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trouvoit le fleuve appelé Chïmarrhus. Auprès est un lieu enfermé, par où l’on dit que Pluton descendit aux Enfers eh enlevant Proscrpine : Lerna est tout auprès de la mer. On y célébrait des mystères, eal’honneur de Cérès : le bois sacré de cette déesse étoit de platanes, èk commençoit au mont Ponùnus, qui recevoit toutes les eaux du ciel • sans en rendre (i), èk s’étendoit jusqu’au bord de la mer. . ; --. Le Ponùnus, fleuve de même nom que la montagne, y avoit fa source : il bornoit,-d’un côté, "le bois de Cérès ; de l’autre, éróit YAmymone, dont l’a source étoit peu éloignée ; il s’y trOuvoit un platane. Dans lg même canton étoit la fontaine appelée ’Amphïaraûs-, èk T étang d’.Akyone. Cet.étang étoit d’uhe-pi’-ofondèur t-rès-c’on.sidêrable., Nauvlìa étoit à cinquante stades.de Temenium : elle étoit - déserte au remps.de Pausaniás : il y. avoit un- port, èk une.,fontaine appelée -Canathus. Au sortir de Lerna, par un chemin qui soivoiî le bord de la mer,-on trouvoit le bourg appelé Gencfium, puis celui que Ton nommoit Apobalhmis (2)* En rentrant-dans les terres, on passoit un défilé nommé Anigraa. Au-delà étoit une grande, étendue de terre, couverte d’arbres fruitiers, mais sor-tout d’oliviers. On montoit jusqu’à Thyrea. A peu de distance étoient les villages à’Athcne, de Neris 81 d’Eva (3). - Au-dessus de ces villages s’élevoit k mont Parnon, sor lequel des Hermès ihdiquoi.nt les limites des. Argiens, des Tégéates èk des Lacédémoniens. De cette montagne sortoit le Tanus, qui tomboit dans le petit golfe Tyrealis. N. B. Ici finit k voyage de l’Argolide. 5°. De la Laconie. (4). En passant dans la Laconie par la route qui se trouvoit’au mont Parnon, (1) Pausaniás entendoit certainement mieux I’histoire £4 les antiquités, que I’histoire naturelle. Dans le méme -moment où il dit que cette montagne reçoit toutes les eaux du ciel sans en rendre, il ajoute qu’il en fort un fleuve de même nom. P’sï ís x«ì iroTa.ij.ic ìm ctvTouTIovTÌvûc, \Paus. Corimh. c. %Cin fin.) (î) Du mot grée e.iro/ìsuvm, je descends, on difoit que c’étoit en cet endroit que Danaiis avoit pris terre en sortant du bâtiment qui l’avoit amené d’Egypte. (3) II y a sur la carte de M. d’Anville Ena : c’est une faute de graveur ; elle se trouve aussi dans la traduction de l’abbé Gédoyn : le nom grec étoit E. u*. (4) Pausaniás commence son livre troisième, contenant la description de la Laconie, par ces mots :.M.T_ ! í< TOI/S Ef/w*f 2V1V :t Ka.YMVtx.iira. irpôç strirêpiç. «Au-delà des "Hermès » est la Laconie, au couchant». Comme-en finissant la description de l’Argolide il a parlé des Hermès de pierre qui servoient de limites sûr le mont Parnon -, qu’à.partir de ces Hermès la Laconie est à-peu-près au coúchan\,x>u du moins au sud-ouest ; on voit qu’il y entre par ce côté, •& q-uë sa description, interrompue par des digressions historiques, est réellement un itinéraire. on trouvoit un bois de chênes nomméeScotltas ; un temple de Jupiter Scotita étoit à dix stades du chemin, sor la gauche. Sur la même route, un peu - .plus loin, èk aussi sur la’gauche, étoit une statue d’Hercule avec un, trophée. On trouvoit, en troisième lieu, sor la droite, la ville de Cary a, & t un temple de Diane. En suivant le grand chemiir, on arrivoit aux ruines de Selafia. Un peu plus loin étoit le mont Thomax, où se voyoit une statue d’Apollon Py-r- - thaeus. :- - ’ . En descendant du Thornax, ort avoit devant soi la ville appelée d’abord-Sparte, èk depuis Lacédémone. Ici Pausaniás décrit plusieurs routes. i ?.-En allant de Sparte à Amycla, on rencontrait ra Tiafa (5), (puis la ville, à ce que je crois ). Un autre chemin conduisoit de la ville (6) ( dé Sparte) à Therapne. -- II se trouvoit plusieurs monumens sot la route, soit avant d’avoir passé TEurotas, soit après Tâvoir traversé. Sur la droite du chemin étoit la fontaine Polydeucéê, Poíydeucea sons, avec un temple de Pollux. En s’avançant vers le Taygète, on-trouvoit le village nommé Alefid [•/) : - . Quand on avoiî traversé la Phellia, on trouvoit Pharis ; èk sur la droite étoit un chemin qui conduisoit au Taygète. En s’élóignant de" cette montagne, on voyoit un village dans le lieu où avoit été la ville de Bryfta :-’û y restoit encore, au temps de Pausaniás, un temple de Bacchus avec une statue de ce dieu.. Le haut du Taygète, nommé Taletâm, s’élevoit, au-dessus de Bryfca ; èk très-près-étoit le bois appelé Evoras, appelé ainsi à cause de Tsbondance du gibier qui s’y trouvoit (8). C’est probablement {5) M. d’Anville a mis sur fa carte Tiasus. II semble, par le téxte rie Pausaniás, que l’on devoit rencontrer le fleuve ayant la ville. E’s Apvx.’Ks.i Jí XKTIGUO-IVS’X,’î.-irápTuc, irétttfíéç /ç)Tí*.<nt Je ne fais d’après quelle autorité M. d’Anville place la ville au confluent de la Tiafa, dans l’Enrôlas, mais du côté de Sparte : Je fuis d’autant plus fondé à croire cette position vicieuse, que sur la planche qui représente la plaine de Sp3rte dans le bel ouvrage de M. le Rov, les ruines à’Amyclea font indiquées à quelque distance de ï’Eurotas au-delà de la Thiaja. (6) M. l’abbé Gédoyn écrit : « en sortant de la ville on » trouve un chemin» Or, comme il vient de parier d’Afnyclées, on ne peut douter qu’il ne parle de cette ville : mais, comme je vois qu’après être arrivé à cette ville & l’avoir décrite, Pausaniás dit ETE^Ì tì ra. ntjtèxtas éícs et ©tfa.V-flv a.yn ; comme il n’a"parlé que da chemin qui conduit à Amyclées, il me semble qu’il est incontestable qu’ici il se reporte à Sparte, pour dire, après avoir parlé de la première route, « un autre che- » min-, &c. ». (7),N’est pas sur la carte de M. d’Anville. (S)’Ce mot est formé d’e-, qui emporte avec foi Vidée d’heureux ; St dfytc, montagne. On lit dans l’abbé Gédoyn Enoras,,seroit-ce parce qu’il y a daas lelatin Euoms ? ce