précieufes à cheval » dépendantes, à la vérité, de l>ccord parfait entre les proportions du haut, du milieu & du bas du corps, mais dont’ le cavalier ne s’afTure la pofleiTion que par l’exercice ralfonné des pofuions qu’il vient de prendre. Après avoir démontré combien il eft eilentlel de fçavoir allier l’affiette avec la tenue, on a rendu compte des raifons qui font donner la préférence au trot, lorfqu’on a l’ambition de parvenir au dernier degré de fermeté ; aâuellement nous allons pafTer kh définition de cette allure. Ci que cfl que le trot.

Dans la première leçon où on décrit les procédés naturels au cheval pour marcher, il eft dit qu’il ne réuflît à former un pas en avant que par la combinaifon tranfverfale de fes quatre jambes, enlevées & rapportées les unes après les autres ; enforte qu*à l’alhire tardive du pas, le cheval pèfe alternativement fur trois jambes, une de devant & deux de derrière, ou une de derrière & deux de devant. Mais lallure plus diligentée du (rot exige que le cheval qui veut la prendre, s’appuie feulement fur deux jambes tranfvcrfalçs, afin de pouvoir détacher de terre les deux autres enfemble :. de façon que pour trotter, le cheval enlève en même tqmps une jambe de devant & la jambe de derrière oppofée 9 qui font à peine remifes ai terre qu’il leur fait fuccèder, aufli du même temps, les deux aurres obliques, & toujours ainfi. On conçoit aifément que fans le repos du corps fur les deux ïambes eppofées qui reftent à (erre, il ferojt impoflible au cheval de lancer en l’air les deux jambçs tranfverfales qui lui font emb/aâer le terrein relatif à la viceiTç dç fon trot.

Commeai on met un cheval au trot.

Ceft affçz de jetter les yeux fur la pofition différemment prjfe par un cheval au pas que par un cheval au trot, pour appcrccvoir que nonobft^nt la combinaifon uniforme qu’il obferve à ces deux allures dans le jeu tranfverlal de fes quatre jambes, cependant la dernière fa^on d^ i^ mouyoir l’oblige T R O

à s’enlever un peu plus que la première. En effet. le cheval qui marche n’eft aftreint à lever fes jam* hes tranfverfalement que les unes après les autres > au lieu que le cheval qui trotte, détache, dans le même ordre, toujours deux jambes à-la-fois. Une différence aulfi marquée n’indique*t-elle pas que pour déterminer un cheval à fe lancer au trot, il faut néceffairement employer une méthode didinâe de celle qui l’engage à s’ébranler au pas ? En conféquence, d’après la.préparation du raffembler, préparation qui doit être commune à toutes les aU lures du cheval, on rend la main. Alors le relâchement des rênes produit l’effet qu’il a coutume de rapporter, fur-tout lorfqu’on a foin de le faire accompagner par la preffîon des jambes égales, & le cheval, qui étend fa colonne de devant avec l’intention de marcher, fe difpofe à mouvoir ^ ou la jambe i ou la jambe 2. Voilà i’inflant à faifir pour marquer un demi-arrêt, non-feulement afin de reftituer à la colonne de devant le degré d’élailicité qu’elle perd en s’étendant, mais encore afin que la puiffance des jambes, doublement imprimée fur la colonne de derrière, pouffe le reffort de cette partie jufqu’à fon dernier période. Lorfque le demiarrét a réuni, pour la féconde fois, le cheval au centré, le cavalier rend définitivement la main, fans rien diminuer de la preffion de fes jambes égales. Auffitôt le cheval, dont les deux colonnes font refferrées plus que de coutume, profite de la liberté qui lui eft offerte une féconde fois dans fon avant-main, & fe hâte de lever une de fes jambes de devant. Mais comme l’apport forcé de la colonne de derrière ne lui permet pas d’attendre que cette jambe en l’air foit remife a terre avant que d’en détacher une de celles de derrière, cherchant d’ailleurs à s’affranchir le plutôt qu’il lui eft poffible de la contrainte que le demi-arrêt lui fait éprouver, le cheval élève enfemble une jambe de devant & celle de derrière oppofée. Après avoir rapporté en même temps à terre les deux jâinbes tranfverfales qui s’cii font détachées à-la-fois, il renouvelle la même opération avec les deux autres, & par ce jeu fucceffif de deux jambes toujours obliques, il entretient l’allure du trot.

Si rélève eft curieui( de connoitre le point qui fépare la méthode du trot d’avec celle du pas, il faut l’aider à les comparer. Pour mettre un cheval au pas, on commence par le raffembler, enfuite on rend la main & on rapproche les jambes. Lorfqu’on a raffemblé le cheval qu’on deftine au trot, on rend dç même la main, mais on la reprend furlechamp en doublant l’approche dçs jambes, & on finit par redefcendre la main. Ainfi le demi-arrêt, ajouté à la première defcente de main, eflface le produit du pas qu’il remplace par le réfultat du trot. Au moyen de ce qu’à cette dernière leçon il ne faut rien innover à la fuite des temps de main précédemment adaptés, foit au raffembler, foit au demi-arrêt, foit au tourner, foit à l’arrêt total, foit a)} reculer | le cavalier eft àmèmc de urer Iç meiK leur