Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/55

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44 C HË faire rcxâinen ngoureox & en juger fainetoent ^ il faut , il le chival eA dans un lieu obfcur’y le faire conduire dans un lieu clair , & là , lui regarder les yeux Tun après l’autre , de coté & non vis-à-vis. Il oe faut pas non plus les reprder au foleii ; au contraire , il £ïut mettre la mam au-de0us de Toeil pour rabattre le grand jour & empêcher la réflexion. « Les deux parties de Tceil les plus effentielles à connoitre,& qu’il faut examiner avec le plus de foin , foiu la vitre & la prunelle, -La vitre eft la partie extérieure de l’œil , & la prunelle la partie interne , ou le fond de l’œiL Ceft de Texaâe confidération de la vitre que dépend la parfaite connoiflance de l’œil. Elle doit être claire & tranfparente » enforte qu’on puifle voir la prunelle fans aucun empêchement* Lorfque , cette partie eft trouble & couverte , c’eft îiene que le cheval eft lunatique , c’eft-à-dire , qu’il lui furvient des fluxions de temps à autre fur l’œil , & lorfque b fluxion a endommagé un œil , il devient Î>lus petit que Taurre , alors il eft perdu fans refource y puifqu’il fe deflSche. Quelquefois un œil paroit plus petit que l’autre , parce que par quelqu’accident la paupière a été fendue , & qu’en fe rejoignant elle refte plus ferrée. Mais il eft rare que cela arrive , & il eft atfé de ne s’y pis tromper , en examinant fi l’œil n’eft ni trouble ni brun. • Lorfqu’uncArvif/ jette la gourme 9 ou change les ëoiusde4ait. ou poufle les crochets d’en haut, il arrive fouvent que la vue lui devient auffi trouble que s’il étoit borgne ou aveugle ; mais lojrfqu’ileft guéfi , fa vue s’éclaircit. Quelquefois auflî par ces accidents , un chival perd entièrement la vue. La prunelle , qui eft la féconde panic de Pœil , jdoit être grande & large » il faut qu’on puîftê l’appercevoir diftinâement.

Il vient quelquefois au fond de Tœil une tache blanche , qu’on appelle dragon , qui , quoique très-petite dans le commencement , couvre avec le temps la prunelle, & rend le cheval borgne , fans qu’on y puifle apporter aucun remède» «  Un autre défaut , qu’on appelle ail cul de verre , c^eft lorfque la prunelle eft d un blanc verdatre & f ranfparent. Quoiqu’un châval ne (bit pas toujours borgne avec ce dé&ut, il court erand rifquede le devenir. Lorfqu’il y].z plus de blanc que de rerdatre , on Tappelle oul’véron : il donne au cheval un air méchant oc trattrtf. ’

Nous ne ferons point ici un plus grand détail 4es accidents qui arrivent aux yeux ni aux autres parties dont nous allony décrire les défauts, parce qv’on ft réferv^d’ien parler plus amplement dans h troifième partie de cet ouvrage ,. qui traite des ma* kdîes*

I>€ la Ganache,

Les dieux ot qui compoient la ganache , doivent trre peu charnus à l’extérieur , c’eft-à-dve , à chaque cdté de la mâchoire inférieure , & Tentre-deux , ^ui eft ta partie ^ touche augo fiô* , que quelque» CHE

icuyers appellent la brayi , & quelques maquî^ gnons Vauget , doit être bien ouvert & bien évidé , afin que le cheval ait la facilité de bien placer fa tête.

La ganache quarrée eft une diflbrmité qui pro«  vient de ce que les deux os qui la forment font trop gros 9 trop ronds, ou trop chargés de chair ; fi avec cela ils font ferrés l’un prés de Pautre » enforte qu’il n’y ait poitn aflez de vuide & d’efpace pour 3ue le cheval puiflirloger fa tête , il aura beaucoup e peine à fe ramener, à moins qu’il n’ait l’encolure fort longue , peu épaiflie & relevée* Lorfque l’entre-deux des os de la ganache n’eft pas bien évidé , & qu’on y trouve quelque grotleur ou glande , c’eft ordinairement un figne de gourme , quand le cheval n^a pas paflé ftx ans ; mais s’il a pafle fept ans , Se que la glande fott douloureitfe , & attachée à lun des os de la ganache , c’eft prefque toujours un figne de morve. Oa trouve quelquefois dans cette partie plufieurs pe* tites grofleurs» qui font une fuite de rhume ou inor> fondement , mais elles ne font point dangereufe» , un travail médiocre les difltpe.

Pe la Bouche £» de fa parties extinèures^ L’ouverture ou plutôt la fente de la bouche dort être proponionnée à la longueur de la tète » enforte qu’elle ne foit ni trop fendue, ni trop petite. Quand la bouche eft trop tendue , le mors va trop avant dans la bouche du côté de& dents machelières, ce qu’on appelle boire la bride ; & lorsqu’elle n’eft pas aflTe&fennue , le mors ne peut porter en.fon lieu fans faire froncer les lèvres.

Ce qu’on entend par une beDe bouche» c’eft lorfque le cheval étant bridé , elle devient fraîche & pleine d’écume , c’eft une aualité qui dénote un bon tempérament» On dit aun tel cheval , qju’il gouK bien fon mors»

Des Lèvrerl

Ilfaut quèleslèvres foient peu épaifles & menues f à proportion de la bouche* Quand elles font trop groftes & trop charnues , elles couvrent les barres, & empêchent l’eftiét du mors. Ceft ce qu’oD appelle s* armer de la lèvn.

Des Naseaux,

Un cheval doit avoir les naxeauic ouverts , parce que la refjpiratton en eft plus facile. Cependant ce n’eft pas teujours^ de cette ouverture des nazeaus que dépend la liberté de la refpiration , mais de la bonne conflitution des poulmons i ainfi il n’eft pas toujours f&r de fendre tes nazeaux , dans la vue de faciliter la refpiration à certains chevaux , comme les huflârds oc les hongrois le pratiquent. Cette opération ne produit qu’un feul avantage , qui ne laifle pas d’être quelquefois unie à la guerre ; c*eft qu’on dit , que les chevaux qui ont les naaeaux fendus ne peuvent plus hennir. Lorfqu’un cheval s’ébroue eu marchant > & ^u*oo Toit duis Iç «rdod*


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