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Page:Encyclopédie méthodique - Finances, T1.djvu/85

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DISCOURS

réelle, & taxer les terres suivant leurs qualités & leurs produits.

Le second, de suivre le projet des administrations provinciales, dans lesquelles l’avantage d’être admis seroit une distinction ou une récompense, & qui, après la fixation du tribut de chaque province, procéderoient à sa répartition par la voie la plu équitable & la plus économique.

Tant que l’un ou l’autre de ces établissemens ne sera pas fait, il paroît impossible d’espérer ni l’abolition absolue des droits d’aides, ni la réforme qu’il est si aisé de faire à cet égard, en délivrant les campagnes de ce fléau destructeur de la culture, & en laissant néanmoins subsister les droit qui ont lieu à l’entrée des villes, & que l’on pourroit convertir en un seul.

La suppression des gabelles, ou la réduction du prix du sel à un taux modique & payable à l’enlévement des marais salans, restera probablement de même au rang de ces belles chimeres, dont une imagination sensible au bonheur des humains conçoit la réalité, mais que les gens instruits dans l’avenir, par l’expérience du passé, ne voient que comme un rêve métaphysique, qui ne laisse que la douceur d’en avoir été occupé.

Heureux & mille fois heureux cependant le ministre qui, par un zèle courageux & par un amours profond de sa patrie, surmonteroit les obstacles qui contrarient l’exécution d’un sytême de finances si propre à produire le bien ! Il en recevroit la récompense par la gloire qui accompagneroit à jamais son nom, & par les bénédictions multipliées que lui adresseroient la reconnoissance des générations présentes & la félicité des générations futures.