Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/428

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EN T VU des danfMfs affea vigouraux pour le ffékn k douze.

Ce dernier n’eft point & ne fçauroit jamàii être théâtral ; on n ufe pas même au théâtre de celui à dix. Quelque vigueur qu’on puifle fuppofer a» danfeur, les pafflage$ alors font trop rapides pour fqu’ilsputflent être apperçus par tes fpedateurs. Les excellents danfeurs fe bornent pour Tordinaireàfixy &lepaflent rarement à huit. Duprê fe bornoit àfix.

L’Entrechat emploie deux mefures : la première fen au coupé ; la féconde à Tàlaocement du corps , au battement & au tomber. Il fe fait de face en tournant , & de côté ; & on lui donne alors ces noms différens» Deruel » danfeur de Topera du dernier fiécle » faifoit la cabriole en monunt »& F entrechat en tombant.

Peu de danfeurs » même fameux alors » falfoient ’ f entrechai ^ pas même celui à quatre « qu’on appelle improprement demi-entrechat.

rai vu naître les entrechats des danfeufes ; madenoifelle SalIé ne 1*% jamais fait fur le théâtre , ma demoifelle Camargo le faifoit d’une manière fort brillante à quatre ; mademoifelle Lan^ eft la preaniêre danfeufe en France qui Tait paâe au théâtre i fix.

J’ai entendu dans les commencements de grands murmures fur ragilité de la danfe moderne : ce neft pas ainfi, difoit-on , que Us femmes devraient danfer. Qtttf devieru la décence ? Q temps ! ô mœurs ! ah , la Prévôt I • • . • elle avoît les piecfs en-dedans & des jupes longues, que nous trouverions encore aujourd’hui trop courtes».

F.

FLEURET. Pas prefque fembtable à celui de bourrée , parce qu’il n’a qu’un mouvement. Il eft de facile exécution , & compofé d’un demi-coupé ’& de deux pas marchés fur la pointe des pieds. On •le fah étant k la Quatrième pomion. SI c^eft le pied •gauche qui eft devant , on pofe le corps entière-* ment fur ce pied, en approchant le droit à la pre* mîére pofition fans qu’il touche à terre. Alofs on plie les deux genoux également « & cela s’appelle plier frus f^L Mais il ne faut paâer le pied droit en devant à la quatrième pofition , que lorfque l’on a S^lié t & du même temps qu’il eft paAé , on s’élève ur la po(me. Alors on marche deux autres pas tout de futte fur la pointe, içavoir , l’un du gauche & l’autre du droit , & i ^e dernier on pofe le talon en le finiflfant , afin que le corps foit plus ferme , foit pour en reprendre un autre , foit pour former tel autre pas que demande la dairfe que Ton exécute. Le fleurit fe fait auiH en arrière & de tous côtés ;

  • ce ne font que les pofirions qui l’ont différentes ; on

^ les obferve fiait on tournant , foit es^Uant de c6ié*«  fi^uitâtion , Efcrime fr Dânfe.

G.

GAILLARDE (pas de ). Il eft conpoft d’uQ pas aflembié , d’un pas marcha iSc d’un pas tombé» Le pa$ de gaillarde fe £ût en avant & de c4té, Lç pas en avant fe fait ayant le pied gauche de**. . vaut a la quatrième pofitios , & k oorps po£é fiir le talon du pied droit levé ; de^là on plie iur le picdL cachet ia jambe dr^ixe fe lève, & on fç relève pour ÙL^cr. La jam^e. fe croife devajit à la troi<*. iaème pofition , en retombant de ce faut fur les deux pieds , les genouit ’étendus -, & cette jambe qui a croifé devant, fe porte a la quatrième pofition ea avant On laifie pofer le corps dsfiua en s’élevant du même temps ; par ce moyen on attire 1^ jambe gauche derrière la droite , & à peine la touchet-elle que le pied fe pofe à terre » & le corps fe pofant deflus , fait plier le genou gauche par fon rardeau ; ce qui obnge la )ambe droite de fe lever. Dans le même moment le genou gauche qui e plié , en voulant s’étendre , renvoie le corps fur U eauche , qui fe pofe à terre , en fiiifant un faut mie Ton appelle jeiti^chaffe. Mais en fe laiflànt tomner fur le pied droit , la jambe gauche fe lève, dt le corps étant dans fon équilibre entièrement poféfue le pied droit, Ton peut en iaire autant du piedi gauche*

Ce pas fe fait auffi de côté en allant fur unt même ligne, mais différemment de celui en avant» Ayant le corps po(é fur le pied gauche , vous pliex & vous vous élevez en fautant & aflëmblant le pied droit auprès du eauche 4 la première pofition , en tombant Ah- les deux pointes , mais le corps pofiî fur le gauche , parce que du marne temps voui portez le droif à la fisconde pofition , en vous éle«  vaut deffus pour faire votre pas tombé , qui fiitt k féconde panie dont le pas de gaillarde eft compofi^.

GARGOUILLADE. Ce nas eft confacré aux entrées de vents , de démons oc des efprits de feu ; il fe forme en faifant du côté aue Ton veut , line demi-pirouette fur les deux ))iecls. Utie des jambes, en s’élevant , forme un tour de jambe en dehors ’, & l’autre un tour de jambe en-dedans , prefque dans le même temps. Le danfeur recombe fur celle des deux jambes qui eft partie la preroîèré , & forme cette demi-pirouette avec l’autre jambe qui refle en l’air, f^qye^ TOVR DE MM^^-Ce pas eft compofé de deux tours. Il eft rare qu’on puifle faire ce tour également, bien de$ deux côtés.

Le célèbre Dupré fiiifoit tris-bitpa la aurgouillaie lorfqu'il danfi>it les démons ; mais il lui donnoit une moindre élévation que celle qu’on lui doiine à prêtent ; on l’a v ;ie plus haute & de la plus parfaite prefieffe dans le quatrième.aâe deZoroaftre. Mademoifelle Lyonnois qui y danfoit le rôle ^e U haisQ 9 & qui y figuroit ave^ le définir , dl la