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trop voisine pour n’être pas apperçue & ne pas enflammer une peinture très-combustible, & qu’elle ne soit pas trop eloignée, parce qu’alors elle ne produiroit pas un éclat suffisant.

On se sert de transparens pour former des dessus de porte à des cabinets obscurs, dans lesquels on veut cependant introduire de la clarté. Dans ce cas-là, les transparens sont sur la gaze.

Les peintres de décore font des transparens d’un autre genre, en peignant sur des matieres dures & polies, telles que le papier doré, argenté & le fer blanc. Dans ces cas ils font valoir les fonds métalliques pour produire des clairs étincelans. Quand les glacis propres à faire des peintures transparentes sont bien secs, on les couvre d’un vernis blanc.

C’est par des procédés à-peu-près semblables que se font ces papiers brillans & colorés à l’usage des brodeurs, qui en font ce qu’on appelle des paillons. (Article de M. Robin.)

TREPAN. (subst. masc.) Le trépan des sculpteurs & des marbriers est un outil qui sert à forer & percer les marbres & les pierres dures. On s’en sert aussi quelquefois pour le bois. Il y a trois sortes de trépans. L’un, qui est le plus simple, est un vrai vilebrequin, mais avec une mêche plus longue & plus acérée. Le second


trépan se nomme à archet ; il est semblable au foret à archet des serruriers, & a, comme ni, sa boëte, son archet & sa palette ; il est seulement plus fort, & ses mêches sont de plusieurs figures ; enfin le troisième, qui se nomme simplement trépan, est le plus composé des trois, & le plus en usage en sculpture. Les parties de ce trépan sont la tige, que l’on appelle aussi le fût, la traverse, la corde de cette traverse, un plomb, une virole & une mêche. La tige est de bois, & à l’une de ses extrémités est une virole qui sert à y attacher & à y affermir la mêche qu’on peut changer, suivant que le besoin indique d’en employer de plus ou de moins fortes, de rondes, de quarrées, de pointues, &c. à l’autre extrémité du fût, est un trou, par où passe la corde, qui est attachée aux deux bouts de la traverse. Cette traverse est elle-même enfilée du fût par un trou qu’elle a au milieu ; au-dessous de la traverse, & un peu au-dessus de la virole, est le plomb qui est de figure sphérique, & joint & posé horisontalement au pied du fût, qui donne au trépan un mouvement plus lent ou plus prompt, suivant qu’on lève ou qu’on abaisse avec plus ou moins de vîtesse, la traverse où elle est attachée. (M. DE Jaucourt, dans l’ancienne Encyclopédie.)