Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/434

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sans plier de la ceinture ; au contraire, le corps doit être fort droit fans chanceler, ce qui arrive trés-Couvent par les pieds qui font mal placés, foit de les avoir eo-dedans, ou d’être trop écartés ; mais lorlque vous êtes plié aflez, vous vous rele-Tez avec la même douceur, ce qui termine cette révérence.

Quant à celle en paflânt, elle fe fait pareilletnent » excepté que lorfque vouspaflez devant une perfonne, vous faites ceux ou trois pas avant de commencer votre révérence^ regarder la perfonne que vous devez fahier pour lui adreifer votre rêverenct, & du même temps vous vous tournez à demi du côté que font les perfonnes que vous faluez, & vous gliflez le pied qui e(l de leur côté en avant y puis vous pliez & vous relevez très— doucement, en obfervant de laifler pofer le corps fur Le pied qui a pâfle devant, afin de marcher du pied de derrière. SI vous faluez du côté droit, la tête doit être tournée du même côté^ Tépaule droite, comme vous la voyez, eft retirée en arriére. Mais comme CCS révérences fe pratiauent dans les promenades atnfi qu’en d’autres endroits de cérémonie, il faut obferver que lorfaue vous faluez quelqu’un audefTus de vous, au lieu de la faire en paUant, il la faut faire en arriére « elle marque plus de refpeâ.

  • Cette révérence ſe fait en portant le pied à côté,

ſoit le droit, ſoit le gauche ; on fait un pas à côté à la ſeconde poſition, le corps ſe porte ſur ce pied, & l'on tire l’autre tout auprès, les deux talons prés l'un de l'autre à la première poſition, puis plier les genoux également & très — bas, & vous relevez avec la même douceur que vous vous êtes pliés. Mais ſi vous devez en faire une ſeconde, il faut laiſſer poſer le corps ſur le pied que vous avez tiré, vous portez l’autre pied à côté, & faites la même choſe de l’autre pied. Il faut prendre garde de tirer le pied & de le plier en même temps ; cela dérangeroit le corps de son à-plomb.

J’ai dit aussi qu’il faut que les deux talons soient prés l’un de l’autre ; c’est que les ayant ainsi, lorsque vous pliez les genoux en les tournant en dehors, ils n’avancent pas plus l’un que l’autre ; au lieu que tirant le pied derrière, il fait paroître un genou en avant, & plus de facilité de se tourner en-dedans.

RIGAUDON ; sorte de danse dont l’air se bat à deux temps d’un mouvement gai, & est ordinairement divisé en deux reprises (S).

Rigaudon (pas de), c*est un pas de danse qui se fait à la même place, sans avancer, ni reculer, ou aller de côté, encore que les jambes fassent plusieurs mouvements différents.

On le commence à la première position ayant les deux pieds assemblés, on plie les deux genoux également, & on se relève en sautant, & en levant du même temps la jambe droite qui s’ouvre à côté, le genou est étendu, & du même mouvement on remet la jambe droite à la première position. Alors la jambe gauche se lève & s’ouvre à côté, sans faire


aucun mouvement du genou. Ce n’est que la hanche qui agite la jambe & la baisse aussitôt. Les deux pieds étant à terre, on se plie, & l’on se relève en sautant & en tombant sur les deux pieds, & c’est ce qui termine le pas. On fait après un pas en avant ou à côté, selon celui que vous voulez faire ensuite ; ce qui ne sert qu’à lier ce pas avec un autre, & faire le mouvement du pas avec plus de facilité.

Touts ces diflférents mouvements se doivent faire de suite, ne formant qu’un seul pas qui se fait dans une mesure à deux temps. Ainsi l’attention que l’oa doit avoir, c’est que les jambes soient bien étendues lorsqu’on les lève, & lorsque l’on saute de retomber sur les deux pointes & les jambes tendues.

S.

SAILLIE, ou pas échappés de deux pieds ; ce sont des pas de danse qui s’exécutent de la manière suivante.

Il faut être élevé sur les deux pointes, les pieds à la quatrième position, le corps également posé. Je suppose que le pied droit foit devant vous : biffez échapper vos deux jambes comme fi les forces vous manouoient ; vous biffez gliffer le pied droit derrière, & le gauche revient devant. En partant tous deux à-b-tois & en tombant les deux genoux plies, vous vous relevez au même inftant, & remettant le pied droit devant, le pied gauche revient derrière, ce qui vous remet à la même pofition oii vous étiez en commençant. Comme vous êtes encore plié, vous vous relevez du même temps en rejettant le corps fur le pied gauche, & affembbnt par ce mouvement fauté le pied droit auprès du gauche en vous pofant à la première pofitioiH TOUS faites enfuite un pas du pied gauche ce qui s’appeUe déeager It pied ^ ce qui vous met dans b liberté de faire les pas qui fuivent. Cet enchaînement de pas fe fait dans retendue de deux mefures ï deux temps légers.

Ces pas se font encore en tournant ; ayant les deux pieds à b première pofition, & étant élevé furb p<>ime, vous pliez en biffant échapper les deux pieds à-b-fois a b diftance de la féconde pofition en tombant plié ; vous vous relevez, & vols rapprochez les deux pieds l’un près de l’autre à la première pofition ; vous dégagez enfuite l’un ou l’autre des deux pieds pour faire tels autres pas que vous souhaitez.

SAUT, se dit d’un pas de ballet, des danses par saut, où l’on élève en même temps son corps & ses deux pieds en l’air pour friser la cabriole ; ce qu’on fait ordinairement à la fin d’un couplet, & pour marquer les doubles cadences.

Le saut simple ou pas sauté, c’est lorsque les jambes étant en l’air ne font aucun mouvement, soit qu’on le fasse en avant, en arrière ou de côté.

Le saut battu, c’est lorsque les jambes étant en