Page:Encyclopédie méthodique - Arts Académiques.djvu/87

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7<5 . C H E dureroSt longtemps. D’ailleurs ils ne feroient bons i que dans un pays plat & dans des bois bien perces ; dans tout autre terrein , dans les pays cou- | pés 9 dans les taillis , on eft obligé de trotter , de fauter des haies & des foâis » & de donner beaucoup de fatigue à fon chevitL On ne va pas toujours grand train , fur-tout aux chaiTes ordinaires. On doit donc s’attacher à avoir des chevaux d*une conftruâion différente des coureurs. Les qualités d*un cheval de chafle propre à touts les particuliers qui n’ont pas d’équipage en règle , font une conftruâion folide de touts les membres ; un bon trot allongé & doux ; un galop étendu & un peu enlevé de terre, afin que le cheval ne bute pas , & fur-tout de l’haleine & de la fageffe. V n cheval deûlné à cetufage feroit donc conftruit ^infi« La tête & l’encolure feront toujours conftituées conformément aux idées que nous avons données dans ce traité. Les épaules feront bien libres & médiocrement étoffées , afin de ne pas former trop de poids : leur liberté facilite la progref&on prompte du cheval, La jambe fera un peu fournie , fans trop de groffeur , afin que l’animal puiifc foutenir le fardeau de fon corps , & ne pas chanceler dans les terreins difficiles & raboteux. Le corfaee un peu étofle convient aflez à un cheval de chaue ; comme il a quelquefois à pénétrer dans le fort, il fe fait jour plus nardiment , & tire fon homme des nillis où il eA obligé de fkire {>lier les branches & les jeunes arbres. La croupe arge & de bonnes hanches feront bien en proportion avec le devant ; le cheval tn aura plus de légèreté ; car malgré fon étoffe, il doit fe remuer avec aâivité. De bons jarrets lui font utiles pour fauter & méàie pour courir : car plus le cheval a de corps , plus les jarrets ont d*ouvrage pour le poner* Si le aheval étoit deffiné uniquement à trotter , des jarrets médiocres pourroient lui (ervir ; mais il feroit plutôt ruiné. Enfin un bon cheval de chaffe devroit avoir les mêmes qualités qu’un coureur , à l’exception de rétoffê qui eft plus confidérable : car d’aÛleurs il doit être propre i galoper* Il fe trouva fouveat des chevaux étoflis qui ont un bon branle de galop , & qui tiennent longtemps. On recherct^ nos chevaux normands pour k diaffe ; ils réuniuent, auand ils font bien chotfis , les propriétés aue je défirerois. Xa figure , & la commodité de l’allure , font les régies an choix <[u*onfait de% chevaux de«chaffe pour les maîtres eu pour les piqueurs. Les véritables veneiirs défirent d’être montés folidemem : un cheval trop fin sie peut pas être propre à fuivre les chiens dans un ffiys coupé.

Pu cheval ir manège.

On trouve pins aiiement un bon coureur qu*un êhevat propre au manège -, c’efl pour lui que les belles proportions font a défirer : je m*cn tiendrai i ce que j’ai dit fur la belle coaAruâion dvL cheval. Cdi en £(pagae qu’on trouve la plus belle efr C H E

pêce de chevaux pour le manège ; ils ont des épata» les brillantes , des hanches & des jarrets pleins de refiTort , une vigueur & une générofit qu’ofi trouve rarement dans les autres efpéces. Prefque touts les mouvements de chevaux de manège fe font en hauteur. Il feroit difficile de pénétrer affez avant dans la nature pour erpUquer ee qui lionne du tride à l’allure du cheval deftinê an manège ; car il doit en avoir de lui-même. Je ne prétends pas en développer les caufes ; je dirai feulement que ces chevaux ont les mouvemems plus foutenus , plus harmonieux & plus d’accord que les coureurs*

La beauté eft un mérite pour un cheval de manège. Elle ajoute beaucoup aux attitudes dans lefquelles on le place. Tout cheval qui a un vice efienttel dans fa conformation , eft peu propre aux exercices du manège, pour lefquels la nature & l’art doivent fe trouver aaccord & ft réunir. Un’eft pias ordinaire qu’on ait des chevaux de manège à drefler ; le genre le plus commun à touts les an«a«  tenrs eft celui des coureurs : néanmoins il eft avair tageux qu’on fâche les connoitre.

Du cheval de guerre^

Le cheval de eucrre doit être bien conformé , (o-* lide par fa conftruâion , libre dans fes membres autant qu’il eft poffible , fage , obéiffant , léger à la main , & fur«tout aeuérri contre les bruits ordinaires de la guerre. Ily a des chevaux naturellement peureux , que la meilleure éducation ne guérit pas. Ceux là font à rejetter. Il n’eft pas néceffaire » il eft m^me incommode, que les mouve«  ments d’un cheval d’efcadron foient trop brillants. On fera très-heureux fi toutes fes allures font fran«  ches , quoiqu’il nJen ait aucune de bien brillante. La fureté de l'officier dq>end fouvent de la bonté de fon cheval. 11 n’y a rien à négliger dans le choivii Toutes les perfeâions de la conftruAion fe trouveront donc dans un tel cheval. Il doit être un peu étoffé ; il feia plus propre i foutenir la fatigue r dailleursuncAevii/ mince eft bien mal placé dans un efcadron , & les chevauxhxùts montés & étroits de boyaux font d’un mauvais fervice. il feroit à (bnliaiter qu’on employât pour les efcadrons beau* coup de chevaux normands ; ils réunifient les meilleures qualités ^ & ils font incomparablement meilleurs pour la fatigue que les danois , les allemands, &c. L’efpèce la plus propre au cavalier eft le petit caroffier normand de dix pouces. Il s’en trouve même dans cette claffe qui iont légers, malgré leur étoffe.

Des /au ébchtfTk

Les fens font certames facultés des corps ani«  mes, par lefquelles ils entrent en commerce avec les objets extérieurs* Ce font autant de moyens 3u*on doit ménager pour mettre le cAeval en état

  • obéin Uexercice des fens eft une fenAion purement

aaiaule ; mût la ieuiàMa qui esiréfiilMt