Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
38 BOU CAR


cheval ne reçoit ancun préjudice de ces vices, auxquels il n’y a d*ailleurs point de remède.

BOULETÉ. Cheval dont le boulet eft hors de fa fituation naturdle, & s*eft jette trop en avant Jk Un cheval devient hotUetépu excès de travail, pu ^ lorA|o*il encourt jointé.

BOULEUX. se dit d’un cheval de médiocre taille, qui n*a ni noblesse, ni grâce, ni légèreté dans l’allure, & qui est érossé.

BOUT. On dit qu’un cheval n’a point de hout,. lorfqu’il recommence fouvent des exercices violents 6e de longueur fans en être fatigué, & avec la même vigueur. Un cheval à hout e& un cheval outré de&tigue.

BOUTÉ. Un cheval houté eft un cheval qui a les jambes droites depuis le ^enou jufqu’à b couroniie : ce qui arrive fouvent aux chevaux court jointes* Cheval long jointe, eft le contraire de kouié.

BOUTOIR. Nom qu’on donne à un înfirument â*acier tranchant, avec lequel on pare le pUd du cheval ; atnfi parer, c*eft couper la corne avec le boufoir. Cet’inflrument eft lai^ de quatre doigts, 6c recourbé vers le manche.

BOUTON de la bride. Mettre un cheval sous le bouton, c'est raccourcir & tendre les rênes par le moyen du bouton de la bride, qu*on fait defcendre Jitfque for le crin. On fe fert quelquefois de cette manière quand* on dréflê les chevaux d’arquebufe pour les arrêter pins facilement & plus vice.

BOYAU. Un cheval qui a beaucoup de boyau, c’est lorsqu’il a beaucoup de flanc, beaucoup de corps, qiril a les côtes longues, & qu’elles ne font xA plates, ni ferrées. Cheval étroit de boy^u, eft celui qui n’a point de corps, qui a les côtes reflerlées ou courtes, & le flanc retrouflé, ce oui lui fcnd le corps efltanqué comme celui d’un lévrier. Ceft ce qu’on appelle un cheval eflrac, qui eft

  1. rdinaireme0t délicat & peu propre au travail, i

ittoiiis qu’il ne foit « and mangeur. On rebute furtout les dievaiix de carroflè qui n*ont point de corps, qui font étroits de boyau, & qui femblent mrmr la peau des flancs coufue fi)r les côtes. Un chjffeur ne méprife pas un cheval étroit de boyau. n le préférera même i un aun « qui aura plus de flanc, pourvu mi’il foit de grande haleine, de ieaucoup de reoource, léger & grand mangeur. On donne le verd, pour faire reprendre du boyau aux chevaux qui Tout perdu. Le mot de floue eft auffi en ufage.

BRACAICOURT. Voyez Brassicourt.

BRAILLEUR. Cheval qui hennit trés-fouvent ; c’eft un déÊiut bien incommode, fur-tout à la guerre.

BRAS. Dans le cheval c’eft la panie de b jambe de devant qui s’étend depuis le bas de l’épaule jufqu’au 2eaou, On dit qu’un cheval plie bien le bras, pour dire qu’il plie bien la jambe, quoique le bras flième ne plie point. Un cheval oui nlie bien les ^44 y 6ç t4îvc le devaat avec liberté, a a plus befpia


d*ètre mis entre deux piliers, pour lui rendre le devant léger.

BRASSICOURT, ou Brachicourt, cheval qui a naturellement les jambes courbées en arc, à la différence des chevaux arqués, qui les ont courbées.

BRINGUE. Une bringue signîfie un petit cheval d’une vilaine figure & qui n*est point étoffé.

BRISECOU. On appelle ainsi un jeune homme hardi & de bonne volonté, à qui on fait monter les poulains & 1es jeunes chevaux, pour commencer à les accoutumer à souffrir l'homme.

BROCHER. Terme dont on se servoit autrefois pour dire piquer un cheval avec les éperons, afin de le faire courir plus vite.

BRONCHADÉ. Faux pas d un cheval.

BRONCHER. Mettre le pied à faux. Il se dit proprement des chevaux auxquels les jambes mol* liffent. Ce défaut leur vient d*avoir les reins & réchine foibles, & les jambes ufées. Ceux qui di* fent choper pour bronchtr, parlent mal.

BROUILLER, c'est mettre un cheval hors d’é* tat de bien manier par la faute de celui oui le moïKC. Ct^z brouillé^ OU qui fe brouiHe^ c’eft-à-dire, qui étant recherché pour qudque manège, fe urécipite, fc traverfe, fe défunit par inquiétude ou pout avoir les aides trop fines. Un cheval qui a les aides fines, fc brouille aifément ; on l’empêche dé manier, pour peu qu’on ferre trop les cuiffes ou qu’on laiffe échaper les jambes.

C.

CABRER, se cabrer. Cela fe dit des chevaux qui’ fe lèvent & fe dreffent fur les pieds de derrière en état de fe renverfiar, quand on leur tire trop la bride, ou quand ils iont vicieux ou fougueux* Corfque le oieval fe cabre plufieurs fois de fuite «  & fe jette fi haut fur les jambes de derrière qn*il eft en péril de fe renvcrfer, on appelle ce détor «  dre, faire des popts-levis. Il fiim que le cheval ait beaucoup de force, & lui rendre la main i propos ; autrement ces ponts-levis font très^angereux. Le moyen de rendre obéiffant un poubin fujet à fe cabrer fouvem & à défobéir, eft de prendre le temps que fes pieds de devant retombem à terre, & lui appuyer alors vertement des deux.

CABRIOLE. Petit saut vif f par lequel le cheval lève le devant, &enfuite le derrière, imitant le faut des chèvres. Voye^^AiWiS, ^

Ceft un faut que £ût le cheval fans s’élancer on aller en avant, enforte qu’étant en Tair, il montre les fers & détadie des ruades ; ce qu’on appelle iifarer ou aauer C aiguillette. On la nomme autre* ment (àut de ferme à ferme. La cabriole eft un ma* nège par haut te le plus difficile de tous les airs releva. On dit qu’un cheval fe préfente de lui-même à cabrioles, qu’il fe met oc lui • même k cabrioles t ^rfqull fai| d « | iams égaux & danslft