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M I L tachoit sur l’épaule gauche, par le moyen d’une agraffe. Cet ajustement grec fut adopté par les romains.

CLYPEUS, bouclier des romains, il étoit d’airain & de forme ronde, & n’étoit pas si grand que celui qu’ils appeloient scutum.

CORDITUUM . On pourroit traduire ce mot par garde-cœur. c’étoit une plaque d’airain ou d’autre métal, longue & large d’un palme, dont le soldat romain se couvroit la poitrine.

CORSELET . C’étoit la principale partie de la cuirasse, celle qui couvroit la poitrine, l’estomac & le ventre.

COTTE de mailles, sorte de cuirasse composée d’anneaux de métal.

CUIRASSES . Elles étoient composées d’un corselet fait de deux parties qui se joignoient ensemble par des courroies & des agraffes ; l’une couvroit la partie antérieure du corps, & l’autre, le dos. On y ajustoit un gorgerin qui défendoit le haut de la poitrine, & des épaulières qui réunissoient à la région des épaules les deux parties du corcelet. Les chefs portoient ordinairement des cuirasses de métal ; elles étoient plus ornées chez les Grecs que chez les Romains, qui en général, ont plus recherché dans leurs armes la bonté que le faste. Si les monumens antiques sont fidèles à cet égard, les armuriers représentoient sur les cuirasses les principaux muscles du corps. Il y avoit des cuirasses faites de piquures de lin ou de laine, d’autres de toile garnie de plaques de métal, d’autres de lames de métal, d’autres enfin d’un cuir assez bien apprêté pour qu’il fût souple & moëlleux & se prêtât aux mouvements du corps. Le soldat romain portoit, au lieu de corselet, des bandes de cuir, & y ajoutoit le cordituum pour se défendre la poitrine.

CUISSARDS . Arme défensive, destinée à défendre les cuisses ; elle étoit formée de bandes de métal, ou de plaques taillées en écailles. Ces pièces tenoient ensemble par des charnières, ou elles étoient fixées sur un cuir. Elles ne couvroient que la partie antérieure de la cuisse.

ÉLÉPHANS . Les Perses, les Indiens & d’autres peuples de l’Asie & de l’Afrique en avoient dans leurs armées ; ils ont été imités dans la suite par les Macédoniens, les Carthaginois, & même les Romains qui s’en servirent pour la première fois dans la guerre de Macédoine contre Philippe. On posoit sur le dos des Éléphans des tours chargées de soldats ; on accoutumoit ces animaux à combattre eux-mêmes ; on leur gar-


nissoit les dents de fer, pour qu’ils fussent moins exposés à les briser & qu’ils portassent des coups plus redoutables.

ENSEIGNES . Celles des grecs étoient une bannière ou labarum, un jeune bélier, une chlamyde élevée au bout d’une lance. Il ne paroit pas que les enseignes fussent connues dans les temps héroïques.

L’enseigne des Romains fut jusqu’à Marius, une poignée de foin au bout d’une lance : c’est ce qui fit nommer les enseignes romaines manipuli, des poignées. L’aigle devint ensuite la principale enseigne des légions ; on en eut d’autres représentant un loup, un sanglier, un cheval, un minotaure. Ces figures étoient posées sur un plateau, au haut d’une lance, dont le bois étoit souvent garni de médaillons qu’on appelloit fercules. Quelquefois sur l’épaisseur du plateau, on lisoit S. P. Q. R. c’est à dire le sénat & le peuple romain. Les mêmes caractères se trouvoient aussi sur le labarum. Une main entourée de lauriers étoit une enseigne commune aux grecs & aux romains. La chouette, oiseau consacré à Minerve, étoit l’enseigne d’Athènes ; Castor & Pollux, celle de Lacédémone, &c.

ÉPAULIERES . Parties de la cuirasse qui s’agraffoient au corselet, & passoient par dessus les épaules qu’elles servoient à défendre. C’étoit à l’épaulière gauche que s’agraffoit la chlamyde.

ÉPÉE . Il paroit que celle des Grecs étoit une sorte de sabre ou de cimeterre. Celle des Romains, au moins du temps de Polybe, se portoit à droite : elle avoit une lame à deux tranchans, & une pointe très acérée : on la nommoit épée espagnole. La lame n’avoit que deux pieds & demi de long. Les Romains l’attachoient, ainsi que les Grecs à un baudrier.

FALARICA, gros trait, qui, d’un côté, étoit armé d’un fer long d’ne coudée, & avoit à l’autre extrêmité une ule de plomb. Les falariques se lançoient à l’aide de machines.

FAULX . Elles ont fait quelquefois partie des armes offensives. Nous avons parlé des chars armés de faulx.

FRONDEURS, guerriers qui lançoient des pierres à l’aide d’une fronde. Ils ont fait partie de la milice chez la plupart des anciens peuples, & même chez les Romains. Les frondeurs de cette nation étoient vêtus d’une tunique sans manches ; ils avoient le petit bouclier nommé pelta, le casque & une seule bottine.

GENOUILLÈRE, plaque de métal qui défendoit