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CAB CHO 383

U demande. Cette, petite aâion ,, quatid tlie. ^ laiie à propos t donne beaiicbnp d*agtément , mais fur-tout point d affeâ^tion.

Je n*ai pas parlé de la maaière de faire les bras avec les tours de jambe & avec les ouvertures de jambe parce que ce font de ces aâions où les bras comme le corps doivent obferyer de la tran* quillité.

CABRIOLE, saut léger & habile, après lequel on ne retombe que sur un pied. Les danseurs la font ordinairement à la fin des cadences.

Friser la cabriole, c’est agiter les pieds avec vitesse tandis qu’on est en l'air.

CADENCE, dans nos danfes mpdemes ^ fignifie la conformité du pas des danfeurs avec la me-’ fiire marquée par l^inArumént : mais 11 faut ob«  ferver que la cadepçe ne fe marque pas toujours comme fe bat la ihefure. Ainfi le maître de mufique marque le mouvement du menuet en frappant au commencement de chaque tnefure ; au lieu que le maître i, dahfer ne bat que de deux en deuxmefures, parce qu^l en- faut autant pour former les quatre pas de memiec. (S) Cad£NCE, dans la danft , fe prend dans le même feiv aue mefure & mouvement en mufiqu€ €*eft fentîr la mefure & fuivre le mouvement d’un air^ Sortir di cad^nepy €*eft ceiTer d accorder fes pas avec la mefure & le mouvement d^une pièce de mufique. Les danfeurs diftinguent deux fortes de mefures , une vraie & une faufle , & conféquemment deux fortes de eadtncts ^ itine vraie & l’autre faufft. Exemple : dans le menuet la mefure vraie eft la première aiefore* & la fe ? coude eft la hntk ; & cooime les couplets du menuet font de huit ou de douze mefures,, la vraie cadence eft en commeitçant & la fàuffe en finiffimt. La première fe marque, ^n frappant de la main droites dans la gauche , - & Ui féconde ou fauffe cadMce en levant , ce que Ton continue par deux temps égaux.

Le pied fait tout le contraire de la main. En effet , dans le temps que l’on relève fur la pointe du pied droit , c’efl dans le même temps que vous frappez ; alnfi on doit plier fur la un de la dernière mefure, pour fe trouver à portée de relever dans le temps que l’on frappe. La cadenee s’exprime de deux manières en danfant : i^. les pas qui ne font que plies & élevés font relevés en xadence : a^. ceux qui font fautes doivent tomber en eadenee. Il faut donc toujours que leS’ mouvements la préviennent , & plier fur la fin de la dernière mefure , afin de fe relever lorfqu’elle fe doit marquer.

CHASSÉ ; c’est un pas qiri eft ordinairement précédé d’un coupé, ou d*un autre pas qui conduit à la deuxième pofitioo d’où il fe prend. Il fe bk en allam de côté » foit à droite foit à gauche» CHO 383

.tSîKon vent, par exemple , faire ce pas du côté Îjiuche , il faut plier fur les deux jambes & fe reeyer en Oiutant ^emi : en prenant ce mouvement fur les deux pieds , la jambe droite s’approche de la gauche poiir retomber à fa place ^ & la chafle par conféquent , en l’obligeant de fe porttr plus loin, àia deuxième pofiiion. Çomm*e on en fait deux de fuite , au premier faut Ton retombe & l’on plie , & du même.temps on reflaute en portant le corps fur lé droit ou fur le gauche , félon que le pas qui I«  fuit le demande.

- Mais lorfqu’on en a plufieurs de fuite , comme dans l’alUmande , on fait les fauts de fuite , fans fe .relever fur un feul pied , comme il fe pratique quand il n’y en a que deux.

> Ce pas ſe fait de même en arrière, en changeant ſeulement les portions : éteint à la quatrième poſition, la jambe droite devant, on plie & on ſe relève, en ſautant & en reculant, & la jambe droite s’approche de la gauche en retombant à ſa place, ce qui la chaſſe en arrière à la quatrième poſition : mais comme on tombe plié au ſecond ſaut qui ſe fait de ſuite, on ſe relève ſoit ſur le droit ſoit ſur le gauche, ſelon le pas qui ſuit ; en obſervant toujours au premier ſaut, que ce ſoit la jambe qui eſt devant qui chaſſe l’autre, & ſe poſe la première en retombant.


CHORÉGRAPHIE. Art ^icrîre la danfe. Les anciens ont ignoré cet art , ou il n’a pas été tran& mis jufqu*à nous. Aucun auteur connu n’en hit mention avant le diâionnaire de Furetière : il y eft parlé d*nn traité curieux fait par Thoinot Arbeau i imprimé à Langres en 1 588 , intitulé Orchéfographîcm TTioinot Arbeau eft le premier Çc peut-être le feul qui ait pen(% à tranfmettre les pas oe la danfe avec les notes du chant : mais il n’a pas été fort loin. Son idée eft la chofe qui mérite le plus d’éloge. II pQr<* toit l’air fur des lignes de mufique à l’ordinaire, & il écrivoit au - deflus de chaque note les pas qu’il • croyoit qu’on devoit exécuter : quant au chemin quil convenoit de fuivre , & fur lequel ces pas dévoient être exécutés fucceftîvement , ou il n’en dit rien, ou iirexptîque à-peu-près en difcours. Il né lui vient point en penfee d en faire la figure avec des lignes , de divifer ces lignes par des pbrtion» égales , correfpondantes aux mefures , aux temps ,’ aux notes de chaque temps ; de donner des cara6lc«  res diftinAifs à chaque mouvement , & de placer ces caraâéres fur chaque divifion correfpondante des lignes du chemin ^ comme on a fait depuis p comme Ta fait Beauchamps , qu’un arrêt du parlc^ ment a déclaré inventeur de cet art. Feuillet a tra» vaille aufC à le perfeâionner , & à laiffé quelque» ouvrages fur cette matière*

L*ordre que nous fuivrons dans cet article, efl donc déterminé par l’expofltion même de Fart. Il faut commencer par Ténumération des mouve* ments, pafTerà-laconnoifTance des caraâéres qui défigaeat ces mouvements^ &• finir par Temploi de