Page:Encyclopédie méthodique - Géographie ancienne - Tome 2.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

52 GRÆ GRÆ

En sortant de cette citadelle.par le nord j on* trouvoit encore les tombeaux de plusieurs anciens héros, entre autres celui d’Alcmène, mère d’Hercule. ’ ', Tl y avoit ( c. 42), encore à Mégare une autre citadelle appelée Alcathon (1). La route qui y conduisoit étoit également bordée de tombeaux. Au haut de la citadelle étoit un temple de Minerve. Auprès du port de Nifaa(c. 44), il y ayoit une citadelle de même nom,. sor un lieu élevé, près du bord de la mer. Tour près étoit une petite île, où Minos fit mouiller fa flotte lorsqu’il vint faire la guerre à Nisus. Le territoire de Mégare confine à la Béotie. Là íioicm 1»- villes de P aga 6c à’Mgïflhena (2). Un autre bourg de la Mégaride portoit le nom á’Erena. Il y avoit une route qui conduisoit de Mégare à Corinthe. C’étoient tout près que se trouvoient les roches Scyroniennes, Scironides Petra (3). Peu au-delà du tombeau d’Eurysthée, cet irréconciliable ennemi d’Hercule, finissoit le territoire de Mégare 6k commençoit celui de Corinthe. PÉLOPONNÈSE. . 3°. De la Corinthie (4) (L.i). L’état de’Corinthe touche à celui d’Argos. Corìnthus en étoit la capitale. Au temps de Pausaniás, il n’y restoit plus d’anciens Corinthiens ; c’étoient des defeendans de la colonie que César y avoit amenée lorsqu’il rétablit cette ville, détruite par Mummius. En entrant sor le territoire de Corinthe, on trouvoit le village de Cromion (5). L’isthme de Corinthe étoit baigné par deux mers ; sor .Tune étoit Cenchra, sur l’autre Lechaum (6). (1) Les citadelles font indiquées en grec par le mot à’Acropolis. Voye\ ce mot dans le premier volume de ce dictionnaire. {TL)M. d’Anville place cesdeux villes tout près au sud de la mer d’Alcyon. {Alcyoniummare’j. (3) Je ne donne ici aucuns détails, parce qu’ils se trouveront aux airticles particuliers. Í4) Ce livre comprend aussil’Argolide. 5) Je conviens que j’ajoute ici au texte de Pausaniás : *• en entrant sur le territoire de Corinthe ». Mais c«ljestnaturel, puiíque cet auteur y passe de la Mégaridé ; de jìlus, Stabon indique Cromyonfur le bord de la mer du côté áe’Schanus. Il est vrai qu’il y a feulement dans le texte TZÍ it Kofív$/«5 ?Vi yEt x«î é xdtepnos Kpuijultèy. «Cromyon appartient à la Corinthie ». Mais c’est bien â tort que l’abbé Gédoyn dit : aux environs de Corinthe. Ce lieu en ét-oit aussi loin qu’il pouvoit Têtre pour le pays. (6) L’abbé Gédoyn, après Amasée, dit que cet isthme est terminé de chaque côté par ks promontoires de Cendrées & de Léché. Le grec ne dit pss cela, & né pouvoit le dire, car cts lieux étoient desportsVOr, des ports ne j>euvent être des promontoires. Près de la ville de Corinthe il y avoit ust bois sacré de cyprès ; on le nommoit Craneum. Une route conduisoit ( c. ; ) de la -citadelle de Corinthe à la ville de Tenea ; 8c la porte en portoit le nom (7). Cette ville étoit à soixante stades. Une autre route conduisoit à Sicyone, le long du bord de la mer. 30. Sicyonie. La ville de Sicyon porta-d’abord le nom d’Mgiale (c. 6) : elle étoit située dans une plaine. Sur le chemin qui conduisoit de Corinthe à Sicyone on trouvoit YAfopus, puis, sur la droite, la petite ville d’Olympium (8), & sor la gauche, un monument en Thónneur d’Eupolis, poète Athénien. Lorsque Ton vouloit aller de Sicyone à Phlius i on avoit, à dix stades sor la gauche, un bois consacré à Cérès 6k à Proscrpine : on le nommoit Pyraa. Un chemin conduisoit à Tïtana : il étoit étroit, peu commode pour les voitures, èk pouvoit avoir soixante stades. Il falloit passer YAfopus d’abord, puis le repasser pour rentrer dans le grand chemin. Titana étoit sor le haut d’une montagne, ou étoit un temple. I En descendant de Titana pour aller à Sicyone parle chemin qui conduisoit vers la mer (9), on pouvoit aller vers un port, qui étoit celui des Sicyoniens. En se détournant sor la gauche, on trouvoit le port de Pellene, nommé Aristonauta. On trouvoit dans les terres deux fleuves, YElïffon èk le Sythas, qui allóient se jeter à la mer. Le territoire de Sicyone étoit borné de ce côté par celui de Phlius, qui étoit à quarante stades de Titana. Le chemin entre Phlius èk Sicyon étoit tout droit. De Phlius (c. ;/) à Celea (10), il y a cinq stades : cette petite ville étoit célèbre par des mystères de Cérès. 4°. De l’Argolide (c. 14). En passant de la Coi rinthié dans l’Argolide, on trouvoit d’abord Cleona % qui étoit une petite ville. On pouvoit aller de ce lieu à Argos par deux chemins. L’un n’étoit praticable que pour les gens de pied. —- .—. . 1. (7) I-uXir’T.’ «Viv »’ Tsvi«Tixì !. (8) En lisant avec attention cet endroit de Pausaniás i il m’a semblé que M. d’Anville avoit placé cette ville sur le côté opposé à celui où elle se trouvoit. Il avoit fait rapporter EN íífiaí, sur la droite, à l’Asopus ;~mais c’est à la droite du voyageur au-delà du fleuve. (9) Le grec dit xotTa^aívíutrtv il ^ÀKuartren, à ceux qui vont vers la mer. M. l’abbé Gédoyn traduit... Le chemin, qui mène de Titane à Sicyone, le long du rivage. C’est de quoi jeter une confusion extrême dans la géographie. (io)Ce mot est mal écrit sur la carte de M. d’Anyille : kl semble qu’il y ait Ceke ; le grec porte KeWj.