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trop sensible à Téperon & trop fin, né le fuit pas ftanchenlent & n*y obéit pas d*abord ; mais y réfifte en quelque manière, fe jettant deffus lorfqu’on appr9che les éperons pour le pincer. Les chevaux chatouilleux ont quelque chofe des ramingues » excepté que le ramingue recule « .faute & rue » pour ne pas obéir aux éperons ; & le chatoailUux y réfiâe quelque temps, mais enfuite il obéit, & va beaucoup mieux par la peur d’un jarret vigoureux, lorfqull fent le cavalier étendre la jambe, qu*il ne va par le coup même.

CHAUSSÉ trop haut fe dit d*un cheval dont les balzanes montent Jufques vers le genou & vers le jarret ; ce qui pafle pour un indice malheureux ou contraire à la bonté du cheval.

CHAUSSER les Etriers, c*eft enfoncer fon pied dedans,)ufqu*à ce que le bas des étriers touche aux talons. Cette façon d’avoir fes étriers-a très-niaavaife grâce au manéjse : il faut les avoir au bout du pied Se chaujfir eft k même chofe àTégard do cheval, que fie botter.

CHERCHER la cinquième jambe, se dit d*un cheval qui a la téce pefanie, & peu de force, & qui s^appuîe fur le mors pour s’aider à marcher.

CHEVAL. Pour conduire parfaitement un cheval, il eft de nécefTité abfolue d’en connoitre â fond toutes les parties » leur jeu réciproque, & leurs différents ufages. Quant à Tanatomie, voyez le diâionnaire d’hiftoire naturelle & celui d’hippiatrique. Quant aux ufages, à la perfeâion & aux défauts des parties, relativement à Téquitation, je ▼ais raffiembler dans cet article ce que les meilleurs auiteurs en ont écrit)ufqu*à préfent. Du NOM ET DE LA SITUATION DES PARTIES EXTERIEURES DuChEVAL. (LA GueRINIÈRE). Pour faciliter la connoiffance du cheval, je le | dîvife en trois panies principales ; fçavoir, lavant— j main ; le corps Se l’arriére-main. Les parties qui compofent l’avant-maîn, font la tète, l’encolure, le garot, les épaules, le poitrail ou la poitrine, & les jambes de devant. Les parties du corps, font les reins, les rognons, les cites ou les côtes, le ventre & les flancs. Celles de l’arriére — main, font la croupe, les hanches, la queue, les feffes, le graffct, les cuiflês, le jarret & les jambes de derrière. De U fitmation 6^ de la dîvtfion particulière des Parties de PApant-main,

La première panii de ravant-main, eft la tète, 3ui a une diviiion particulière, étant compofée e^ oreilles, du front, des tempes, des falières, des fourcils, des paupières, des yeux, de la ganache & de la boMche.

De toutes ces parties, je ne donnerai la définition que de la ganache & de la bouche, parce que les autres font afl*ez connues.

La ganache eft une partie compose de deux os £juitation, Efcritne & Dan/e.

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’de la mâchoire inférieure qui touchent le gofier. Cette partie eft mouvante & fert à mâcher les aliments.

La bouche a fes parties extérieures & fes parties intérieures.

Les panies extérieures, font les lèvres, les na-< zeaux, le bout du nez, le menton & la barbe, qui eft Tendroit où porte la eourmette. Les parties intéfrieures de la bouche, font la langue, le canal, le palais, les barres & les dents. ^ Le canal eft le creux de la mâchoire inférieure où eft (ituée la langue.

Les barres, font Tendroît de la bouche cù il ny a jamais de dents, & où fe doit faire Tappui du mors.

Les dents ont auffi une divifion particulière, par laquelle on connoit l’âge du cheval ; mais on ne parlera de cette divifion que dans le chapitre troifième.

L*encolure où eft attachée la tête, eft la féconde partie principale de lavant-main. Elle eft bordée dans Ta partie fupérieure parle crin ou la crinière » Si elle fe termine au garot »

Le crin qui toml^ fur le front entre les deux oreilles, & qui fait partie de la crinière, s*appelle toupet,

V.e gofier eft la partie inférieure de l’encolure. II commence entre les deux os de la ganache « & finit à la partie fupérieure & antérieure da poitrail. Le garot eft placé à Textrémité de la crinière, 8c au haut des épaules.

Les épaules commencent au garot & finifleat au haut du bras.

Le poitrail eft la panie antérieure de la poUtrine ^ contenue entre les deux épaules, laquelle com- » mence au bas du eofier, & énit entre les deux bras : Les jambes de devant font attachées aux épaules, & ont encore une divifion particulière, étant compofées du bras, du coude, de Tars, du genou « ’ du canon, du nerf, du boulet, du paturon, de la couronne & du pied.

Le bras eft cette partie fupérieure de la jambe t qui eft depuis l’énaulejufqu’au genou. Le coude eft ros du haut de la jambe, qui eft fitué entre les côtes.

L’ars eft une veine apparente, fituée au-devant & au-dedans du bras.

Tous les chevaux ont au-defliis du genon en de «  dans, une efpèce de corne tendre, fans poil, qu’on appelle chateignes, plus ou moins grofles, mais toujours apparentes. Elles fe trouvent également aux jambes de derrière, avec ceue différence cependant, qu’à celles-ci elles font placées au-deffous des jarrets aiiffi en dedans. Le genou eft la jointure du milieu de la jambe, qui aflemble le bras avec le canon. Le canon eft Ja partie de la jambe, qui commence au genou & finit au boulet. Derrière le canon, il y a un tendon qu’on appelle communément le n^rfde la jambe, oui règne