Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/433

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4ît REV le pli du corps & rîndination de tète avant de tîrer le pied ; mais néanmoins fans beaucoup de diftancC ) parce que qs revérânces (e doivent faire de fuite ; de plus ,c’eft que Ton doit éviter Taffeûation ; mais pour fe mettre dans Fhabitude de bien faire , c’eft d’en faire plufieurs de fuite , cela vous fera d’autant plus facile, que le pied tiré derrière ayant fini l’étendue de fon pas , vous laiflcz pofer le corps deflus , & de-là vous portez le pied de. devant à côté pOHr en refaire une autre oc continuer d’en faire plufieurs dç fuite ; mais lorfque vous avez la facilité de les faire d’un pied , vous les faites enfuite du pied contraire , ahn de la faire égaleinent d’un pied comme de l’autre»

Révérence. Manière £6ur U chapeau & de h re^ •mettre.

Le corps étant pofé fuivant les régies cUdevant λrefcrites » fi vous voulez faluer quelqu’un , il faut ever le bras droit à la hauteur de l’épaule , ayant la main ouverte , puis plier le coude pour prendre votre chapeau , ce qui fait un demi-cercle , qui prend fon point du coude mêmç.

Le coude étant plié & la main ouverte , il faut que vo^us l’approchiez de la tête , qui ne doit faire aucun mouvement.* puis porter le pouce contre le front , les quatre doigts pofés fur le retrovSk dq chapeau , & en ferrant It pouce & Icft doigts , ç pouce par fon mouvement lève le chapeau , & les quatre doigts le maintiennent dans la main ; mais le bras fe hauflant un peu plus » lève tout-à-fait le chapeau de delTus la tétç en ^’étendant & le laiffant tomber à côté de foi.

Toutes les différentes attitudes dont {e viens de parler ne font, que pour marquer toiits les diflèrent ^ temps 8 ; toutes les mefure^ que Ton doit obferver dans cette aâion ; on ne doit pas entendre Îiue Vbn doive s’arrêter à chaque temps » ce qui eroit ridicnle. Pour moi j’entends qu’il n’y ait aucun intervalle , & que ces temps foient fi imperceptibles ^ qu’ils n’en faffent qu’un ; parce que ce ]i*eft qu’une fpule aâion en trois temps , que j’ai jugé à propos de marquer par chaque attitude principale pour les faire mieux fentir} fçayoir , lever le bras à côté de un en pliant le coudé , approcher la main de la tête , & prendre le chapeau , le lever de deffus , & laiffer tomber le bras à côté de foi. Mais pour le remettre on doit obfervpr le même ordre, c’eft-à-dirç lever votre bras de la fituation oii vous l’avez pour lors à côté de vous à la hauteur de répaule , en pliant le coude , mettez le chapeau deffus la tête en appuyant de même temps votre main contre le retrouflS pour l’enfoncer , fans vous reprendre à deux fois , & non pas ap* puyer la main fur le milieu de la forme , ce qui n’eft pas féant ; mais la tête ne doit faire aucune démonftration pour le recevoir , c’cft le bras & la inain qui le doivent pofer. On ne doit pas non plps trop l’enfoncer par la difficulté que vous auriez de

  • £ter , le chapeau ne devant que couronner la tète

REV

& lui fervir d’agrément ; on doit auffi pren Jjre garde de ne le point prendre par la forme , & d*ai-^ vancer le bras & la main trop en-devant» ce qui cache le vifage , ni’même de baifier la tète , & de lai ffer tomber votre" chapeau devant le vifage , en 1«  conduifant négligemment devant vous , ce qui ne fait qu’un très-mauvais efief.

Voilà la manière qui m’a paru la plus fianrc pour le porter avec graCe ; on doit le pofer d’abord ! • fur le front un peu au-defliis de fes k>i{rciU, & ea appuyant la main modérément contre le retroiiflé » elle ne le fait enfoncer par derrière qu’autant qull le faut, devant être plus bas devant de deux ou trois lignes que dsrrière ; le bouton doit être dià côté gauche , de même que le bec ou la pointe au*deffus de l’œil gauche » ce qui d^ge le vifage ; car de le porter fou^à-fait en arrière » cela donqe ua air niais & imbécîlle ; le trop enfoncer par-devant donne un air fournois , ou colère ,, ou rêveur. Révérences en entrant dans un appartement^} Lorfque vous entrez dans un appartement , if faut ôter le chapeau de la main droite » & avancer deux ou trois pas en avant pour ne vous point em«  barraffer entre la porte» & pour vous donner le temps d’adrefièr vos revéreneef ;tnM ei^vousrele^ vaut il fautipofer le corps fur le pied qui a pflé devant , 6c porter celui de derrière à côté ’fur une même ligue à la féconde poit^on , pour faire votre révérence en arrière.

Ces deux rérlrences étant finies » vous entrer : » & s’il fe trouve du monde placé à droite & à gauche » vous faites des révérences en paflant de côté & d’autre , en marchant au milieu de la compagaie. Mais au cas que vous ayez à parler à qu^u’un ,’ vous alle^ Taborder çn £ii&nt de pareilles Hvérences que celles que vous faite^^ doux révérences est arrière , & d’autres en paflant, autant que la civi* lité le permet , ce qui n’a point de limites % rufagft ét^nt le plus grand maître.

Révérences des femmes.

Les femmes n*ont pas le même embarras que les hommes pour faire leurs révérences i il fuffic qu’elles fe préfeotent bien , qu>Ues’ portent les pieds en denors,les gliflent à propos, plient les Senoux également , & qu’elles tiennent la té(e roite , le corps ferme & les bras bien plac^ , com*. me la figure ^e repréfente , ce qui eft le plus effen* tiel.

On peut dSfUnguer trois manières de r/v^^/ic^x également pour eues que pour nous ; fcavoir^ r/m verence en avant , révérence en paflant , & révérence en arrière , qui eft celle qui marque le plus de refped, en ce qu’elle eft arrêtée &pliée plusproft>iur dément.

Je commencerai par celles qui fe font en avant ; il faut glifler doucement lé pied devant jufqu’à U quatrième pofidon , & laifler pofer le corps fur les deux jambes , puis plier doucement les geaotti(