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Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/408

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C O TJ ber deiTni, >8e’en ne fautant quàdêtni i c*cft C9 qQ^oh appelle demi’ jeité.

Ce coupé n*eft compofé’que de deux pa^ »& ces deux pas renfermeift deux mouvements diffêrens : )é premier eA plier fur un pied , pafler Tautre en s’élevant defTus» & le fécond plier fur ce pied, & s^élever avec plus de vivacité pour retomber fur Tautre en fautant à demi ; c*eit ce qui rend ce pas gau.

- Quant à ceux qui fe. font décote» ce font les mêmes règles , à l’exception que Ton porte le pied à là cinquième *p6£tioa pour le demi- coupé , & à kl féconde pour le demi- jette. D^autres fe prennent de la première , & Ton porte le pied à côté à la féconde pofitioa en s*élevailt denus , & du même lemps onpofe le^alon à terre pour plier , & pour lors on fait le demi-jetté en croiiknt à la cinquième pofition.

COURANTE. Ancieiffle efpèce de danfe dont Vair efl lent , Ik fe note ordinairement en triple de blanches avec deux reprifes*

- La courante efl compofée d’un temps , d*un pas y d^un balancement & d’un coupé. On la danfe à deux. ’ ',

- Ceft par cette danfe qu’on commençoit les bals, anciennement. Elle eft purement fr^pçoife. Les menuets ont pris la. place de cène danfa, qu’on B*exécuie prefque plus.

, Il y a le pas de courante qu’on fait entrer dans la compofition de plufieurs danfes. , Dans. les premieos temps qu’on trouva la cou* rante , on en fautoitle pas ^ dans la fuite on oe la ; danfa que terre-à- terre.

Pas de courante. Ses mouvements, quoique la courante ne ſoit plus en uſage, ſont ſi eſſentiels qu’ils donnent une grande facilité pour bien exécuter les autres danſes.

On nomme ce pas temps, parce qu’il eſt renfermé dans un ſeul pas & un ſeul mouvement, & qu’il tient la même valeur que l’on emploie à faire un autre pas compoſé de pluſieurs mouvemems. Voici comment ce pas s’exécute.

On place le pied gauche devant, & le corps eſt poſé deſſus. Le pied droit eſt derrière à la quatrième poſition, le talon levé prêt à partir. Delà on plie en ouvrant le pied droit à côté ; & lorſque l’on eſt élevé & les genoux étendus, on gliſſe le pied droit devant juſqu’à la quatrième poſition, & le corps ſe porte deſſus entièrement. Mais à meſure que le pied droit ſe gliſſe devant, le genou gauche le détend & le talon ſe lève, ce qui renvoie avec facilité le corps ſur le pied droit, & du même temps l’on s’élève ſur la pointe. On baiſſe enſuite le talon en appuyant tout le pied à terre, ce qui termine le pas, le corps étant dans ſon repos par le pied qui poſe entièrement.

On en peut faire un autre du pied gauche, en obſervant les mêmes précautions.


COU 197

Suhe de pas & "de fauu faits en (âitn^c, Touîs les arts en général ont pour objet rimitadon de la nature. La mufique rend fes traits par l*ar-. rangement fucceiTif des fons ; la peinture ; par la mélange adroit des couleurs ; la poéfie , par le feu varié du difcours ; la danfe , par une fuite cadencée degeftes. Ceft-là l’inflitution primitive. La mufi* que qui n’exprimeroit pas j la peinture , qui ne fe-’ roît qu’un vain affemblage de couleurs ; la poéfie , qui Hoffriroit qu’un arrangement méchaoique dé mots ; la danfe, de laquelle il ne réfulteroit aucune image , ne pourroient être regardées quecomme des prodttâions biûrres , fans art , fans vie & de mauvais goût. <

Ces principes font incontèftables pour tcnfte forte de muUqut , pour quelque peinture que ce puiiâe être 4 pour touts les différents genres de dknfe. L’imitation conftitue donc Teffence tte chactiif de ces ans ; & la danfe en particulier , qui eft dès fpn origine une expreftion naïve des fenfations de l’homme , pécheroit contre fa propre nature fi elle ceftbit d’être une imitatioué

Ainfi toute danfe doit exprimer , peindre ^ rctracear aux yenx quelque «ffeâion de i’ame. Sans tettecondition, elle perd le»caraâère de fon inftîtutiotf I primitive. Elle n’eft pl«w qa’un abus de l’art.

fMaîs ce que la danfe doit toujours être , devient

encore d’une obligation plus étroite lorfqu’elle eft portée art diéitre, parce que la repréfentation fait le caraétere effentiel & diftinâif de l’art dramatique ^ dl>nt elle fait alors ’partie» . Divîfion de la danfe théâtrale.

Nous avons vu que le défaut d’aâion étoît le .vice conftant du grand ballet. Quinauh , à qui rien n’échappoit , l’avoit apperçu, & en partant de cette •expérience, il n’eut garde de laiffer la danfe oifive daiis le plan ingénieux & raifonné de fon fpeâaclc* Je trouve , dans {ci compofitions , Tindication évidente de deux objets qu’il. a cru que la danfe devoît y remplir, & ces objets font tels , que la connoiflfaace de l’art & celle de la nature a pu feule les lui fuggérer. . ,

Dans les premiers temps , avant la nsiftànce même des antres arts , la danfe fut une vive expre{^ fion de joie. Touts lés peuples l’ont hi fervir dipuis , dans les réjotiiftànces publiques , à ladémonftsation de lenr allégreffe. Cette joie fe varie ^ prend des nuances différentes , des couleurs , des tons divers , fnivant la nature des événements , le caractère des nations, la qntilité , Téducatioa , les mœurs des peuples.

Voilà la danfe fimple & un des objets de Quinault. Le théâtre lui offroit mille occafions brilJantes de 1» placer avec touts fes avantages. Les nations intéreffèes aux différentes parties de fon aftien , les itriompfaesde fes héros, les fêtes générales intreduites avec goût dans fes dénouemens, offroient ^alorsJes moyens fréquens de varier, d’embellir