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Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/763

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POU POU 753


tilfS’ti’opfoîtle réfiflance , quiconftîtue, dànsl«  îwyau , la qualité d’êcre pouf.

POURPRE. La couleur pourpre eft d’un rouge vineux.

PO’JRPRE de CaJJliis. Couleur dont on Ce fert dars la pein ure en email ; on l’incorpore & on 1 a :tache à l’email avec de la poudre de verre tRndrc. Le feu qui fond le verre fixe Xq .pourpze nir l’émail , tuais tans vitrifier certe couleur. Il la tempère l’eulemenr en proportion du verre ou fondant rj j’on y jain- , & lui fait prendre un ton pJu ;o’j moii, roie, p :usou moins cramoifi. Le pouip ,e de Cafji is n’eft que de l’or difîbus Jjar l’eau regaie^, & précipité par une diffblution d érain. ’oi^i le moy.en de le conipoi’er. Dars une once d’acide nirreux , mettez une demi once d’acide marin ; ce (éra de l’eau régale. Comparez -la toujours vous-même, & n employer jamais de (el anmoniac au-lieu d ac’de marin, quoiqiafrez cojimunément on la c jm e lï de la forte. Vous cour iezrifque de faire de l’or fulminant par dfs mélanges ultérieurs qu’il n’e(l : pas bel’oin d’expliquer jci ; cela n arrivera pa-s (i vouî la compofez vous-même , comme je viens de le dire. (. hargez par degré ce :te eau regaie d’autant de J :’ uiilcs d’or en îivrot , qj’elle en pourra didoudre. Le livrée efl de ving ;-quacre feuilles d or de Jîx pouîe :> en qu3rré.

D un ^utre côté , fiite ; dans une carafFe jine ^urre eau régale leniblable à la précédente. Joignez à ce diffblvan : prés d’une once d’eau bien pure, afin de l’afîcibiir. Il faut un peu plus d’eau , fi les acides font ttè< ;-çoncen,rés & fumans. Joignez-y quelques fragmen,, d’j :ain de Malaca. Celui de Cornouaill*. produit le même .effet, s’il eft pur ; inais n’y projettez l’étain que par très-petites p.©rtioH5 ; la diflolution doit s’en iaire très - lentement , pour éviter qu’elle ne devienne laiteufc. On peut, dans cette vue, placer la caraffe fur une afllette pleine d’eau fraîche. Au re.^e , il faut toujours la compoièr ibi-même, comme celle de l’or. Cette diflb !,ation faite , répandez-cn cinq ou fix gouttes feulement dans un grand verre d’eau. Joignez y dix ou douze gouttes de diflblution d’or. Sur le champ, l’or devient /’0K’ ;^.r£ , plus ou moins violet ; car, fur vingt elîais , les nuances ne font prelrjue jamais femblables. Il y a même du hafard dans cette combinaifon. Si le pourpr : ne fe montre pas tout de fuite au fond du verre , ce qui peut arriver lorfqu’on n’a pas de l’eau bien pure, il faut plonger dans le verre , au bout ,d’une plume neuve, un morceau d’étain , & l’y proiri^ner quelques îcflans. L’or fe raiTeiîiblera tout autour en nuage vineux -, mais ce moyen efl inefficace , lorfque la difTolution d’étain devient blanche ou iaiteufe dans l’eay. Cç qui le prouve, c’eft que ’ lieuux-Aris. Tome II,

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lit.

Ndatis ce dcrnîôr cas, n’ayant po’at o’Dtcna de paurpre, je l’ai fait paroîre fur le champ pat* l’.iddition de celle qui rcftoit limpide , quoique mêlée a»ec de l’eau commune de rivière. Il faut dont réferv&r pour d’aurres ufages la difiblutioa etain , qui ne (e trouveioitpas propre a celui cî» Quelques mom^ns apiès que le p.ourpre s’efh formé , verfez dans un autre vai’e lo.ut ce cju’ii y a dans le verre, & continuez de la forte, jufqu’à ce que toute la diffolution d’or &’ celle d’étain foient épuifiL-es. Le^wurp’e le préc’pi era de lui-même infe :,fiblejnent dans ce va’é ; & pour l’or il faudra verfer par inclinaifon le plus d’eau qu’il fera poflible du vafe qu’ contient le précipité ; mais éviter que ce pr/cipité n.e s’échappe, & remplacer l’eau par d’autra , afia d’emporter les acides citrcux & marins pat i^n lavage abondant. L’eau qu’on n’auroit pas pu jeter ians qu’elle entiaîpât du piécipité, pourra s’évaporer au fuleil , & le pourpre , en fe defféchant , fe lèvera de lui-mcme en écaillns. La manganèfe fournit également, dans lapeinture en émail , Hz dans la poterie , une couleur ^oar/^r ; , mais inférieure à la p-écé.h n :e. On puut croire cependant que n-i^ pères connoilTcient des moj’en^ faciles de C ? procurée pour cet u&ge des cramoifis d’une grande beauté, comme on ie voit dans les c-,yn.aux de plufieura anciennes églifcs.

Au refbcj on prétend qu’uae dilToIution d’or, peu chargée, donne avec l’alkaU fixe, m précipité d'>'n cramoifi beaucoup plus pur que celui de Caffius , & que, pour empêpher l’or de fe revivifier dans l’eau , il fuffi : d’y joindre un«  très-Iégcre partie de difTolution d’érain par l’eau régale, avant de leprçcipi’er par ralkali fixe C^ On fuppofe encore que l’or, précipité r’e Wn. difTolvaat par !e mercure d ffous dars l !e.u régale, donne dans l’émail une .coultur d’ecarlate (2). Je trouve encote danv les Mtmoircs d» l’Académie des Sciences , que l’aryen :, difibus par Placide ni rau^ , & piécipiré par le feul nitrs arfi’nical , àev’içnt pourpre ; mais la- couleuc difparoît dans le teu ( ?j. (.Uioi qu’il en Ibit , ne pouiToit-on pas faire paffcr le p-scptc-pourpn de Cajjius dans la pei. ?iture à- l’huile , au ton qu’il prencffiir la porceiair.e ? C’eft- un probic’nie dont la folidiié as. cette couleur vaut b’en la peine que s’occupent ceux à q^r le ’emps & i’occafion ne manqueront pa., < ;u dont les vues font tournées vers les fjécula-ion mcrcantiles-On 4ira|)eut- êtreque je propofe une pré ; aration (1) Chymie exfe’rhtentah’ & raifonnù , p :r M. Baume, toni- î , article de L’or. Voyez auiîî Le Di&ionmùrt de l’indujîrie.

(2) L’art de la Peinture fur rené , page 162. (3) Année ij^ô, page i ;:.

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