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des connoissances humaines, & tous les mots des sciences dans leurs diverses parties.

L’indication des figures, & leur correspondance avec le discours sera toujours exacte & rigoureuse. Presque toutes les planches de la première Encyclopédie n’ont aucun rapport au discours. On aura aussi la plus grande attention à distinguer, par un signe, les articles corrigés, & les articles nouveaux par un double signe ; ou de mettre les noms à la fin des articles d’une certaine conséquence.

Les rédacteurs auront sans cesse sous les yeux la table de l’Encyclopédie, par M. Mouchon, deux volumes in-folio. Cette table, très-bien faite, indique les articles qui servent de supplement les uns aux autres ; elle réunit les observations, les corrections qui ont rapport à un, même article ; objet important pour cette nouvelle édition, où tout sera refondu, rapproché, & mis à sa place.


On peut juger par cette table, de l’imperfection où avoit été laissée la nomenclature dans la première édition de l’Encyclopédie. Elle peut encore servir à relever les erreurs qui ont pu se glisser dans le dépecement de tous les articles de l’Encyclopédie & de son supplément, dont plusieurs personnes ont été chargées, & dont le travail a duré près d’une année.

Cette table ne se borne pas à ces seuls objets d’utilité. Si l’Encyclopédie renferme des contradictions, elle les fait connoître ; elle présente les terme scientifiques des arts & des sciences sous leur terme vulgaire ; elle fournit encore un moyen très-facile de tirer de l’Encyclopédie, sur chaque matière de sciences & d’arts, des traités aussi complets que la nature de cet ouvrage peut le permettre.

Ces deux premières parties sont de M. Panckoucke.

Division de l'Encyclopédie méthodique.

[I]. DICTIONNAIRE DE MATHÉMATIQUES ;
par M. l’Abbé Bossut, de l’Académie royale des Sciences ; & quant à la partie Astronomique, par M. de la Lande, de la même Académie, deux volumes in-4°. ou quatre volumes in-8° ([1])

LA partie Mathématique de l’Encyclopédie est regardée universellement comme l’une des meilleures de ce grand Ouvrage. On sait que M. d’Alembert en a composé ou revu la plupart des articles. Ce grand Géomètre, admiré dans toute l’Europe par la multitude & l’importance des découvertes dont il a enrichi les Mathématiques, & par son vaste génie qui embrasse tous les objets, s’est livré sans réserve, pendant plusieurs années, à ce travail pénible, principalement aux articles qui regardent les Mathématiques transcendantes. Toutes les grandes découvertes qui se sont faites dans la Géométrie, dans la Dynamique, dans l’Astronomie physique, &c., sont rapportées, analysées, développées ; & presque toujours l’auteur y joint des vues nouvelles & profondes.

Mais comme les Mathématiques sont cultivées avec une ardeur qui augmente tous les jours, elles ont fait des progrès considérables, sur-tout quant à la partie analytique, depuis que la première édition de l’Encyclopédie a paru. Il falloit donc faire connoître ces progrès. M. le Marquis de Condorcet, l’un des plus profonds analystes & des


plus beaux génies de ce siècle, a fourni plusieurs morceaux excellens, déjà imprimés dans les supplémens à l’ancienne Encyclopédie.

Dans le nouveau Dictionnaire que nous nous proposons de publier, nous conserverons les articles de M. d’Alembert & de M. le Marquis de Condorcet. La santé & les diverses occupations de M. d’Alembert ne lui permettent pas de partager notre travail ; mais du moins il a promis de nous remettre différens additions qu’il a faites, il y a long-temps, à plusieurs de ses articles de Mathématiques, & qu’il avoit destinées aux futures éditions de l’Encyclopédie : par ce moyen, il aura part encore à l’édition du Dictionnaire que nous annonçons M. le Marquis de Condorcet se charge non seulement de revoir les articles qu’il a déjà donnés, mais il nous en fait espérer de nouveaux que nous imprimerons avec reconnoissance, Nous ajouterons les choses qui nous paroîtront nécessaires pour compléter la partie des Mathématiques transcendantes ; & pour rendre cet Ouvrage d’une utilité plus générale, nous referons presque entièrement la partie des Mathématiques élémentaires, dont M. d’Alembert ne s’étoit point chargé dans l’ancienne Encyclopédie, & à laquelle on n’avoit pas donné tous les soins qu’elle mérite, pour la clarté, la méthode, & la précision.

Tel est donc le plan que nous tâhherons de rem-

  1. Chacun de ces volumes in-4°. comprend un volume in-folio, de discours, de 200 feuilles, du caractère de la première édition de l'Encyclopédie.

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