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fleurs fois , pour donner pbs de corps à la couleur qui doit refter.

On a coutume çHéhauchcr légèrement , fans donner beaucoup d’épaiffeur aux couleurs, ni de valeur aux teintes, & biffant fur toute l’ei-aatAe un ton foible & gris. V ébauche ^ ainû eonçue, n’eft guère qu’un lavis de couleurs , fur lequel le peindre peut aifement revenir. (, Eltfmens de p’.lr.’jtre pratuiiie par de PlUi , refondus par Jamtert.

EBAUCHOÎR, (fubft. m3fc. ) Inftrument < !es fculpceurs , dont ils fe fervent pour travailler la rené ou la cire. Ce font des motceaux de bois ou d’ivoire de fept à huit pouces de long , s’arr nd’ffant à l’un des bouts , & s’applatiffint de l’autre.

On nomme auiïi ébauchoir une efpéce de cifeau à manche , donr fe fervt nt les fculpreuri en ftuc ou en plâ.re, pour ébaucher leurs ouvrages. ECACHER, (v. aa.) Froîffer par un mouvement de preflîon. Lorfque le graveur fur cuivre veut affaiblir quelques tailles en paffant deffus le brun’ffoir, il ne doit pas appuyer trop fort, parce qu’il les écacheroit. Il faut reprendre & rentrer au burin les tailles écac Jes pour leur rendre la Tie.

ËCHAFAUD , ( fubft. mafc. ) Les peintres travaillent quelque fois fur des ichafauds , furtout quand ils exécutent des ouvrages à frefque. Il feroit ici fort déplacé d’entrer dans aucun dé- i ta 1 fur la manière dont ils doivent être conftruiiSj puifque cette conflruclion doit être fubordonnée aux circonftances. Ce qu’on peut feulement confeiller aux artif^es , c’eft de veiller eux-mêmes à la folidité de l’échaffaudage qu’ils commandent. Ils ne doivent pas partager la témtrité des maçons , qui aiment quelquefois mieux rifquer leur vie que de fe donner tous les foin-- qui feroient capables de l’affurer. Les peintres qui travaillent à de grands tableaux , ont dani leur attelier un échafaud permanent , mais mobile , & porté fur des rruleties. Quelque fois’Ij lîippléent à ?éch :faud ^■^t une échtlle, à laquelle s’adapte f/lidemcnt un banc qu’on peut appliquer également aux différens échellons, fuivant la hauteur à laquelle on a befoin de travailler.

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retirs à l’eau for e. Ils le îor^x eu>f-mémes en caiiant le bout d une pointe & la pafTant obliquement, en ia tenant ternie & fans ia tourr.cr furia pierre à l’huiie , ce qui forme un bil’eau d’une torme ovale. Les écliopes fervent à graver de gros traits.

Les échopfs des graveurs en creux, en relief Se en cachets, font des efpcces de burins dont le ventre efl : appiati au lieu d’être tranchant. ÊCHENO ou EcHENAD . ( fubft. mafc. ) C’eft dans la fonderie en grand, un balTin pratiqué au-dcffus de l’enterrage. Les principaux jets de la figure à couler v abouriffenr. On y laitpaffer le me a ! liqu de aa br.ir du fourneau, afin qu’il ie comm’S^ quj aux j -rs , t,Ui tUx-mênies le di !tribuent dans ton e la figure.

ECHGPE j (Ittbft. fem. ) Infiniment des gra-EGOUT , ( fubft. mafc. ) Les égouts , dans ’a fonderie , font des tuyaux de cire qu’on a :ache à la figure , Se qui , étant renfermes dan-, le moule dépotée , & fondus en même temps que les cires delà figure, laiffent dans le moule, des canaux par iel’queis s’ccoulent ces cires. EMAIL. ( £leu d’émail. ) On l’appelle quelquefo s fmalte. bleue. C’eif une couleur dm g-and Uiàgepourie. emailieurs. Voi ;i Ja façon de la préparer , iuivant Neri, dans for ; an de la verrtfrU. Q.l prend quatre livres &$ la friire ou ma-Jère dont on fait l’email, quatre onces de raf-e réduit en poudre, qu^ n’eft autre chofe qu’uiep-eparji.on decobâ-t, & : quarante-huit grains é’./Es ujlcun , ou de cuivre calciné par trois fois : on mêle exactement ces trois matières , on les met a. ; fourneau de verrerie dans un pot verniffe en bianc. Lorfque le mêiaro-e eft bien entré en fonte, iJ faut le verftr dans de i’eau claire pour le bien purifier. On ie remet enfuire tondre de nouveau ; on réitère l’extinction dan- i’eau , & : la fonte, deux ou trois fois on obient de cette façon un très -beau Heu à’tmail.

Kunckel, dans Ces remarques fur Néri , obferve qu’il n’eft guère pollîblede prefcrire êxaclement Ja do’e de fktre qu’on doit employer pour faire ie lieu à^emall. l eft bon de commencer par en l’aire des cpreuve* en périt, fuivant les différentes niances que l’on cherche. Sli’on trouve le bleu top cia r , il faut augmenter petit à petit la dofe du !àfre ; fi a C !intraire il eft trop foncé, ii fau : reme-tre de la fritte de l’émail. C’eft en Itiivanc ainfi certaines proportions, qu’on peu ; produire dan Vtmail , les différentes n :- an ces du bleu. Si, par exemple, on vouIoW un bleu dV/n^ii céladon , ou de couleur d’aigiie-marine, il faudroit renverfcr iea dolés^données ci-deffus, <& l’on prer.diou aiors quatre livres de la fritte d’emai : , deux onces à^œsujîum. , & : feulement qua-ante huit grains de fatre : on mêieroit bien cei troi^ ma leres ; du relie on luivroi- e>aâf ment la méthode précédente pour letr fûn'e i>: leur purificaricn. Il faut bien oblerver qie tou’es ce’ ; opéra : ions font fo’-'t dclica’es, & demandent une a"en "on toute partici/liece t car pour peu qu on ne faffe point attention aux circonftances . il ’e ;-rcduit des effets tous différent de ceux q^u’ou eut cheit