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Page:Encyclopédie méthodique - Géographie ancienne - Tome 2.djvu/61

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GRÆ GRÆ 53

L’autre !, quoique étroit èk traversant les mon- | tagnes, étoit en usage pour les voitures. Cèroit dans les montagnes traversées par cette route, que Ton montroit la caverne du lion de Némée : de-là à la ville de,Nemea il n’y avoir que quinze stades. Assez près étoit la fontaine Adrasteïa. Au-dessus de Nemea étoit le mont Apefas. Céux qui étant revenus par Tretum pour reprendre ensuite le chemin d’Argos, appercevoient de loin, sor la gauche, les ruines de Mycènes, Mycena (i). On voyoit aussi des restes -des murs dé Tiryns, & le tombeau d’Agamemnon èk de tous ceux qui avoient péri avec lui au retour de Troyes, par la perfidie d’Egisthe. A quinze stades, à la gauche de Mycènes (2) étoit YHerceum, oíì temple de Junon, sor une montagne. On trouvoit dans le chemin la fontaine Eletaheria, dont on se servoit pour les mystères de ce temple, bâti au pied du mont- Eubce.ee.En face de ce temple étoit le mont Acraa ; la placé qui étoit en face de YHeraum se nommoit Profymna (3). Le fleuve Asterion couloit auprès de ce temple & se perdoit danr un gouffre. En suivant le chemin qui conduisoit de Mycènes à Argos, on trouvoit sur la gauche un monument en Thónneur dePerfée ; 8c, en avançant, on en trouvoit un sor la droite en Thónneur de Thyestè : on Tappeloit les béliers. Un peu plus loin, sur la gauche, étoit un petit canton que Ton nommoit Mysia, où il y avoit un temple de Cérès. í’Inachus étoit peu loin de-là. Lorsqu’on Tavoit .passé on étoit à Argos, dont la citadelle, située’ furun lieu élevé, se nommoit Larissa. Au sortir d’Argos ( c. 24 ), on trouvoit plusieurs chemins qui conduisoient en différens lieux du Péiôponnèse. Première route, l/un de ces chemins conduisoit à Tegea, ville d’Arcadie., tn prenant ce chemin, on avoit, sor la droite, (i) Cet endroit est traduit détestablement par Tabbé Gédoyn : on ne pourroit qu’errer en géographie en le suivant. Comme Pausaniás etoit sur les lieux -,qu’il vit des ruines & les restes d’une porte, on doit préférer la position qu’il indique pour Mycènes, à celle de Strabon. (2) En écrivant <cà quinze stades de Mycènes, sur la Î ;auche », M. l’abbé Gédoyn embarrasse, beaucoup son ecteur ; car alors, s’il arrive avec Pausaniás, il vient du nord, & se trouvant en face de Mycènes, il devroit voir Heraum à fa gauche, c’est-à-dire, à l’est de Mycènes : ce qui n’étoit pas ; mais ily a dans le texte Mt/x>iv_ ?vìtiv dpi<rri_f !í, la gauche de Mycènes ». Or, la gauche de la ville est la droite de celui quù esten face, c’est donc à .’ouest qu’étoít iHittum ; au reste,voyc{ MYCEN-S. (3)Cétoient, selon les eens du pays, les noms de trois ílles du fleuve Ast.érion, lesquelles avoient été nourrices de Junon. le mont Lycone, couvert en partie dé cyprès, èk sor le haut dequel étoit un temple de Diane Orthia. En reprenant le gfànd chemin, on avoit’, à gauche, un autre temple de Diane ; puis, à droite, le mont Chaon, couvert d’arbres fruitiérSí G’est.au bas de cette montagne qu’étbit la source de YÈ-rasinus (4). Ceux qui suivent le chemin qai conduit à Tégée, voient,’•sur là droite du village appelé Throcos, le château nommé Genchra. En redescendant dans la plaine, on trdravoií, au temps de Pàulànias, les ruines à’Ryfia. Deuxième route. Le chemin qui -conduisoit à Maritinée, Mantinea, n’étoit pas le même que le précédent : il partoit de la porte de Diras à Argos. En prenant ce chemin, on arrivoit au torrent nommé Charadrus ; 8c, après TaVoir traversé, au bourg d’CEnoë : au-dessus de ce bourg s’élève le mont Artémifium, où étoit un temple dé Diane. C’est dans cette montagne que Ylnachus a fa source, quoique ses eaux entrent sous terre peu-après pour reparaître ensuite. Troisième route. Unè autre route partoit de la même porte de Diras èk Conduisojt. à Lyrcea (5), qui avoit d’abord porté le nom de Lyncea. Elle étoit ruinée au temps de Pausaniás. Cette viíle étoit à soixante stades d’Argos, 8c à une distance pareille à’Ornca (6). Quatrième route. Sur le chemin qui menpit d’Argos à Epidaure (c. 2/), on trouvoit sor la droite les ruines de Tiryns. La grosseur des pierres qui avoient servi à la construction des murailles, avoit donné lieu à la petite fable, qu’elles avoient été construites parles Cyclopes. Le grand Chemin conduisoit à Midea, qui étoit sor la gauche ; on n’en voyoit plus que .’emplacement au temps de Pausaniás. Sur lè chemin, très-facile, qui conduit à " Epidaure, on trouvoit le bourg de Leffa, où étoit un temple de Minerve. Au - dessus de ce bourg, étoit le mont Arachnaus^ nommé d’abord Sapyfelaton (7). C’étoit au-delà de Leffa que commençoit le (4) Je m’exprime autrement que Pausaniás, qui dit que ce fleuve sortoit’ de terre en cet. endroit, & qu’il àvoit sa source ën Arcadie, au lac Stymphale : je crois <)ue c’étoitune fable du pays. Ce fait n’efì pas impossible ;mais. il est affez rase pour que l’on puiffe en douter quand on h’en á d’âutres preuves qu’un simple récit, d’après une opinion vulgaire, fur-tout d’après la preuve que Pausam. as en donne. ( Voye^Corinth. c. 24, verslasin ). (5) Sur la carte de,M. d’Anville, Lyrcia. (6) Je ne puis trop recommander de se défier de l’abbé Gédòyn.’Ily a dans le grec :és .ftív íì T-VJTIIcer-rivíg Apyvç,’i^y.o\TO. [j.d.’httT’rai.rov trrtlà’iciev, è’t AvpAcííts,fTË.f>a. toìrciuTtiís ’OfiKíS. \Paus. pag. ìóS). ’Et cet aboé traduit t « d’Argos à Lyrcée il y a tout au plus soixante stades, Sc » autant d’Argos à Ornée ». Cela renverse toute la géographie de cette contrée. „-(7) 11 y avoit sur ce mont des autels de Jupiter & de Junon : on y sacrifioit pour obtenir de la pluie.