Page:Encyclopédie méthodique - Commerce, T01.djvu/20

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PR£’<Ë,IMIWAIRE. «û même dé leurs ërrëUrs’r que ’tòute autprité se fp’ride sus un’ pact CPríditiprinël Òu fur rusurpatiòn

quë’tpute propriété } tpùt

Cpmmérce Ont pour principe l’irìvasion & î’injusticè. :Aveugles volontaires, quoi ! la nature ne met aucune différence ëntré, un homme sain ; robuste j intelligent , dans l’âgë mûr. - , . & eé malheureux [ infirme " acca- blé de -blessures & de .maladies ? ce Vieillard décrépit , cet enfant qui vient de naître. Qupi ! c’ess pat un pacte cqnditionnel consenti de ma part, où pair usurpation , que mon ayeul , mon père , mes instituteurs, mes bienfaiteurs - sont les premiers principes de mon être , les sources des lumières qu’ils m’ont transmises par Tinstruction , les créateurs des propriétés personnelles, mobiliairës & foncières, qu’ils mont fait acquérir dans le temps où je ne me connóisspis pas moi-même ! oh prétendus sages du siècle ! fur’quels délires bâtissez-vous des systèmes

? 

Tóus les animaux suivent docilement l’instinct que leur a donné la nature, pourquoi voudriez-vous nous engager à contrarier le nôtre ? Il est de rester en société, de nous en partagej les fonctions , d’acquérir des droits & des propriétés, de les échanger librement par le commerce , pour multiplier nos jouissances. Ce n’est point un état d’opposition con- tinuelle , de guerre, de pillage universel par la fraude ou la violence , comme l’ont imaginé tant de raisonneurs inconséquens. C’est un état de paix ,, de justice & de bienfaisance, dont le commerce est le seul & vrai lien pour la plus grande prospérité de l’espèçe entière , de toutes les sociétés particulières émanées de la’ grande famille , de toutes les classes de citoyens & de tous les individus qui les composent. Chacun d’eux a son intérêt, son ministère, ses devoirs, ses droits , ses propriétés ; les échanges du Commerce entretiennent’ seuls Tharmonie générale, fans usurpations, íans.dol, fans, tiraiiniê : ; màis aùíiî fans autre pacte , fans autre’ conditipn quellecorique. , ni tacites, ni formels. C’est : fous cë-point dé vue vraiment philosophique & jusqu’ici’mal éclairci, ’qu’il"faut le considérer ; pour en concevoir toute la dignité ’,. toute l’impof tance, : Les sociétés civilisées subsistent par les travaux combinés de plusieurs ’arts., que la foule des p’ublicistes avóit négligé d’analyser’, - & dé ; classer avec exactitude & précision. - Lès’ uns sont des artsprimitifs, lésautres font "des arts- secondaires , & pour les discerner , il existe une ligne frappante de démarcation , c’est- la récolte ’ annuelle des productions de la terre - dans l’é-tât encore brut :- . & informe ; de lëúr simplicite.prirmitive. -•’-.’.-. - Les travaux’, lès dépenses des arts primitifs sont antérieurs à la récolte ; ils en font les principes & la cause effective. Les travaux , les dépenses des arts secondaires font postérieurs à la récolte^, ils en sont les effets, ils opèrent fur les -productions qui la composent, pour en procurer aux hommes. la ; jouissance & la consoniTmation. ’ La récolte annuelle donne la masse générale des subsistances’ qui se Consomment’ subitement par une destruction prompte & totale ; des alimens, des boissons, des remèdes, des combustibles ; La matière première des ouvrages de durée , qui se détruisent par une consommation lente 5- partielle &. successive ; des édifices , des meubles , des bijoux, des vêtemens & des parures.-Avant la récolte & pour la préparer s’exercent les travaux primitifs’de l’autorité. souveraine tutelaire & bienfaisante : ceux des propriétaires fonciers qui rendirent le sol productif & ceux des cultivateurs qui le sollicitent & le contraignent à faire naître lès objets utiles au.genre humain. Après la récolte &. pour l’appliquer à nos usages , s’exercentles -travaux secondaires des manufacturiers qui polissent les matières, lés unissent, les incorporent, les amalgament : ceux des voituriers qui fçavent par futile invention des charrois , des bateaux & des navires ,.transmettre les productions , . qui fe varient dans les climats . éloignés, suivant les loix ou physiques & constantes de la nature, ou factices & mobiles de rindustrié" , & les porter.avec • " .. bij