Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/84

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C H E mêrable iorfqii’dle n*eft pas amincie par le bdutoir. La foie de corne a les mêmes propriétés* ’ La mauvatfe coutume de parer le pied détruit tours ces avantages naturels ; & il en réfulte que le Ï»ied étant creufd, le poids du corps eft foutenupar es quantess > & tend toujours à enfoncer le léger obftade qui fépare la terre» des parties contenues du pied. L.«s os, & fiur-tout les tendons , font fuf* pendus fans appui , & font approcker les ouartiers mi» à leur tour, gênent les tendons & lesvaif* leauz. Si on éritoit au contraire de toucher au de* dans du pied , toutes les parties internes poferoient à terre , & ne feroient pas fans cefle tiraillées : la fourchette étant aflez molle , réfifteroit à la réaâion, & préferveroit les tendons de toute cépercuffion ; ranimai feroit ferme & fe foutiendroit par -tout. C*eft le y«u de la nature : pourquoi la priver des fecours qu’elle s*eft appropries ? Loin de les confère Ter , nous chargeons encore les pieds des chevaux de fers lourds, gliâânts, & prefque toujours fi peu conformes au contour du pied, que nous le forçdns de fe placer dans une attitude qui le contraint. J*exhorte à lire , à étudier , & à bien mettre en pratique , les confeils que donne à ce fujet M. de la Fofle. Il n’eft pas de mon objet d*entrer dans plus de détails fur le pied : c’eft dans le livre de cet homme favant, que Ton doit aller s*inflruire. Nous nous contenterons de dire que pour le choix des pieds il eft important qu*ils foient bien faits » réguliers & petits. Jamais un grand pied n’a aflPermi la marche de Tanimal : tout éunc en équilibre, des épingles, bien difpofées, le foucien* droient.

RéjUxUns/kr Us Jambeu

Les Jambes du chevàl font tantôt des appuis qui foutiennent & qui étayent toute la maiie ; tantôt elles font un^ poids à tranfponer. Dans le premier cas , il faudroit que Tappui fût confidérable ; dans le fécond, que le poids mt léger. Ceft à Técuyer à chercher une proportion qui participe de ces deux {propriétés. Il s attachera à irourer des jambes dont es mufcles foient a/Tez forrs pour les os , & des os durs , compares & bien conformés. La grofTeur des jambes eft un défaut, loin d*ètre un mérite ; & leur finefle eft fouvent une caufe de foiblefte«  Du Dos & dis Rtîns.

Le dos & les reins doivent être audî hauts vers le garot que y^rs la croupe , droits & fans aucune inflexion fenûble : car une verge droite à plus de force qu’une verge pliée & courbée. Comme cette partie du levier réunit les deux extrémités du çkt-W, elle a befoin d’une grande force, & fa force confifte daiis la gro(rettr & l^inion de toutes les varties qui la compofent. La force des ligaments & leur peu de longueur, ainfi que Tépaiffeur des mufcles , augmentent la vigueur des reins, La flexibilité doit s’accorder avec h force ; &Jl eft aflez rare de trouver ces deux qualités réunies. On de«  MfuUaiion , Efcrimi &Dan/i.

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mande que les reins foient larges , bien arrondis, très-bien faits , & trcs-bien proportionnés. Des reins longs rendent cette partie du levier trop flexible ; & comme elle eft fujette à une réadioil continuelle , fon jeu fe ralentit aifémént fi elle eft longue. Il eft vrai que le mouvement eft plus doux pour le cavalier, parce que plus il y a depanies à déplacer , moins il lui refte d’aâion & de fecoufles à effuyer. D’ailleurs les reins longs rendent l’allure du cheval moins hardie & moins fermé. Le cheval court de reins eft plus dur, plus vif , plîiir fort, & d’un plus long ufage. La bonté âes reins fait prefque toujours le bon cheval ; & pour les connoître il faut le monter. Souvent la belle conformation eft démentie par les mauvalfes qualités^ Des Cites.

Un cheval qui a la côte ronde , a ordinairement’ un bon tempèramment. Les vifcères qui fônr contenus dans des cavités fpacieufes , font plus à leur aife, prennent un bon accroiftement , & fourniflent par- là avec facilité aux fondions vitales. Celui au contraire dont les côtes font plates , doit avoir les parties internes moins bien conftituées ; il eft moins vigoureux , a moins d’haleine , & nage plus difticilement. Il réfulte d’ailleurs , de ces deux conformations, des eflets contraires pour Thom*. me : la côte ronde préfente plus de dimcultés pour l’enfourchure ; le cheval plat s’y prête plus facilement.

Du Ventre.

Le ventre trop sros fait un grand poids dans l’animal ; de plus , il empêche que (es mufcles n’agiflent avec force r & que (es jambes de^erriére ne fe portent fous le point central. Le ventre re* ttouffè dénote un mauvais tempérament, & des inteflins peu confidérables : il s’enfuit que ie^hcrml prenant une petite quantité de nourriture , n’en conferve que peu , & qu’il ne réfifte pas à de longues fatigues. Dans ces fortes d’animaux , les mu A. clés du bas-ventre font fouvent minces & petits , 8c leurs fondions s’en reflentent. Le ventre bien fait eft celui qui ne tombe point plus bas que le deflfous des côtes , & qui ne faille pas plus qu’elles fur les côtes.

Le flanc bien arrondi, fans creux, & uni , eft tr^s^rare. Bien peu de chevaux font dans cet état. Il dénote une M>nne difpofition entre la graifle & la maigreur» Ces chevaux font ordinairement d^ua bon entretien.

De la Croupe*

La croupe s’étend depuis les reins jufqu’au haut de la queue ; elle eft principalement formée par tes os des iles. La largeur ou la dift^ance de la partie la plus fupérieure de ces os , indique pour l’ordinaire de la vigueur. Un cheval dont la croupe eft étroite , a peu oe folidité, tant parce que les vifcères font mal logés , que par la ténuité des mufcles. La croupe avalée des ckcvéux d’Efp^no ne nuit pas à leur