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plir, soit au moyen des sources que nous venons d’indiquer, soit par notre propre travail.

1°. On s’attachera scrupuleusement à former une nomenclature complète de tous les termes qui appartiennent aux différentes branches des Mathématiques.

2°. On fera one révision très-exacte de tous les articles de l’ancienne Encyclopédie & des supplémens ; on complettera ou on refera entièrement à neuf ceux de ces articles qui en auront besoin. 3°. Nous traiterons, avec le plus grand soin, tous les objets de curiosité ou d’utilité, comme, par exemple, le calcul des probabilités dans les jeux de hasard, les machines hydrauliques, les canaux de navigation, &c.

4°. Nous mettrons à la tête du dictionnaire un discours qui contiendra l’Histoire abrégée des Mathématiques, depuis leur origine jusqu’à nos jours. Ce discours, qui fera connoître ce qu’on doit aux grands Hommes qui ont élevé l’édifice des Sciences, pourra intéresser les Mathématiciens, & en général tous les lecteurs qui aiment à observer la marche & les progrès de l’esprit humain.

5°. Nous joindrons au discours précédent une table ordinale des articles, dans laquelle nous tâcherons d’indiquer, autant qu’il sera possible, l’ordre suivant lequel les articles du dictionnaire doivent être lus pour être bien entendus, & pour former un corps méthodique de doctrine.

Astronomie.

L’Astronomie, qui est aujourd’hui si cultivée, si recherché, si utile, doit occuper une place considérable dans le Dictionnaire de Mathématiques.

M. d’Alembert l’avoit fait entrer dans l’Encyclopédie ; mais ce grand Géomètre ayant une partie immense à faire dans ce grand Ouvrage, n’avoit pu se livrer aux explications ni aux détails de l’histoire & de la pratique de l’Astronomie, des méthodes ingénieuses, & des applications curieuses de cette belle Science.

Lorsqu’on fit les supplémens, M. d’Alembert désira lui-même qu’un Astronome de profession, tel que M. de la Lande, qui venoit de donner un Traité complet d’Astronomie en 3 volumes


in-4°., se chargeât de cette branche. Aussi les supplémens contiennent-ils un grand nombre d’articies, dont quelques-uns sont assez étendus ; par exemple, la manière de calculer les éclipses & de trouver l’orbite d’une comète, &c.

Quand on a voulu réunir les articles anciens avec ceux des supplémens, il s’est trouvé 350 pages in-folio d’Astrononmie. Niais il eût été impossible de conserver les articles sous cette forme, le rapprochement rendoit trop sensible le défaut de cohérence qu’il y a nécessairement entre des articles faits par deux Auteurs, dans des temps fort éloignés & sur des plans fort différens. M. de la Lande a donc été obligé de refondre, pour ainsi dire, la partie astronomique. Trente ans d’exercice dans toutes les branches de l’Astronomie ancienne & moderne, le mettoient dans le cas de ne rien oublier, & de choisir toujours les méthodes réellement utiles, parmi celles qui ne sont que curieuses ; de faire connoître les résultats les plus certains des observations les plus récentes, enfin d’assigner à chaque chose le degré de certitude ou de probabilité qui lui convient. L’habitude de professer lui a fourni le moyen d’être très-clair, de prendre les routes les plus simples & les plus faciles à saisir pour le commun des lecteurs.

Le mot Astronomie contiendra l’ensemble & le tableau de toute la science, fait de manière que tous les termes qui sont en petites capitales, sont eux-mêmes les articles qu’il faut chercher dans le dictionnaire, pour suivre tous les détails de l’Astronomie, & en faire un cours complet.

Enfin l’on trouvera dans les principaux articles, 1°. l’histoire des grandes découvertes de l’Astronomie suivant la marche même des inventeurs ; 2°. une idée claire des méthodes qui ont servi ou qui servent encore à déterminer exactement les circonstances des mouvemens célestes ; 3°. les derniers résultats de toutes les recherches lui, depuis un siècle, ont étendu ou perfectionne les connoissances des Savans en Astronomie.

M. de la Lande s’est chargé aussi des applications de l’Astronomie à la Gnomonique, à la Géographie, à la Navigation.

Quant aux calculs des attractions célestes qui ont produit tant de volumes de nos plus savans géomètres, on ne pouvoit ici que donner une idée des méthodes, & en faire connoître les résultats, & M. l’Abbé Bossut s’en est chargé.


Beaux-Arts. Tom. I