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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/555

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E N C fefà refroidir , & on le réduira en poudre. On j compofera le vernis aux dofes fiiivantes : I Ambre préparé comme il vient d’être dit , deux onces lix gros. Huile d’olive cuite, fept gros. Effence de térébenthine , vingt onces. On met l’ambre dans l’effence de térében- 1 Aline : lorfqu’il eft diflbut , & ii Ce diffout aifément même à froid, on ajoute l’huile, & l’on filtre le mélange à travers un papier gris. Comme il fe difllpe de l’effence pendant la filtration , on finit par en ajouter autant qu’il en faut pour que toute la compofition pefe vingt-quatre onces. On conl’erye ce vernis dans une bouteille bien bouchée. La compofition que nous venons de donner cil celle du vernis le moins doré. Le vernis le plus doré n’en diffère que parce qu’on laiffe l’ambre fur le feu trois à quatre heures de plus, ce qui lui fait prendre une couleur plus haute.

’Compofition de r/iuile. Nos inventeurs fe 

propolbient d’éviter l’ufage des graiffes ou des huiles qui s’altèrent facilement à l’air , comme le fain-doux, les huiles de lin & de noix,& même celle de pavots qu’on appelle huile d’oliette. Ils avoient appris qu’un parriculier, ayant fait bouillir de l’huile d’olive dans un vafe de verre pendant une heure , & l’ayant filtrée , & expofée dans une bouteille à l’air froid , l’avoir trouvée plus figée que fi elle n’eût pas été cuite , mais reffemblante à une graiffe très-blanche -, que fept ans après , ayant regardé cette même huile qu’il avoit oubliée, il la trouva plus épaiffe que l’huile ordinaire ,

mais blanche comme l’eau la plus limpide.

Les huiles graffes, foumifes à la même expérience, croient devenues jaunes-rouges. Cette épreuve fit donner la préférence à l’huile d’o-

lives. On la fit bouillir dans un marras très-
mince , on la filtra ; elle devint plus épaiffe Se

très-blanche. Compojttion des couleurs. Quoique nous

ayons donné une table des proportions des cires

& des couleurs qui font propres à la peinture encauftique , nousfommes obligés d’en donner une féconde pour la peinture â la cire, parce que ces proportions ne font plus les mêmes ,

quoique l’aureur de l’article Encaujîique , dans

l’ancienne Encyclopédie, ait avance le con- < traire. ïl auroit reconnu fon erreur, s’il avoit ï lu avec quelqii’atention le mémoire du comte

âe Caylus & de M. Majault : il y auroit vu que la 

ij proportion de la cire doit être différente dans la

dernière manière dépeindre, parce que la quantité 

de r.fme & d’hnile qui entre dans le vernis, eompenfe la quantité de cire qu’il faut retrancher pour que l’enveloppe des couleurs relie JSmux-Arti, Tome II. E N C r,îç toujours la même, Sr les rende également capables de rcfifter aux iniprelFions de l’eau <ic de toute humidité. D’ailleurs la cire-viergè efl celle dont on fait également iifage dans les deux genres. PROPOsrroNi des couleurs , dt Li cire & du vernis. Blanc de plomb. Bknc de plomb, huit onces. Cire , quatre onces & demie. Vetnis blanc très-gras , huit onces. Cérufe. Cérufei, huit onces. Cire , quatre onces & demie. Vernis blanc très-gras, neuf onceî. Mafficot. Mêmes dofes que pour le blanc de plomb. Jaune de Naples. Jaune de Naples , huit onces. Cire , quatre onces. Vernis blanc le moins gras , huit once». Ochre. Ochre , cinq onces. Cire, cinq onces. Vernis le moins doré, neuf onces. Pourl’ochrederut, ilfaut dix onces de yernîsi Stil-de-grain, Stil-de-grain jaune , quatre onces. Cire , cinq onces. Vernis blanc le moins gras , neuf onces. On fe défie des ftils-de-grains dans la peinture à l’huile -, peut-être ne m-^ritent-ils pas plus de confiance dans la peinture à la cire. D’ailleurs ceux qui les cohipofent, y font entrer, fuivant leurs vues, diffarens ingréJiens , comme de la cérufe ou des terres crétacées qui en augmentent plus ou moins le poids , ce qui rend très-difficile de fixer ia dofe de la cire qu’ils peuvent exiger, puifqu’elle devroit varier fuivant leur compolitioD. Celle qu’on vient d’érablir eft pour le llil-de-grain le plus léger. Pour le ftil-de-grain d’Angleterre, on employera le vernis le plus doré, afin de fbutenir un peu fa couleur : il prend , d’ailleurs , la mémo quantité de cire & de vernis que le ftil-de-grain jaune , & ne mérite pas plus de confiance. Zz z