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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/414

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TER

TET

drejfe ,’& au contraire les ftatuaires Florentins ont été fujets à opérer dutement. Le burin de Drevet avoit de la temirejfe, celui de Balcchou en manquoic. (L. )

TERME (fubfl :. marc.) On donne le nom de termes à des ftatces dont la partie inférieure fe termine dans la ferme d’un obclifque renyerfé , ce qui s’appolle gaine, Certe forme a été empruntée des anciens Hermès , & rappelle à l’enfance de l’art , au temps où pour représenter une figure 4’iiomme on fe contentoic de mettre une* tête , ou même une pierre ronde , iur un poteau. Les termes font ordinairement defirkiés à la décoratio-n des jardins. On les place aufli quelquefois fous des entablemens, & ils font l’effet des caryatides. Le terme marin cft celui qui fe termine en queue de poiflbn, au lieu de fe terrr^er en gaine. (L.) TERMINER {y. ad.) Ce mot n’a pas un autre fens dans la langue des arts que dai^s le langage ordinaire. Il fignifie porter un ouvrage à la perfeâion que l’artifte efl capable de lui donner. Il efb , à cet égard , fynonyme ie. finir. Ceoendant on ne peut pas toujours employer indifféremment ces deux verbes. On dit finir à l’excès & on ne dit pas terminer à l’excès. On dit aufli : Il faut finir cela davantage, & on ne peut pas dire : Il faut terminer cez davantage. Le participe fini prend une fignification fubilrantive ; on dit un fini précieux, un /mi exceflif, un beau fini , & on ne dit pas un terminé beau, excellif, précieux. Voyez l’article Finir. (L). - TERRAIN (fubfl. mafc.)Ce mot efl confacré au payfage. Voyez l’article Paysage. TERRASSE, (fubfl. fém.) Voyez ce qui en eft dit à l’article Paysage.

TÊTE. ( fubfl. fém. ) C’efl celle de toutes les extrémités à laquelle les artilles doivent mettre le plus de choix & d’étude , parce que les regards fe portent d’abord fur la tête , qu’elle efl : le principal fiège de la beauté, & ; que c’efl fur elle que fe peignent les plus foibles ivuances des affeftions de l’ame. Voyez C9 qui a été extrait de Winckelmann fur la tête, dans la première partie de VHifioire de la Scidpture , premier article Scuipturï. La forme ovale que décrit la tête ne doit être ni trop courte, ni trop allongée -, elle ne doit fe terminer d’une manière aiguë , ni dans fa partie fupérieure , ni dan, ? fa partie inféineure.

Les petites têtes ont de l’élégance & de la noblefle -, les greffes têtes de la pefanteur. Gemnie l’œil fe fert fur-toat de la propgrtio.n de la fef ?~~pour mefurer les autres parties &a corps, fi elle efl greffe, le corps renfermera moins de fois la mefure de la-tt^e, & fera court. Si au contraire la tête elt petite , le refle de la figure contiendra un plus grand nombre de mefures de la tête-, 8c par confequent la figure entière fera grande & élégante. Lyfippe qui s’occupa fur-tout de l’élégance & de la grâce,, fit les têc :s plus petites que fes prédéceffeurs , & cette circonflance parut affez importante, pour que le fouvenir ert ait été confacré par les anciens hiftoriens ds l’art.

Un grand front efl : un témoignage des infultes du temps, puifque la nature a coutume de prodiguer-ies cheveux au jeune âge. On voit par les ouvrages des anciens poè’res & par rinfpeciion des têtes antiques, que les Grecs eftimnient les petits fronts. Ils vouloient que la forme, ni trop plate, ni trop relevée, en fût arrondie dauct-uLcri : des deux côtés ; ce qui n’arrive pas quand les tempes font dégarnies de cheveux , défaut que les modernes ont quelquefois érigé en beauté.

Les anciens paroiffent avoir donné la préférence aux cheveux blonds. Ces cheveux conviennent bien aux figures qui reprofcntent le jeune âge, & fur-tout aux divin-tés célèbres pat leur jeuneffe inaltérable , telles qu’Apollon , Bacchus , Vénus , Hebé. Des cheveux noirs pjurroient donner de la fierté aux têtes de Junon & de Pallas. Les peintres peuvent ai-" mer les cheveux blonds & ceux que les "anciens appcJloient dores , parce qu’ils ont une tçinte jaune plus ou moins forte. Ces fortes de cheveux fe marient doucement avec la couleur d’une belle peau. Cependant les cheveuK bruns qui fe détachent fièrement fur la peau. Se en relèvent l’éclat, peuvent aufli produire de beaux effets de peinture. Les cheveux châtains , les cheveux cendrés tiennent le milieu entre les cheveux blonds & les cheveux bruns, & les peintres ne doivent pas négliger l’ufage de ces variétés.

Les fourcils , fans trop d’épaiffeur, décrivent un arc médiocrement tendu , & ne doivent être ni’ trop écartés , ni trop rapprochés l’un de l’autre. Les modernes , ou du moins les François, aiment les yeux à fleur de tête ; les anciens les enfonçoler.t fous l’os qui fert de fupport au (burêil ; ils confidéroient l’œil avec fon enchâffement , com.me farmant une des grandes parties , une des parties capiiales de Iztête, & ils donnoîent à cette partie 1» plus de grandeur qu’il étoir poflible, par le principe qu’ils’ s’étorent fait d’agran-dif ies-gratides formes. Les modeyies paroiffent confidérer l’œil d’une manière ifolée tk indépendarnraent de Ton enchâffement, ce qui efl urie ^c vite manière devoir la nature. L’çeil ifolé n’ell £{u*unQ