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Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/300

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TRO VOL 289

leur parti des nouvelles sensations qu’il essaie, puisque rien ne le distrait du soin important de veiller au fini de sa position.

Défaut à éviter dans le trot.

Plus on exige de vitefle de la part du cheval » & t^lus il faut fe rappeller que le poids de rhomme ui eft abfolumeot étranger. Convaincu de c^tte Téricé » le cavalier doit fentir qu’il ne fuifit pas de fe conformer aux loix de la naturepour embarquer avec préctfion un cheval à ks différentes allures, mais qu*il devient indifpenfable de l’aider à les entretenir avec la même jufieÀ^e, en tâchant de réparer à propos les forces dont il auroit abufé. Par exemple, pendant que le trot fobfifle 9 fi on omet de remonter de temps en temps le reflbrt de la colonne dé devant » riné^alité dans la progreffion des deux jambes tranfverfales enlevées à-la-fois, qui xéûilte évidemment de ce manque d’attention, i)eut avoir des fuîtes trés-danj^ereufes. En effet, orfqne la main abandonne le bipède de devant «  tandis que la prcffion des jambes égales chaiTe toujours vivement le bipède de derrière, rarrièreanam du cheval fait fupponer à 1 avant-main la totalité du volume qui devroit leur eue commun ; -difpofitioa vicieuie qu’on défigne par la périphrafe être fur les épaules. Alors la charge combinée de l’homme & du cheval, inconfidérément portée fur l’avant-main, alourdit vifiblement la jambe de deirant . dont le ]u raccourci, en raifon de fon peu d’élévation » ne quadre plus avec l’élan de la jambe , ^e derrière. Or, cette dernière jambe trop allégée » f uoique diligentée fuivant les régies du trot, vient heurter la Jambe de devant appe/âatie, à rinftaat oii les efforts du cheval réuiEnent enfin ï Farracher déferre. C’eflce bruit défagréaUe, occafionné par la pincé du pied de derrière » qui frapjpe fur le talon du pied de devant, qu’on nomxnp torger. Comme on n’cft pas toujours affez heureux pour que Taâion du forcer incommode feulement l’oreille, puifqu’un cheval trottant furies ipaules efi toujours au moment de s’abattre, foit farce que le bipède de devant furcbargé n’a plus aifance de franchir les inégalités qu’il rencontre, foit parce que les atteintes répétées^ du bipède de derrière deviennent par trop douloureufes » il faijt cpfeigner le moyen d’éviter un défaut auffi préjudiciable. On dit le moyen, car dans Timmenfe combinaifon des temps de main fimples & compo<fés qui fervent à l’équitation y le feul deml-arrèt I^eut s’oppofer aux défordres émanés du trot fur es épaules. Ainfi, chaque fois que le cliquetis menaçant des pieds du cheval avertie le cavalier du danger éminent « l’il court, ce dernier doit chercher à faire oublier fa négligence en marquant promptement un demî-arrét, afin que le cheval recouvre • avec rélafiicité de l’avant-main, la faculté de lancer (ts jambes de devant en raifon proporftonnelle i ia vélocité de celles de derrière. Exultation, Efcrïme £* Dunft.

V.

VAIN. Cheval vain, c’eft celui quî eft foible par trop de chaleur, ou pour avoir pris quelques remèdes, ou pour avoir été mis à l’herbe, en forte qu’il ne peut guère travailler.

VAISSELLE. Prix qu*on donne en Angleterre pour de certaines courtes de chevaux.

VENT se dit d’un cheval qui commence i être pouffif. Ce cheval a du vent. On dit aufll qu’il porte le nez au vent, ou qu’il porte au vent, quand il ne porte pas en beau lieu, quand il tient la tète haute comme font (es chevaux croates ou cravates, & la plupart des chevaux anglois. La différence entre porter au vent & battre àMa main, confiée en ce que le cheval quî bat à la main, fecoue la tète & nHifte à la bride ; 6e celui qui porte au vent, lève h tété fans la fecouer, & quelquefois il bat à la main. Le contraire de porter au veiit eâ de s-armer & de porter bas ; & ces deux défauts diffèrent encore entre eux. La martingale ramène quelquefois un cheval qui porte au vent.

UNIR fe dit d’un cheval quand on le fait ga^ loper fi jufte> que fon train de devant ne fafie qu’une même aâion avec celui de derrière, fans Îue le cheval change de pied, ou galope à faux. )e’cheval s’unit. Unir un cheval. Cheval qui marche uniment.

VOLTE. C’efi un rond ou une piffe circulaire fur laquelle on manie un cheval. Il y a de ; voltes de deux pifies ; & cTefl quand un cheval, en maniant » marque un cercle plus grand des pieds de devant, & un autre plus petit ne ceux de derrière* D’autres font d’une piAe ; & c eft quand un cheval-manie à courbettes & à cabrioles, enforie que les hanches fuivent les épaules, ^ ne font qu’un rond ou un ovale de côté ou de biais, autour d ua pilier ou d’un centre réel ou imaginaire.

VOLTE RENVERSÉE. Ceft celle où le cheval maniant de côté, a la tète tournée vers le centre ^ & la croupe vers la circonférence, e^iforte que le peut cercle fe forme par les pieds de devant, & le I ; rand par ceux de derrière. La fituation des épau* es & oe la croupe au re(péâ du centre direâement oppofée à leur fituation dans la vplte ordinaire, lui a fait donner le nom de volte renverfée. Les voltes renveriees faites avec méthode & pratiquée avec jugement, appaifent les chevaux inquiets. On dit faire les fix voltes, n^anier un cheval fiir les quatre coins de la volte, le mettre fur les voltes » & coucher fur les vohes, embrafler toute la volte, pafléger fur les voltes, ferrer la volte, en parlant de divers exercices qu’on fait au manège. Les fix voltes fe font terre à-terre, deux à droite, deux à [ ; auche, deux antres à droite, & toutes d’une haeine » obfervant le terrein de même cadence, maniant tride 8c avec preffe, le devant en l’aîV, le cul ï terre, la tète & la queue fermes. Pour faire les Oo