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Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/85

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74 CHE ,^J)ontt On préftrera toujours une crotipe b !en’cha^ mie & bien conftruite , à moins que l’on ne foit dédommagé par des reflbrts très-élafliaues. Plus la croupe eft large , vue de profil , plus ranimai a de reflbrts. La raîfon efl eft facile à comprendre : Tott-Terture des aneles formés par les osdescuifles» étant trèsrgrande , prête une extenfion & un étartement confidérable aux branches formées par les os fémurs , du baÛin , &c.

La croupe eft dans la hauteur convenable au méchanifme le meilleur du çkeval, lorfau^elle eft de niveau avec le bas du garot. Si elle eft trop haute , l’aâion continuelle du theval le précipite fur les épaules & Tatrerre ; l’animal a de plus grands efforts à faire pour former l’équilibre de Téquitation^ & £ :>n allure n*eft jamais ft légère : le cavalier même éprouve du défagrément de cette ftruâure. On voit peu de chivaux dont la croupe foit trop bafle : ceux qui font conftruits ainfi, font légers, faciles à ^fle^ir ; mak les reflbrts étant compofés de bran* ches trop courtes , n*oot pas un grand jeu. Il eft à Sropos , dans cette partie comme dans les autres» e choifir un milieu qui renferme les bonnes qualités.

Des CuîffeSm

’ Les cuîfles font formées par le fémur qui eft attaché fortement aux os du baflln.^ Il eft à (ouhalter que la cuifle foit large , charnue & compofée de mulcles trés-fons & bienrélaftiques. Dans 1 homme, le fémur eft le plus lone des os : dans le chival , il n’en eft pas ainfi ; mais ifeft très-gros & affez court. S’il eft long , il ouvrira avec le baîmn un angle coafidérable. Se aura beaucoup de jeu. La fefle doit être bien arrondie & chamiie , fur-tout dans le dedans de la cttifte»

Des Jémhu éUéUnière.

La première rartie eft ce mi’on appelloit improprement la aiiiTe : elle doit être plutAt courte que longue. L’os a plus de folidité , & raâioo eft plus vive. Elle eft charnue & large dans le bon cluvaL On y diftinsne teuts les muicles lorfque le travail les a bien déuchés. Le graflet fera attaché fone* mtnt & de manièie à éviter tout dépkcemenu Des ’Jarrettm

Tout connoSffeur, ou prétendu tel ; Vattache à bien connoitre les jarrets d’un ckeval & à les choifir bonS( On a raifon apurement. Mais il efl malheureux que fouvent les bons jarrets que Ton a choifis deviennent bientôt mauvais ; car la conftruâion de l’organe ne fuffit nas pour fon bon emploi , fi >^ l’homme ne donne à Fanimal une difpofition dans laquelle les membres foiem foulages, même en travaillant beaucoup.

. Le jarret eft compofé de plnfieurs os , de cartilages, de tendons & de vaifleux ; mais il ne s’y trouve aucun mufcle* Toutes ces parties faines & bien conformées ne laifleut aucuil.. interflice , & alors b jarret eil fec & bien èwidé« Mais .ibuvcat , par la CHE

défui^on q« léfulte de quelque déran|eoient»off voit au jarret des panies accefibires : ce lont de vrais défiiuts qui arrêtent l’élafticité, le mouvement , & fouvent toute aâion du jarret. Ce déplacement , occafionné par une compreffion violente, & par une extenfion forcée qui détruit le rttflbrt des vaif» féaux , donne lieu à qnel<ptes vuides dans lefquels la fynovie s’épanche , féjoumé & fe durcit ; de-là ces tares qui s’oflîfient à b longue , ft qui dimi* nuent la bonté des jarrets* Je ne parle poim ici des tares occafionnées par des accidents , les livres élémenuires en font d’aftez grands détails. Ceux oui comorennent bien le méchanifme di^ la propemon de ranimai, conçoivent combien lee jarrets jouent un grand r61e. Quelques défauts pai^ ticuliers ne détniifent pas uniquement le bon effet qu’on en defire ; leur union & leur attache avec les os fupérieurs & inférienis , eft quelquefois un vice Incorrigible.

La bonne pofitiim-dn jarret eft cdte dans laquelle il appuie , dans le temp« de la foulée » à plomb fnr Fos du canon , enforte que Teflort fe faffe dans la perpendiculaire , afin de repoufler le pbids pen>endiculairement. Des jarrets clos, ou qui fe touchenc par la pointe , n’ont pas cet avantage ; & l’on voit pourquoi ils ont de plusUnconvénient des’embarraffer dans la marche. S’ils font trop écartés , l’animal fe berce, fe balance dans fon derrière , & n’efi jamais ferme & décidé dakis fon allure. Les jarrets doivent être aflez plies en dedans : s^ds font droits , ils ont peu de reflbrc

Quelques tares ne doivent pas fiûre rejttter m cheval : c’eft fon enfemble qu*il efl à propos de rechercher. Son méchanifme total, s’il eft bon , dé«  dommage quelquefois des l»ères imperfeAions d’un membre. Le vrai connoifleur diffère en cela du maquignon : l’uta confulte les qualités du che^ vtf/, & l’autre Texemption de certains défauts ex* teneurs*

Des Boulets ie derriire , P des Paturùns. Les Boulets de derrière fouffireht plus d’eflbrts que ceux de devant , ils donnent appui à une plus grande maffe ; & fi cette maffe eft confidérable , la trop grande extenfion relâche le tendom De-Ià les expanfions de lymphe, qui, avec le tem|K, font boiter l’animal , parce que le jeu du tendon eft arrêté.

Le boulet doit être net & bien fec , fans aucune ^rofleur auelconque : lorfqu’il a cette condirionott juge qu’il eft&în & confervé.

Xe paturon long eft délicat , peu vigoureux , d*un reftbrt lent fc inaâif. Cette patrie étant* coune^ foutiendra plus aifément le poids du corps & la réaâion du terrein.

Nous renvoyons aux Hippîatres qui ont traité en détail de toutes les parties du cheval ; nous n*avons pas cru devoir repéter ce qu’ils ont écrit :il nous fuffifoit de joindre, à ce que tou^ le monde fait » des fliocift raifonnés qui puuent démontrer la Digitizèd by