Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/357

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

s C

tleflce de cette fille , il ne donna pas de langue à la lionne. Pline dit que cette figare étoic eftimée ; mais il ne nous apprend pas fi elle fut faite peu de temps après la délivrance d’Athènes. Si l’artifte que nous plaçons ici par conjeâure n’appartient pas à une époque pcfl-érieure, & fi l’on ouvrage méritoit les éloges que Pline affure qu’on lui accordo-it , il faudra convenir que l’art avoit fait des progrès confidérables dans la Grèce plutôt qu’on ne [Ip croit conununément.

(17) Agelades d’Argos. Nous avons peu 

ie chofe à dire fur cet artifte dont on voyoit à Tavente des chevauj : d’airain & des femmes captives : peut-être même aurions-nous omis ifon nom ; mais ion âge eft connu, & : peut nous faire connoître Tàge d’autres arcifles pius célèbres. Paufanias nous apprend <[ue le char de Cléoflène étoit un ouvrage d’Agelades, & [■que Cléofcène avoit remporié la victoire dans fia 66’ olympiade , dont la première année réipond à l’année ji6 avant notre ère. Comme ■ces Kionumens s’élevoient du vivant dès vainiqueurs , Ageiades étoit contemporain de ce fCléoftène, ï ! eue pour élèves Myron d’Eleuitliètes & Polyclète do Sicyone.

(28") M TE. ON d’EIeutli,ère5. Pline le fait ’.Jt’wre dans ia 87"^ olympiade :, dont la première ’année repond à l’an 43Z de notre ’ère. Ailfleurs, il dit que cet artifte fut célébré par iies vers d’Erinna , contemporaine de Sapho ; ce lOiii reculeroit.à-peu-près rde 170 ans le temps où vécut ce ftaruaire. Suivant Paufanias , il étoit élève d’Agelades, 8 : vivoit par confécuent au commencement du cinquième fiècle avant notre ère. Ciceron en parle comme d’un tartifte moins ancien que Car.achus , & qu’ S c u


Itoîent de Myron ; c’étoient des offrandes des Apolloniate :; de l’Ionie qui payèrent ainfi la dixme du butin qu’ils avoient fait à Throniiim , ville de l’Abantis. Mais on regardoit comme les plus admirables ouvrages de ce ftatiiaire un Bacchui à TheCpies ,^ & une ftatue d’Erccthée à Athènes. Ils fuient cependant moins célébrés que fa fameufe vache , que lespoëres chantèrent àî’envi. On doit aufil ranger entre ceux de fes ouvrages qu’on regardoit comme les plus précieux , une ft-itue d’Apollon que Marc-Antoine enleva aux Ephéfiens ,- & qui leur fut refhituée par Augufte. Pline dit qu’à Smyrne, une vieille femme ivre, ouvrage en bronze de Myron, étoit un morceau du premier ordre. Ce ftacualre travailloit le boii & le marbre, & : fondoit des llatues en airain.

(29) PoLVCiETE de Sicyone, élève d’Agelades , ne doit pas être confondu avec les deux Polyclètes d’Argos. Il eft bien certain qife Pline eft tombé dans cette confufion , 8c qu’il a donné au premier da ces ariiftes ce qui appartient à l’un de^ deux autres. » Polyclète de Sicyone , dit-il , a fait » un Diadumèm , figure de jeune homme, » cii il a exprime la molleffe , & qui devint » fameufe par le prix de cent talens qu’elle » coûta. Il a fait aulTi un Doryphore , où , n dans un enfant , il a repréfenre la vigueur. » Il a fait la figure que les artiftes appellent » Canon (la règle ) : ils en étudient le delfin, » ils en font pour l’art une forte de loi. Enfin , Polyclète eft le feu ! de tous les hommes que l’on regarde comme ayant créé » l’art par une produftion de l’art. Il a fait » un homme au bain qui fe frotte, & un autre nud , qui propofè une partie d’offelets ; avoit plus de douceur dans f exécution. Pline lui  » deux entans nuds qui joueit auiïi aux ofiè-S accorde de la varléLe & de bonnes propor-I tions : mais il ajoute qu’il ne traitoit pas les

cheveux &
les poils avec plus d’art que la

f groflière antiquité. Cet ai-tifte c ;.cel !oit dans ilestêfs, i’v c’eft une grande parie de Tart. ’ On voyoit de lui , dans la citadelle d’Athènes , lin jeune Lucien renanr un gouplllun pour afi perger les aflîfrans d’eau li ftraie , & Perfée [tenant la têre de Méd ife : à Egine, dans le temple d’Hécate , la ftatue en bo’s de la décfle. A Elis, & près de l’édifice nommé Hippo-Idamion, étoit une galerie demi-c-rculaire. On [ voyoit au milieu Jupiter recevant les prières lui idrefi’oient l’Aurore & Thétis en faque

yeur de leurs enfans. Pars, cette même ga-’îevie , on voyoit oppofé-^.s les unes aux autres des ftatues do Grecs & d’étrangers qui avoient été ennemis ; Achille étoit oppofé à Memr.on ; TUlyfl’e à Hélénus ; Mcnélas à Paris ; Diomède » lets : on les nomme AjîriigaLontes : ils font ■S) dans le palais de l’Empereur Titus. La plupart regardent cet ouvrage comme le plus » parfait. Il fit auffi un Mercure qui étoit à » L.yfimachie , Se un Hercule qui eft à Rome ; )) lin brave qui prend fes armes pour courir » au combat , & un Artémon qui fut furnommé Periphoetos , font auifi de lui. On » regarde cet artifle comme ayant perfeflonné la cifelure que Phidias avoit découverte. C’eft lui qui a imaginé de faire porter » les ftarues fur une feule jambe. Varron écrit » cependarit que les ftatues font quarrées , & >5 qu’elles fe reffemblent prcfque toutes <f. No ;. s avons con’.efvé dans ce paffage la traduction de M Faloonet, On pourra juger qu’entre le^ ouvrages qui y l.n’. cités, ceux qui (iLppofent cette mollellè qui tient à une facile exécution ne funt pa :, de l’ancien Polyclète. On » Éfiçe j Ajax à Peïpliobe : xoji» ces ouvrages, ’ veri^i fui’~tpu !: que Pline , fai’ant Polvclèteplqs