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dans des villages ; ce fut les Achéens qui, dans la fuite, y construisirent des villes. > ’Arcadie. L’Arcadie occupoit le milieu du Péiôponnèse : c’est une contrée montagneuse. La montagne la plus haute (c’est toujours Strabon qui parle), est le mont Cyllene. Ce pays, après avoir été très - peuplé, étoit .’íevenu très-désert, tant à cause de tout ce qu’il àvoit souffert par les guerres, que parce que Ton avoit fait abandonner plusieurs villes pour peupler Megalopolis. " La ville de Mantìned, ou Mantinée, sera^ jamais illustre par la victoire d’Epaminondas sor les Lacédémoniens. Mais cettë ville, aussi-bíen quOrchomenus, Heraa, Çlitor ( Kte’nop ), Pheneos, Stymphalos, Manalos, Methydrium, Caphycs èk Cyncztha, ou elles étoient désertes au temps de Strabon, ou il en restoit peu de chose. Tegea étoit dans un état médiocre.. On ne yoyoit plus qu’un temple de Minerve à Aléa, . Les montagnes les plus considérables après le Cyllene, étoient les monts Pholloë, Lycéens, Moenalus èk Parthanium, qui s’étendoit depuis Tégée jusqu’à. !’Argolide. ( C’est avec le L. vin que stnit la description du Péiôponnèse). ., GRÈCE PROPRE. Strabon annonce en commençant le L. IX", qu’il va parler successivement de la Mégaride, de TAttique, de la Béotie, de la Phoçide èk de la Locride., Mégaride. En passant de la Corinthie sur le territoire de Mégare, le long des côtes du golfe Saronique, on trouvoit les Scironides Para, ou pierres scironides, au-dessus desquelles étoit le chemin qui conduisoit de Tisthme à Mégare èk à Athènes. -Au-delà étoit le promontoire Mïnoa, qui cou- Vroit le port N’ífcea, loin de Mégare de dixThuit stades (î). Pandion avoit eu quatre fils : ils. avoient partagé entre eux TAttique. Nifus eut la Mégaride ( faisant alors partie de . l’Atrique), èk fonda Niftea. Après lé retour ’ des Héraclides, la Mégaride.’ rentra sous le pouvoir des Doriens. Mégare, quoique àyant été exposée à bien dçS vicissitudes, subsista toujours. En allant de Nifta à Athènes par mer, on trouvoit Pile de Salamis avec deux villes de son ijpm, appelées Tune Tancienne, l’autre la nouvelle *— - - .1 s (1) Strabon remarque qu’Homère ne parle pas.de la Mégaride, parce qu’alors elle étoit occupée par les Ioniens ; & qu’il comprend aihsi ce pays dans l’Áttique. 11 én donne pour preuve ’la colonne qui’ étoit placée sur .’isthme avéc Une inscriptî on. { Kc>er)Pl.i.OFONN£SVS_. Salamine (1). U y avoit un fleuve nommé d’abord Bocarus, puis BocaliasU). Tripodifcium étoit le lieu où se tehoit le marché des Mégariens. : . ’--, Le mont Cerata, qui s’avançoit un peu dans la mer, séparoit lá-Mégaride de TAttique. De l’Attique. En entrant sur le territoire de l’At-" tique, on trouvoit la ville d’Eleusis, célèbre par les, mystères de Cérès., ~* Au-delà étoit le Thriasius Campus., avec un lied ( Thrïa) de son nom. Le promontoire Amphiale (4) dominoit sor le détroit qui sépare Salamine du continent : il étoit formé par Textrémité du mont Córydalus (c), dont Une bourgade de TAttique portoit le nom. Là étoient les deux petites îles de Phamacufte, dans la plus-grande desquelles on préténdoit avoir le tombeau de Cérès. Près de-là étoit lé port appelé Phoronëc la petitô île Ffyttalià, pierreuse & déserte : tout près eít celle que Ton nomme Atalanta, puis une autre petite, pareille à Pfyttaìïa. Le Pyraus, ou Pyrée, étoit au-delà ; èk peu après, lé port de Munychia. C’étoient les ports d’Athènes. La ville d’Athènes ( Athencz), étoit au-delà ; dans les terres, avec une forteresse bâtie sor une élévation. Presque tous les lieux de TAttique étoient célèbres par quelques événemens de la fable ou de Thistoire. Aphidna (6), póur avoir été prise par Castor &• Pollux. Marathon, par le combat contre les Perses., Rhamnus, par une statue de Nénésis. Decelia, pour avoir servi de lieu de défense pendant la guerre du Péiôponnèse. Phylai dont les habitans avoient été transportés dans le Pyrée. Au temps de Cécrops, TAttique comprenoit douze bourgades, Cecropia, Tetrapólis, Epacria, Decelia, Eleusis, Aphidna (7), Th.oricus, Brauron, Cytherus, Sphettus, Cephijsia, Phalerus. Çe fut Thésée qui réunit ces douze bourgades en urt seul corps politique (8),. - f ... " . - ’ (2) Lè graveur dé M. d’Anville a écritle contraire de ce que dit Strabon. Salamis nova est à la place de Salamis velus, & vice versa-. _ ’v (3) P311lmier.de Grantemenil remarqae que S.rabpá nomme plus bas Cephiffusle fleuve de Salamine., (4) Iln’est pas même sur la carte de M. d’Anville. (5) On trouve dans Etienne de Bysance, Corrydalus. (6) Bourg de.l’Attique, qui n’est pas sur la carte de" M. d’Anville. (7) Plusieurs auteurs disent Aphidna. Cette remarque est de Strabon. • (8) Jeme se« de cette expressipn,« én un seul cof pspoli-, tique», pour rendreTexprersion grecque fú P-iJ* WK’i, que je n’ai.paî YÒUIU traduire paf ces mots : « en únes F %> AA