PRÊLIMïNÀïRE. i± propriétés, c’est-à -dire, les : biens qui nous font acquis spécialement par le travail. Elles, seules nous procurent des jouissances utiles, une vie douce , une existance commode. La loi dé justice exige donc impérieusement que l’homme n’attente jamais aux propriétés d’autrui, í’ordfe : de bienfaisance consiste donc essentiellement à faciliter pour nos.semblables l’amélioration de leurs propriétés -, puisqu’elles font les seules causes de tout bien être. ’ , Mais pour : déduire en peu de mots de cës trois premières maximés philosophiquesauíïi simples que fécondes’, toute la doctrine du Commerce, il est nécessaire de faire observer soigneusement trois ; espèces différentes de propriétés, dont la distinction très-réelle & très-utile à oonnoître , ávoit été néanmoins peu considérée ~
- même dans les -meilleurs
ouvrages élémentaires. ’-.’ <
- '
- Toutes les • trois sont en effet la matière :
& la base du Commerce,
qui consiste iniquement, comme nous l’avons exposé, - dans l’échange des travaux & des propriétés qui eu font lè.fruïé.^ -’ -
- -
"" : La première des trois êfpe-cëSest celle dés propriétéspersonnellês.Ce tont’^out tous -les hommes,’ leurs organes & leurs’ forces 1 phi- íìques, leurs qualïtés’morâ1ës :, leurs facultés intellectuelles ., les -tâìens qui naquirent avec eux ou qu ils" se procurèrent-par l’inf- ífuction, paf Texercice, par "Hapersévérances . II est évident ; que ces’"'•biens’ deu’c appartiennent spécialement, qu’on-pëiit en régies, l’usage^. le.írestráindfe òû l’empêchërY qu’ils peuvent ou les employer avec sagesse ,<avec-- " justice, avec bienfaisance i,.ou les faire tourner , .pariuQ còupable^b ;us :, tìontr’eux-mêmes’ &contre ;Iasociété :’ÍÍ ’ ::- :•<.., . ;
- ' ;.
.- ç-n -pO. ^> - Propriétés MoMliàirës.c(y :eÙ : la masse des ptoductións^de la nature , :OUÍ des-ouvragés de l’arts, tranfrnìssibles :& faciles’ 'à déplacer p cjuexhacùn des hommes possède par héritage ou par acquisition ; soit meubles, bijoux & vêtemens’ ! façonnés par. l’indûstrie," soit» subsistances commestibles ou matières ; premières dans : 1 ;état ; primitif de leur simplicité naturelle. :
- /Í. - !"
- Ì’ ;! ~ ::
’ - ’íi^ :,"". ; i ; yj’^ ;’ ; - Propriétés foncières, (enfin. -Ce :
font ’les
édifices, les clôtures ^ les terreinsYcultivables Commerce, Tome ït formés par l’instinct-lé : plus’caractéristique de l’espèçe humaine, qui maîtrise la nature elle-même. Car le globe terrestre , dans son premier état , n’offre à nos besoins, ni prés, ni terres, ni vignes , ni vergers ; mais des marais fangeux , des friches stériles, des : forêts ténébreuses. ’ ’ Le travail de rhommé qui se donne lui-même le premier , avec toute, son înteíli—gence , tout son temps & toutes ses facultés au sol encore brut & sauvage qu’il saut conquérir, forme le titre qui ^’investit de la propriété transmissrble de cette portion ,. que :ses soins ont rendu productive .& qui. ne péút continuer de l’être, qûepar la perpétuité de fa sollicitude. 1 Ces propriétés s’acquièrent par le travail, elles prospèrent par.la distinction des em-’. plòis qui constitue la société civile , elles se’communiquent par le Commerce. •••"’ - Pourquoi faut-il que des philosophes ,
- d’áilléurs éclairés , (parqúeîques
déclamations iridiscr.ettes contre le droit si légitime dans- son principe & si favorable au genre
!humain ; dans ses effets de i’héredité. des
Ibiens y que le travail nous procure immédiatement-óu par un libre échange y) fassent répéter sssouvent aux échos littéraires , cent diatribes absurdes contre les propriétés, contré la société dont elles sont les fruits , Sc fans lë sçavoir, contre le commerce dont ellês’sònt lè seul, aliment ? rLe droit vague , général :, indéfini de tous les 7hommes , à toutes lés productions de :’la nature , à toutes les "portions de la
- terre-,
seroit absolument nul , si chacun d’eux në pòuvoit l’exercer, en sacrifiant le Iprëmiër sa personne, son temps, sesavan-’cës ’à ^approprier celles qui ne sont encore
- âcquises à nul autre par aucune efpèçe de.
•travaux. ’ / ; Vous usez de ce droit en vous attachant, , en vous incorporant le premier de tous à. ,ce territoire encore, inculte , pour le rendre limille- fois plus utile au bien, être du genre . humain ,-aux dépens de vos_ facultés per- 1 sdnneile"s"&des biens mobiliers que vous Uviez précédemment acquis." Calomniateurs inconsidérés des propriétés, des sociétés qui nous les assurent Sç du -- b