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E M A

s Cet étaiii commencera par devenir noïr ; j » enfui, e il fe mettra en pièces, Se finira par yy fe diifoudre avec îe temps. Il fe dépotera » une petite poudre noire au fond de la bouteille. Vingt-quatre heures après , on mettra » dans la liqueur une nouvelle feuille d’étain « comme la première ; ce que l’on continuera >) toutes les vingt-quatre heures pendant fix | » jours.

» Après ce temps la liqueur prendra uns petite

!» teinte jaunâtre ; alors on la fera p ?.fler au 

» travers d’un papier gvis. plié en entonnoir, » dans lequel auparavant on aura fait palfer de » l’eau, afin de mouiller le papier ; on féparera » par ce moyen la poudre noite reflice au fond « de la bouteille , & loriqu’elle fera féparce ■>■> de la liqueur, on la remettra dans certe » bouteille après l’avoir bien lavée. On la :ffe"a « repofer cette- liqueur pendant dciix ou trois « jours , après quoi cils fera en état d’ctre employée,

» On peut encore faire une autre efpèce d’eau » régale , qui ne fera pas moins bonne que » la première poLir cette opération, en faifant » diifoudre une partie de fel ammoniac bien » purifié dans quatre parties d’efprit de nitre. « Il faut mettre le fel ammoniac par petites 53 parties dans l’efprit de siitre, & tenir la bouteille débouchés fur les cendr-es chaudes, » julqu’à ce que la dilTolution entière du fel » ammoïîiac foit achevée. Pour purifier le fel » ammoniac , il faut le faire diflbudre dans une 3> grande quantité d’eau chaude, filtrer l’eau, » & la faire évaporer doucement fur le feu » dans un vafe de terre, jufqu’à ce que le fel » ammoniac devienne fec ; alors il faut remuer 89 le fel avec un bâton , de peur qu’il ne s’attache >} au vaiffeau.

) On procède avec cette eau régale en fuivant y) les mêmes proportions à l’égard de l’eau & J3 de Tétain , que l’on a obi’orvées dans la pre- >3 mière ; avec la différence que dans celle-ci » oncontinue à mettre des feuilles d’érain toutes » les vingt -quatre heures pendant huit jours, 33 au lieu que l’on n’en a mis que pendant fix » jours dans l’eau régale précédente ; » Oh peut aufîi faire-uns troifième efpèce de » ccrapofition , qui aura la même vertu de précipirer l’or en rouge, en mettant dans, l’eau » régale faite avec l’efprit de nitre & l’efprit 33 de fel, deux fois autant (en mefures ) d’ef- 33 prit -de - vin que l’on a mis d’eau régaie. On ». y ajoute toutes les vingt -quatre heures des >3- feuilles d’étain, comme on a- fait dans les »•■ compofitlons précédentes ; mais dans celle-c-i » il ne faut mettre de l’étajn que pendant cinq 33 jours , pour qu’elle fe trouve portée à fon » ? peint. ; alors on la fait psfler par un papier JM gris, &c,.

.11 faut remarquer que- les deux’ premières E M’ A

» de ces compofitions, excepté la dernière d’aift- 33 laquelle on a f.iit entrer de l’efprit- de -vin ^ « pe’dent la propriété qu’elles ont de précipiter 33 l’or en roiigeapiè un certain tem. ;, c’eft-àdire , au bout de trois femaines ou d’un mois,, 33 fuivant qu’il fait plus ou moins chiud ; mais 33 lorfqu’ons’en appcrçoit, il f.ffit , pour la leur 33 rendre entièrement , de mettre dedans la )3 même quantité d’étain en feuilles que l’on etl )3 avoit mi’e la première fois, & vingt-quatre >3 heures après la compofiîion- fe trouve avoir » repris la vertu d’opérer la précipitation rouge ; )3 ce qui peut fe réitérer autant de fois que 33 l’on i’appercevra que la compofition l’aura. 33 perdue.

)3 U peut arriver que la compofition mêlée- 33, avec ta dilToiution d’or, produife une couleur-’ » bleue au lieu d’une rouge , ce qui eft une- 33 marque que cette compofition commeace a^ ■33 perdre de fa vertu ; on efl alors sûr de la lui- 33 rendre toute entière par l’addition d’une nou- 33 velle feuille d’étain, comme on vient de la-. 33 dire.

>3 II faut encore obferver qu’en ne mettanc 33 que deux niefires d’eau fur une mefure de’ 33 l’eau rt’gale qu’on a donnée la première , at 33 compofition, quoique très -claire quand elle- >5 eft finie , commenc. quelques jours après »■ 33 paroître trouble , & dBvient enfin opaque j, » mais dans cet état elle n’en efl, pas moins 3» bonne à précipiter l’or en rouge ; on s’ap-- 33 perçoit même au bout de quelque temps que- 33 cette compofition s’éclaircit peu -à- peu, & =3 redevient tranfparente comme elle 1 etoit , 33 fans plus redevenir opaque lorfqu’on e& 33 obligé de mettre dedans un nouvel étain ; 33 celle dans laquelle on a etnployé trois mefures- 33 d’eau contre une mefure d’eau régale, n’efti >3 pas fi fujette à devenir trouble.

Lorfqu’on croit que la difTolution d’étain- 

3) efl en état de produire ffin effet, on met un- 5) demi-poifTon d’eau de rivière bien claire & 33 bien filtrée dans un gobelet de verre très- 33 propre ; on prend un tuyau de baromètre affez’ j !3 gros, dont une des extrémités a été mife en- 33 pointe, & l’autre arrondie parle moyen du 33 chalumeau d’un émailleur ; on trempe ce tuyau- . 33 par la pointe dan ; la difTolution d’or, à une 33 hauretir que l’on a foin de remarquer ; & tout’ 33 de fuite on le tranfporte dans l’eau que ToiX’ 33 a- mife dans le gobelet ; on l’agite un peu, )3 afin qu’il y dépofe ce qu’il a emporté avec lur » de la difiolution d’or. On retourne enfuite- >3 le tube, & on le trcn-ipe par l’extrêmité- 33 arrondie dairs la diffolution d’étain, en l’enfonçant dedans au m-oins à la même profon- 35 deur que Ton a enfoncé la pointe dan-i la^ 33 diffoiûticn d’or ; on tranfporte tout de fuite’ 33 ce tube dans l’eau du gcbelet dans laquelle’ » on ad-ijàro-is delà diifclution d’or ; on agit»-’