Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/51

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
40 CHA CHA


d’éperon qu’on d « noa au cheval quand U nWit pas au cavalier, La chambrière eft auffi un chanmm au manège : le maître étant à pied en donne des coups au cheval quand il ne lui obéit P «  « » "- «  les piliers ; il en donne auffi au cheval qui reiifte a ion cavalier, & quelquefois au cavalier même, pour ravçrtîr d’avoir attention i les leçons.. Les aides n’étant, comme nous venons de le ’dire, qu’un avis qu’on donne au cheval quil fera Duni, s’il ne répond pas à leur mouvement ; les ^phJtimcnsnc font par^onféquent que la puniaon qui doit fuivre de prps la défobeiffancç du cheval à l’avis qu’on lui donne ; mais il faut que la violence des coups foit proportionnée au naturel du cheval ; car fouvent les châtînuns médiocres, bien îuRCS & faits à temps, fuffifent pour rendre un ihcval aifé & ob^iffant ; d’ailleurs, on a lavantage de lui conferver, par ce moyen, la difporition ôc le courage, de rendre l’exercice plus brillant, et lie faire durer longtemps un cheval en bonne ico^ On emploie ordinairement trois fortes de çhâttr mens ; celui de Jaipjiambriére, celui de la g^ule, & jcclut des éperons,

La chambrière eft le premier chatimem dont on fe fert pour faire craindre les jeunes chevaux, iorfqu’on les a fait trotter à la longe, & ceft la première leçon qu’on doit leur donner, comme pous rcxpliquerons dans la fuite. On fe fert encore de la chambrière pour apprendre à un cheval à piaffer d ? ns Jes piliers:on s’en fert ^ufli pour chalfer en ^vant Jes chevaux pareffeux qui fe retiennent & s’endorment ; mais elle eft abfolument peceffaire pour les chevaux rétifs & /ceux qui fontr^mingues & infenfiblesà l’éperon, parce qM’il faut reroarflucr que le propre des coups q^i fouettent, lorfu’ils fout Mcn appliqués & à temps, eft de fair «  beaucoup pltfs d’impreffion, & dechafler bi^n plus^ tin cheyal malin, que ceux qui le piquem ou quT ie diatouiHent…… t ^

On jdrc diP la gaule deux fortes de ehatimens. Le premier. lorfqu’on en frappe ^n cheval vigoureuîemem derrière la bo^te, c^éft-à-dire, fur le ventre & fur les fefljes, pour le chaffer en avant. Le leiond châiiment de Ja gaule, c’eft d’en appliauer un £rand copp fur l’épaule d’un cheval qui détaoht ; continuelïempnt àfi^ ruades par malice, & ce cA4f jment corrige plus ce viceqpc es éperons, auxquels y rfobéiraquelorfqu-aiescravndra&les conûoura. Le châtiment q^i vient des éperons, eft ungrand temèdepopr rendre wi cheval fenUblc & fin aux aides. mais ce châtiment Aat être ménagé par un homme fagc & ûvam; il |aiu s’en fervir avec viueur dansToccafion^ mais rarenp^ent, car rien ne 5éfefpère gc nViiit P^H* « " clieval que les éperons trop fouvent & mal-i-pr<M)OS appliqués. Les coups d^éperons cfoivent fe donner dans le « ntre environ quatre doigts derrière les fangles, car fi on appuyoit les éperons trop en arrière, c eft. àVdire, dans les flancs, le cheval s’arréteroit & g^p^oif, au Ueu tf « lier cp avant ^ parce.cyie cette C H A

partie eft trop fenfible &trop chatouîWeufe ; & au contraire, fi on les appuyoit dans les fangles ( défaut de ceux qui ont la jambe raccourcie & tournée trop en dehors), alors le châtiment feroit inutile & fanseffiw. x

Pour bien donner des éperons, il wut approcher doucement le gras des jambes, enfuite appuyer les éperons dans le ventre. Ceux qui ouvrent les pmbes & appliquent les éperons d’un feul temps conime s’ils aonnoient un coup de poing, furprennçn ^ & étonnent un cheval, & il n’y répond pas û bien, que lorfqu’il eft prévenu & averti par l’ap* proche infenfiblc des jras de jambes. Il y en a d’autres qui, avec des jambes ballantes, chatouil* lent continuellement le poil avec leurs éperons » ce qM* accoutume un cheval à quoailler, c’eft-àr dire, à remuer fans ceffe la queue en marchant, aftion fort déftgréable pour toutes fortes de chevaux, 8ç encore pUis po^r un cheval drefli. pour !

poner remède à ces vices, on y en ajouteroit très. Il y en a qui, lorfqu’on les pince tropvenc* ment, piffent de rage, d’autres fe jettent contre le ii^ur, d autres >arrétcnttout-à-falt, « c quelquefois fç couchent par terre. Pour accoutumer aux épc » rons les chevaux qui ont ces vices, il ne faut les appliauer qu’après la chambrière, & dans le mi-, lieu d un partir de main. —,.

L’aide dM piijcer délicat de l’éperon, devient auffi châtiment ppur certains chevau ; ^, qui font très^fins aux aides, & jnême fi fenfible^, gii’il faut fe relâcher tout-à-fait {Je ne point fe rpid^r fur eux ; car autrement, ils feroient des pointes & des élaps : ainfile pincer, quelque délicat au’il foit, produit le mêmeefifet fur ces fortes de chevaux & même lin plus g^and, que les coups d’éperon bien appliauiff ne pourroient faire fur ceux qui n’ont qu’iinç len/ibillté ordinaire.

Il faut bi ? n connoître le naturel d’un cheval pouf fçavoir fairp lin bon ufage des châtinuns^ en les proportionnant à)a faute qu’il fait, & à la manière dont il les reçoit, afin de les continuer, de les augmenter, de Içs diminuer, & même de les cefler félon fa difpofition & fa force : & il, ne faut pas prendre toutes les h^tt% qu’un cheval fait pour des vices, puifque la plupan du teinps elles viennent d’ignorance, & fouvent dp foiblefle. ■ On doit aider & châtier fans faire de grands njouvèments ; mais il ftut beaucoup de fubtilité & de diligence. C’eft 4ans le temps que la faute eft commile qn’il faut çraplover les châtiments : autrement, ils feroient plus dangereux. qu’utilç » furtout il ne faut jamais châtier un pbeval par humeur & en colère, toujours de fens firoid. Le ménagement de$ aide> & des châtiments eft une des plïj^ belles parties de l’homme de cheval. (La Guérinière).

CHATOUILLEUX. Bouche chatouilleuse. On appelle un cheval chatouilleux, celui qui peut être


trop